Charles Lecours –

le premier boulanger sur la rive sud.

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(Extrait des Profils Lévisiens de Pierre-Georges Roy, historien de la province).

Le premier boulanger sur le territoire actuel de Lévis, fut Charles Lecours, né dans les premières années du siècle dernier, du mariage de Charles Lecours et de Marie Duquet.

Jusque-là, les habitants de la Seigneurie de Lauzon s’étaient contenté du pain de ménage qui est pourtant délicieux mais qui ne va pas à tous les estomacs.

Charles Lecours fit d’excellentes affaires, ce qui, presque toujours, crée des ennemis.

En 1852 et 1853, le boulanger Lecours fut la victime de plusieurs attentats criminels. On tenta d’incendier ses propriétés. Les choses vinrent à un tel point que le gouvernement offrit une récompense de $100.00 à celui qui découvrirait les incendiaires. Cette somme n’ayant amené aucun indice, on la porte à $200.00. Cette nouvelle offre ne fut pas plus heureuse que la première.

Le boulanger Charles Lecours décéda le 21 octobre, 1863, à l’âge de 52 ans. De son mariage avec Marie-Louise Bégin, le 22 janvier, 1833, il avait eu entr’autres enfants : Honoré* et Charles.

Honoré, né le 25 mars,1836, fut élevé à la prêtrise le 24 septembre,1859, et il décéda à Québec, le 8 juillet, 1866. Doué de talents remarquables, il aurait été une des grandes figures du clergé de Québec si la mort n’était pas venu l’enlever si jeune à l’affection des siens et de tous ses confrères. Mgr Déziel avait une grande affection pour l’abbé Lecours, et sa disparition fut pour lui une grosse épreuve.

L’ autre fils de Charles, prénommé lui aussi Charles, fut d’abord boulanger comme son père, mais la concurrence le força bientôt à abandonner ce métier.

Il décéda le 9 avril, 1896, à l’ âge de 62 ans.

Sa courageuse veuve, Ursule Bégin lui survécut jusqu’au 7 février, 1917. Elle est décédée à l’âge de 86 ans. Sa vieillesse fut consolée par un fils prêtre et deux filles Sœurs de la Charité.

Les enfants nés du mariage de Charles Lecours et de Ursule Bégin sont nommés dans la section Lecours de ce recueil de notes généalogique.

**Honoré Lecours, dont il est fait mention ici, avait une véritable ceinture fléchée – une œuvre d’art – que je garde précieusement chez moi, plus de 133 ans après la mort de son propriétaire. Au milieu de la ceinture, on peut y voir un petit carré de toile blanc où il est écrit à l’encre de Chine – L .H. L. (Louis-Honoré Lecours) comme il était d’usage à l’époque, pour identifier les vêtements et accessoires lorsqu’on entrait au pensionnat ou…..au séminaire