Le Titan tentera de faire invalider la décision de la LHJMQ

BATHURST (PC) — Le Titan d'Acadie-Bathurst entamera d'ici le 7 janvier des procédures contre la LHJMQ, afin de faire invalider la décision du président Gilles Courteau, qui, vendredi dernier, a imposé à l'équipe, ainsi qu'aux Saguenéens de Chicoutimi, une amende de 100 000 $ en plus de confisquer leur premier choix au repêchage pour les deux prochaines années.

La sanction de Courteau est tombée au terme d'une enquête de six semaines quant à la transaction du 29 décembre 1998 avec les Saguenéens. Le Titan avait alors mis la main sur Ramzi Abid, Mathieu Benoît, Marc Bouchard, Jean-Sébastien Trudelle et Jérôme Dumont, en retour de plusieurs joueurs, dont Jonathan Francoeur, et des choix au repêchage. Éric Bétournay, pour ne nommer que ce dernier, avait également pris la route de Chicoutimi au terme de la campagne.

Le propriétaire du Titan Léo-Guy Morrissette s'est adressé à la presse, hier. Dès le début, il a fait savoir qu'il ne répondrait à aucune question. Accompagné des membres de sa famille, Morrissette a lu une déclaration de quelques pages. Au bout d'une quinzaine de minutes, il a quitté.

Evidemment, Morrissette a nié les allégations de tricherie qui pèsent contre son équipe.

Dans son allocution, il a déclaré qu'après avoir consulté ses avocats, ces derniers l'ont avisé que le processus suivi par la LHJMQ semblait "irrégulier, illégal et entaché de nullité absolue".

Il a ajouté que "les sanctions ont été imposées sans nous avoir donné le droit à une défense pleine et entière, sans entendre notre version des faits et sans même nous faire connaître les informations et la preuve justifiant leur décision".

"Jusqu'à maintenant, a-t-il ajouté plus tard, malgré l'importante sanction, nous ne connaissons toujours pas la base de la décision du président Courteau."

Et de continuer Morrissette, "cette décision a également comme conséquence de ternir la conquête de la coupe du Président du Titan, ainsi que sa participation à la coupe Memorial le printemps dernier. Cela assombri aussi les efforts de toute l'organisation, des joueurs et des entraîneurs de l'équipe".

Léo-Guy Morrissette, qui n'entend pas commenter davantage l'affaire avant qu'un jugement ne soit rendu par les tribunaux, a de plus fait savoir que toute personne qui se servirait de la décision de la ligue pour ternir la réputation de la famille Morrissette et celle du Titan d'Acadie-Bathurst s'expose à "des poursuites en diffammation et en dommages exemplaires".

Le Journal de Québec, 21 Décembre 1999


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