Le maire de Chicoutimi agacé
Dossier des Sags: offre incomplète
par Denis Bouchard
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CHICOUTIMI (DB) - Le rachat des Saguenéens, de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, n'a pas eu lieu hier soir, à l'occasion de la séance régulière du conseil de ville de Chicoutimi, comme souhaité par le maire Jean Tremblay. Contrairement à ses habitudes, le maire Tremblay a été plutôt sec à l'égard de la presse, étant visiblement agacé par la situation. Il n'a pas discouru davantage sur le sujet, prétextant qu'il en avait assez parlé aux médias électroniques pendant la journée.
Le Quotidien a appris que le maire n'a pas apprécié, mais vraiment pas, l'offre que le propriétaire des Saguenéens, Marc Tremblay, lui a fait parvenir en après-midi, hier, par l'entremise de l'avocate Estelle Tremblay. Elle comporterait des imprécisions et aurait même omis une clause importante.
Cette offre, arrivée sur le bureau du maire après 15 h, soit quelques heures avant la séance publique, se retrouvera ce matin sur le bureau du procureur de la ville dans ce dossier, Me Serge Simard.
Le seul moment où le maire a commenté le rachat des Saguenéens fut à la période de questions, quand un citoyen (Gilles Maltais) lui a dit que Marc Tremblay est un de ses amis et qu'il n'est pas pressé de régler pour cette raison.
Jean Tremblay a alors bondi sur sa chaise, faisant revenir l'intervenant pour lui expliquer sur un ton très ferme que Marc Tremblay n'est pas un ami et qu'il n'a jamais pris une bière avec, ni partagé un repas. Il lui a parlé à quelques reprises depuis deux semaines, a-t-il dit.
Si la proposition de Marc Tremblay déroge du protocole qui le lie à la ville, le maire devra revenir devant le conseil municipal.
Des conseillers ont déjà évoqué le recours possible à une clause du protocole qui permettrait de reprendre l'équipe si des décisions ou une situation mettent en péril son existence.
D'autre part, des membres du conseils rencontreront jeudi des dirigeants du circuit junior majeur, à Chicoutimi, et mettront à jour tous les dossiers du rachat de l'équipe, incluant les sanctions imposées à Marc Tremblay relativement à une transaction faite en décembre 1998, envoyant les trois meilleurs de l'équipe aux Titans d'Acadie-Bathurst.
Le Quotidien, 8 Août 2000