Témoignage par Marie et Michel, extrait de Instincto-Magazine n° 25-26 janvier-février 1990

L'escalade vue crûment...

II y a déjà pas mal d'années que je pratique l'escalade en tant que sport, peut-être 23 ans. D'autre part je pratique l'instinctotherapie depuis trois ans et demi, autre forme de sport !

Au début de cette nouvelle alimentation, j'éprouvais une grande fatigue et paradoxalement un immense bien-être, un grand calme intérieur, qui m'amenèrent a arrêter tout entraînement.

Au bout de quelques mois, les crises d'élimination devenant moins fortes, je m'aperçus que l'exercice physique était nécessaire au fonctionnement du corps. Je partis donc à la redécouverte de mon sport favori, mais sans ces fameux problèmes "d'accrochages" qui me rendaient si souvent vulnérable.

Je me rendis vite compte que j'abordais cette pratique avec un "autre moral", et je pensais en moi-même: "vive l'instinctothérapie" ! Soit dit en passant, certains de mes amis me disent avec ironie: "vous espérez vivre combien d'années en mangeant ainsi ?". Je leur réponds que le but n'est pas forcément de vivre longtemps, mais de vivre mieux, d'augmenter son potentiel énergétique, de donner de la vie a ses années plutôt que des années a sa vie, bref, de revivre sa jeunesse. Tous les vieux instinctos, surtout s'ils vivent l'amour vrai, vous le diront.

La pratique de l'escalade est source de joie personnelle par le dépassement de soi, par le contact avec la nature, par le sentiment de liberté, par la fraternité rencontrés dans la cordée. De plus, l'escaladeur reste un citoyen responsable lorsqu'il pratique son sport. Le risque en escalade est un fait, prétendre le contraire serait manquer de clairvoyance. La technique seule permet de se prémunir contre le danger, il faut sans cesse avoir le souci de son perfectionnement technique, de l'entretien de sa condition physique et de l'approfondissement de la montagne.

La pratique de l'instinctothérapie m'a permis de vivre ce sport de manière plus constructive et plus enrichissante sur les plans physique et psychique. Voici maintenant quelques réflexions de moi-même et de mon "compagnon de cordée" instincto depuis plus de cinq ans.

II faut vivre le présent dans l'escalade, ne pas penser a la prise suivante, sinon on déforme la réalité, on crée des images qui sont toujours plus mauvaises que le vécu, ce qui provoque des angoisses et détruit le moral. En cas d'accrochage, on grille des calories, et quand la voie d'escalade est finie, on se sent seulement soulagé, libéré de ses angoisses au lieu d'avoir un sentiment de plénitude, de sérénité et de bonheur.

Au départ, on choisit sa voie d'escalade en toute conscience, en fonction de ses possibilités, et on ne les dépasse jamais. En cas d'accrochage, on choisit de la même manière, mais on se représente des situations en y investissant trop d'émotions, on induit un processus destructeur ou se bousculent des images angoissantes du passe ou d'anticipation. Dans la tête les difficultés augmentent sans arrêt à tel point qu'on n'a parfois plus d'autres solutions que de renoncer a l'escalade tant on se retrouve entamé physiquement ou psychiquement. Par exemple en cas de mauvais temps: quand l'orage arrive, on prend peur de la foudre, on s'affole, alors que la véritable attitude consiste a faire confiance au destin, tout en cherchant sagement la bonne solution: continuer ou redescendre... La science a montre qu'en cas de peur, on consomme deux fois plus de calories qu'à la normale. Avec l'instincto, plus de stress; face-à-face avec soi-même, on ressent clairement ses limites.

Travail individuel et travail de relation humaine aussi, cordée réversible ou chacun prend ses responsabilités, ou les deux individus ne font plus qu'un dans la conscience des difficultés, symbiose totale dans l'action commune, seule une libération du mental permet d'arriver à cet état. Quand l'un des deux est plus fort que l'autre, la symbiose peut avoir lieu quand même car le plus fort aide le plus faible dans un esprit de patience et de compréhension, alors que s'il s'installe un phénomène d'accrochage, on ne voit que les défauts de l'autre et cela se manifeste parfois par des disputes violentes entre compagnons de cordée.

En conclusion, notre expérience actuelle nous fait penser que l'instincto permet de repousser les limites psychiques et physiques face à une mise à l'épreuve, dans la pratique d'un sport comme dans l'escalade de la vie, car elle supprime peu à peu le phénomène "d'accrochage" et nous offre la possibilité de mieux vivre le présent.

Marie et Michel


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