Vente des Saguenéens

Gilles Côté fait partie de la nouvelle offre

par Martin Tremblay

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CHICOUTIMI (MT) -La situation risque de se compliquer et de perdurer dans la désormais célèbre saga de la vente des Saguenéens de Chicoutimi de la Ligue junior du Québec. Après le dépôt d'une lettre, au nom du maire de Chicoutimi, Jean Tremblay, lettre signée de la main de Marc Tremblay, propriétaire actuel de l'équipe, à l'effet que la municipalité pouvait exercer son droit de refus dans la vente cette formation au coût de 160 000 $, respectant, ainsi, les ententes qui avaient été établies entre les parties au moment de la signature du contrat initial, tout semblait indiquer le dénouement prochain de ce dossier qui perdure depuis des mois.

En effet, dans une déclaration faite à l'auteur de ces lignes, le maire Jean Tremblay affirmait qu'il ferait diligence dans ce dossier.

Dans un premier temps, il avait demandé au groupe de Guy Carbonneau, Gervais Munger, Marc Desforges, Gaby Asselin et Pierre Cardinal de déposer une offre officielle, ce qui fut fait en date du jeudi 13 juillet dernier. Qui plus est, le maire avait même mentionné que l'homme d'affaires Jasmin Gilbert lui avait confirmé qu'il était intéressé à acheter l'équipe, précisant que ce dernier ne voulait pas, cependant, faire obstruction au premier groupe en lice.

Voilà maintenant que la situation risque de devenir plus compliquée avec le retour de Gilles Côté, actionnaire minoritaire chez les Saguenéens, qui déclarait, dans l'édition du Journal de Québec de samedi matin, qu'une autre offre serait déposée dans les prochains jours pour l'achat des Saguenéens. Dans un entretien qu'il accordait au journal, hier après-midi, Gilles Côté a confirmé cette rumeur.

«Selon moi, cette nouvelle offre devrait être effectuée dans les prochaines heures. Par contre, il faut bien comprendre que ce n'est pas moi qui fait cette nouvelle offre, mais bien un groupe d'hommes d'affaires dont je ne peux pas dévoiler les identités pour des raisons de confidentialité qui demeurent très évidentes. Il y a quelque temps, ces personnes sont entrées en contact avec moi pour me dire qu'elles étaient intéressées à acheter l'équipe de Chicoutimi, tout en prenant bien soin de me dire que je faisais partie de leurs plans immédiats. Ce qui, je dois bien l'admettre, me convenait bien plus que l'attitude du groupe de Guy Carbonneau qui veut se débarrasser de moi. Ces personnes sont très sérieuses et les dirigeants de la municipalité devront sûrement tenir compte de cette nouvelle proposition.»

Contrat de 4 ans

Interrogé à savoir si ce retour dans le dossier était une surprise, Gilles Côté a donné les explications suivantes:«Dans mon cas, il n'y a aucune surprise parce que je suis fondé de pouvoir pour mener la barque des Saguenéens à bon port. A ce que je sache,je suis toujours directeur-gérant de cette formation et je fais mon travail comme il se doit. La semaine dernière, j'ai rencontré l'entraîneur Martin Daoust et nous avons mis la dernière main à notre programme pour l'ouverture du camp d'entraînement. Pour nous deux, il n'y a rien de changé à notre statut et nous allons être prêts pour cette nouvelle saison de hockey. Dernièrement, il y a eu le tournoi des moins de 17 ans à Montréal et notre premier choix au dernier repêchage, Pierre-Marc Bouchard, a été nommé le joueur de distinction, ce qui veut dire que notre choix n'était pas si mauvais.» «Dans un deuxième temps, il faut remonter en arrière et se rappeler que Marc Tremblay, quand il avait décidé de passer le flambeau, m'avait confié le mandat officiel de trouver de nouveaux investisseurs pour l'équipe et c'est ce que j'ai fait. Je suis très à l'aise dans les rôles qui m'ont été confiés et je pense toujours au bien de l'équipe.» «Dans toute cette histoire, il ne faut pas oublier que j'avais un contrat de 5 ans en poche quand j'ai accepté le poste de directeur-gérant, de telle sorte qu'il reste encore 4 ans à écouler. Les nouveaux propriétaires, s'ils ne veulent pas de moi, n'auront qu'à racheter ce contrat et je suis prêt à partir. Par contre, je ne partirai pas sans qu'on respecte cette entente. Pour ce qui est de mes parts dans l'équipe, elles s'ont très minoritaires et on me remettra mon argent quand l'équipe sera vendue. En ce qui me concerne, je veux demeurer à Chicoutimi pour bâtir une équipe de calibre et c'est là ma priorité, pour le moment. S'il avait fallu que nous nous soyons laissés distraire par toute cette histoire, Martin Daoust et moi, la situation de l'équipe ne serait pas ce qu'elle est maintenant. Tout est en place et, peu importe qui va prendre l'équipe en main, cette dernière sera en bonne santé sur le plan hockey. Nous sommes des hommes de devoir et nous avons respecté nos mandats en tout point.»

Le Quotidien, 23 Juillet 2000


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