Match du 8 janvier face aux Remparts
Ruggeri et Marcotte suspendus
par Stéphane Bégin
Le Quotidien
CHICOUTIMI (SB) - Les joueurs des Saguenéens de Chicoutimi, Rosario Ruggeri et Nicolas Marcotte ont subi les foudres du préfet de discipline de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).
Maurice Fillion a rendu ses décisions, hier, au sujet des gestes posés lors du match du mardi 8 janvier dernier au Colisée de Québec entre les Saguenéens et les Remparts.
Après avoir visionné la cassette du match, Fillion a suspendu trois hockeyeurs au total, dont un des Remparts, le défenseur Didier Bochatay.
Ruggeri écope de deux matches de suspension pour avoir donné du genou à Yannick Noiseux. Marcotte reçoit trois rencontres de suspension pour avoir donné un coup de poing dangereux. Quant à Didier Bochatay, il est aussi suspendu pour trois matches pour avoir donné un coup de coude derrière la tête à Pierre-Marc Bouchard, alors que celui-ci se trouvait près de la baie vitrée.
Mais aucune ligne sur Mario Joly qui a agressé Bouchard, rien pour Samuel Duplain qui a servi huit coups de poing à Nicolas Marcotte sur la séquence où celui-ci a défendu Pierre-Marc Bouchard ou Jeff Hadley, qui a cherché à s'en prendre à Ruggeri. Et rien de plus à Jean-François Demers, qui s'est aussi battu.
«Ce que nous recherchons, c'est de punir les gestes dangereux. Nous voulons que les joueurs comprennent qu'ils ne doivent plus poser des gestes comme ceux-ci, qui peuvent blesser sérieusement un joueur.
«J'estime que Joly ne méritait pas de suspension supplémentaire. Quant à Jeff Hadley (qui a provoqué Rosario Ruggeri en fin de match), il ne s'est pas vraiment passé quelque chose et à ce compter, j'aurais pu suspendre d'autres joueurs. Mais l'objectif n'est pas de suspendre le plus de joueurs possible», indique Maurice Fillion.
Celui-ci précise que Nicolas Marcotte a tout simplement sauté dans le dos de Joly et qu'il a laissé partir un coup de poing dangereux. Qu'il n'ait pas atteint la bonne cible (il a frappé Bouchard) importe peu, car c'est l'intention qui est punissable.
Fillion n'apprécie pas
Maurice Fillion n'a pas non plus apprécié les gestes de Ruggeri et Bochatay, qui visaient à blesser un adversaire.
«Il peut arriver que les gens me trouvent sévères, mais c'est toujours la même chose lorsque l'on suspend des joueurs. Je tiens compte uniquement de ce que je vois sur la patinoire et sur les cassettes des matches», de noter le préfet de discipline.
À l'issue de la rencontre de Québec, remportée par les Saguenéens, Mario Joly avait été suspendu automatiquement pour deux matches pour avoir été l'agresseur dans sa bagarre avec Pierre-Marc Bouchard. Comme il en était à une quatrième pénalité comme agresseur, la suspension était automatique.
Quant aux propos de Joly à l'endroit de Bouchard, qu'il a traité de «p'tit crisse», Fillion devrait rendre une décision sous peu.
Jean-François Demers, des Saguenéens, a aussi écopé d'un match de suspension pour avoir aussi été l'agresseur dans sa bagarre avec Josh Hennessy.
Le Quotidien, 15 Janvier 2002