NOUVEL ALBUM ET NOUVEAU LAY-OUT DE COUVERTURE.

INTERVIEW D'UN GRAPHISTE « QUI OSE ».

Jusqu'à ce 11e album, tout en défiant le Temps et l'Espace, Hans semblait ancré dans le 20e siècle qui l'a vu naître. En modernisant son image de marque, Simon Casier, l'un des jeunes graphistes les plus réputés, permet à ce percutant héros de science-fiction de franchir aussi un autre millénaire.

Explications...

"Avant d'ébaucher un nouveau lay-out, précise Simon Casier, je lis tous les albums de la série afin de bien en saisir l'esprit, l'atmosphère et le style graphique. Moderniser l'identification d'une série aussi connue que "Hans" supposait des compromis. Pour ne pas désorienter les fidèles lecteurs, il fallait que l'actualisation de l'habillage s'effectue en douceur et dans une certaine continuité. Il fallait en outre veiller à ne pas dévaloriser les superbes illustrations de couvertures que réalise Kas." 

Qu'est-ce qui a d'abord influencé votre approche de "Hans"?

"Ce qui m'a surtout frappé, c'est le côté "cible" de ce personnage continuellement traqué. Hans est aussi un héros de science-fiction. D'où l'idée d'une espèce de viseur électronique et le choix de caractères typographiques inspirés de ceux des écrans d'ordinateurs, mais cependant proches de l'alphabet traditionnel... Car, dans les pages intérieures, le lettrage des phylactères ne fait aucune référence à un mode d'écriture futuriste."

L'habillage d'albums se conforme-t-il à une mode?

"II est clair que les nouvelles techniques de conditionnements et de mises en pages ont changé les motivations visuelles des acheteurs. L'oeil s'est maintenant habitué à des virtuosités de cadrages, à des téléscopages d'images, à des contrastes de couleurs et à des raffinements typographiques nés de l'utilisation généralisée de l'informatique. Cela dit, il faut aussi que les auteurs se reconnaissent dans la manière dont on recible leurs créations. Un album de BD, ce n'est pas seulement un "produit", loin de làl..."