La LHJMQ recherche des administrateurs sérieux

par Stéphane Bégin

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CHICOUTIMI (SB) - Les dirigeants de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) ne veulent pas s'approprier la franchise des Saguenéens de Chicoutimi, mais veulent s'assurer que l'équipe sera dirigée par des gens sérieux et solides financièrement. Au terme de la rencontre avec le maire de Chicoutimi, Jean Tremblay, le président du bureau des gouverneurs de la LHJMQ et gouverneur des Castors de Sherbrooke, Conrad Chapdelaine, a tenu à préciser que jamais la ligue n'a voulu ou n'a pensé enlever la franchise à la ville de Chicoutimi.

«Nous n'avons jamais envisagé d'enlever la franchise à la ville ou de déménager les Saguenéens dans une autre ville. On veut du hockey à Chicoutimi.

«Ce que l'on souhaite, c'est d'avoir une équipe qui sera gérée sérieusement au plan hockey et administratif, qui comptera sur des propriétaires qui sont solides financièrement, fiables et loyaux envers la ligue et les règlements. En somme, on veut que ça marche à Chicoutimi comme ailleurs», a lancé Conrad Chapdelaine.

Le hic, c'est que la LHJMQ n'a pas l'intention d'autoriser un transfert des pouvoirs des Saguenéens tant et aussi longtemps que le litige qui existe ne sera pas réglé.

Cela comprend l'amende de 150 000 $ imposée à l'équipe des Sags et la perte des choix de repêchage. On pourrait envisager une solution globale à la suite du règlement du dossier.

«La ville de Chicoutimi avait mandaté Marc Tremblay pour s'occuper de l'équipe et on voit qu'il a laissé la concession dans un état lamentable, en raison des actions qu'il a posées au cours des deux ou trois dernières années.

«La ville dit qu'elle veut reprendre l'équipe, elle doit donc la reprendre et la racheter dans l'état où elle se trouve, y incluant les sanctions imposées», ajoute Conrad Chapdelaine.

Valeur marchande

D'autre part, un autre point litigieux semble faire en sorte que les parties ont de la difficulté à s'entendre et il touche la valeur marchande de l'équipe.

On sait que les Sags ont été vendus à Marc Tremblay au prix de 160 000 $, montant que la ville devrait remettre éventuellement à Marc Tremblay (une fois qu'une entente aura été conclue).

«Ce que nous souhaitons, c'est que nos franchises soient vendues à leur pleine valeur marchande. Pour les Saguenéens de Chicoutimi, il faut se demander si elle vaut plus de 160 000 $.

«Je sais aussi que les gens doivent tenir compte de la réalité régionale. Dans le prix de vente, il faut penser au fait que l'équipe demeurera à Chicoutimi et que les futurs propriétaires devront injecter de l'argent neuf pour la relance de l'équipe», de dire le président du bureau des gouverneurs.

En ce qui concerne le président du circuit, Gilles Courteau, il n'est pas surpris qu'aucune entente ne soit intervenue, car l'objectif était de tenir une rencontre informelle avec la ville de Chicoutimi.

«Nous avons éclairci divers points et la ville de Chicoutimi connaît notre point de vue sur divers dossiers. Il y a des points auxquels nous tenons mordicus.

«Avant d'arriver à une entente, on devait se rencontrer une première fois et c'est ce que nous avons fait», de dire Gilles Courteau.

Le Quotidien, 11 Aout 2000


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