Malgré que ses «frères» soient partis
Bellerose a plusieurs sources de motivation


par Serge Emond
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CHICOUTIMI (SE) - Maintenant que le choc est passé, Yves Bellerose assure voir d'un très bon oeil la conclusion de sa dernière campagne avec les Saguenéens de Chicoutimi.

Le défenseur de 20 ans ne s'en cache pas, il n'a pas été facile de voir partir Mathieu Benoit, Ramzi Abid, Marc Bouchard et Jean-Sébastien Trudelle vers Bathurst, la semaine dernière.
«Ce fut difficile sur le coup, rappelle Yves Bellerose. La journée de la transaction a été la plus dure mais tout était correct le lendemain. J'ai passé trois ans et demi avec ces gars-là. Nous étions pratiquement des frères.

«Les transactions font partie du hockey. Il peut arriver n'importe quoi dans le monde du hockey et il faut être prêt à tout.»
En voyant partir ses quatre collègues, Yves Bellerose n'a pas vraiment eu envie de les accompagner. Il n'a pas demandé un changement de décor et il n'a pas l'intention de le faire.

Si les Saguenéens en décident ainsi, il terminera sa carrière junior à Chicoutimi sans le moindre regret.

«Je suis à Chicoutimi depuis quatre ans, précise le défenseur. Je suis bien ici. Il ne me reste qu'une demi-saison. Je vais également terminer mes études au Cégep.»
En échangeant quatre vétérans, la semaine dernière, les Saguenéens ont sérieusement compromis leurs chances de participer aux séries éliminatoires. Ils ne le diront jamais ouvertement mais c'est évident.

Malgré cela, Bellerose estime que les sources de motivation ne manquent pas.

«La motivation est de prouver que nous sommes capables de vaincre les autres équipes de cette ligue, signale Yves Bellerose. En même temps, nous (les vétérans toujours à Chicoutimi) allons donner un coup de main aux plus jeunes. C'est une autre source de motivation.

«L'équipe a décidé de mettre l'accent sur la jeunesse. Nous avons montré du caractère lors du match de dimanche (contre Baie-Comeau). Comme l'a dit Marc Tremblay, nous n'avions quand même que 12 victoires avant la transaction.»

LE QUOTIDIEN, le Mardi 5 Janvier 1999


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