Vente des Saguenéens
Le dossier franchit un pas de géant
Martin Tremblay
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CHICOUTIMI (MT) - Un pas de géant vient d'être franchi dans la saga des Saguenéens de Chicoutimi de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) alors que le propriétaire de l'équipe, Marc Tremblay, a confirmé, hier qu'il venait de faire parvenir aux dirigeants de la ville de Chicoutimi, par l'entremise de son aviseur légal, Me Estelle Tremblay, une lettre dans laquelle il invite ces derniers à exercer leur droit de rachat dans la vente de l'équipe junior. Dans cette lettre, adressée au maire de la ville de Chicoutimi, Jean Tremblay, il est stipulé ce qui suit.
«Monsieur le Maire, La Corporation de développement de hockey de Chicoutimi Inc. vous avise qu'elle désire vendre les actifs faisant l'objet d'une convention intervenue entre la Corporation de développement économique de Chicoutimi Inc., la Corporation de développement de hockey de Chicoutimi Inc. et l'Association de hockey junior du Québec (1969), convention en date du 27 septembre 1996. Conséquemment, vu l'intention de notre cliente de vendre les actifs, objet de cette convention, la Corporation de développement économique de Chicoutimi inc. a un délai de 60 jours pour signifier à notre cliente, par écrit et par poste certifiée, à sa dernière adresse connue, son intention de se prévaloir de son droit de rachat pour le prix de 160 000 $. Copie de la présente est adressée à Me Conrad Chapdelaine, président de l'Association de hockey junior du Québec (1969) Inc.» Cette lettre est signée par Me Estelle Tremblay.
Un pas dans la bonne direction
Dans une entrevue qu'il accordait hier, en fin d'après-midi, Marc Tremblay insistait pour dire qu'il s'agissait là d'un premier pas dans la bonne direction.
«La municipalité a le privilège d'exercer ce droit de rachat. La balle est maintenant dans son camp. Les dirigeants ont 60 jours pour nous faire part de leur réponse et, sans présumer de cette dernière, on peut oser croire que cette réponse sera positive, compte tenu des discussions que nous avons eues avec les principaux intéressés au cours des derniers mois. Dans le contrat qui a été passé avec la municipalité de Chicoutimi et les propriétaires des Saguenéens, l'instance municipale peut se porter acquéreur de l'équipe au montant de 160 000 $. A cette somme, il faut ajouter le montant des équipements de la restauration et des bars, mais je suis prêt à me soumettre aux mécanismes de fonctionnement d'une firme professionnelle d'évaluation qui va établir un montant équitable pour les deux parties. Selon moi, nous ne devrions pas avoir de problème à finaliser cette partie du dossier, partie qui m'apparaît n'être qu'une formalité technique.» Concernant ce geste qu'il vient de poser, Marc Tremblay explique que c'est l'aboutissement d'un processus qui a été enclenché il y a un certain temps.
«J'avais déjà annoncé que je voulais passer le flambeau et cette lettre vient concrétiser cette intention première. Nous avons été pris dans un processus légal qui est venu compliquer la situation, mais je pense que nous allons pouvoir tourner la page dans un avenir très prochain. Les sanctions prises par la ligue concernant la transaction avec le Titan d'Acadie Bathurst, soit une amende de 150 000 dollars et la perte des choix de repêchage pour les années 2001 et 2002 ont contrecarré nos plans de vendre l'équipe au consortium de Guy carbonneau. Nous avions signé une entente avec les dirigeants de la ligue, mais elle n'a pas été respectée. Dans le cas des sanctions prises par la ligue, c'est Marc Tremblay lui-même qui va les contester en justice, situation qui ne devrait pas empêcher des acquéreurs éventuels de faire fonctionner l'équipe sans avoir à subir les préjudices qui nous ont été causés.»
Dossier de Gilles Côté
Dans toute cette démarche, il y a toujours le cas de Gilles Côté, qui est co-propriétaire de l'équipe, si on se fie à ce qui a été dit dans le passé, et qui possède un contrat ferme à titre de gérant de l'équipe.
Selon Marc Tremblay, le cas de Gilles Côté ne fait pas partie de cette transaction.
«Je suis en contact avec Gilles de façon régulière et je peux dire qu'il est prêt à mettre de l'eau dans son vin. Par contre, il appartiendra aux nouveaux propriétaires de négocier avec le principal intéressé. Je ne crois pas que le cas de Gilles Côté soit un handicap pour une transaction concernant les Saguenéens. Il appartiendra donc aux nouveaux dirigeants de l'équipe de régler le dossier de Gilles Côté.»
Le Quotidien, 11 Juillet 2000