Les premiers arrivants à Saint-Romuald.

(texte écrit en partie, par C.Lambert, de St-Romuald, et modifié pour le présent document)

 

La cité de St-Romuald est sise sur la rive sud du fleuve St-Laurent, à l’est des Ponts de Québec et Pierre Laporte. Elle est bornée, au sud, par les villes de St-Jean-Chrysostome et de Charny, au nord par le fleuve St-Laurent, à l’est par les villes de St-David de l’Auberivière et de Lévis, et à l’ouest par la rivière Chaudière.

Sa configuration en trois plateaux, tel un amphithéâtre, les deux historiques rivières qui la sillonnent et le majestueux fleuve St-Laurent qui coule à ses pieds, font de ce site, choyé par la nature, un endroit oû près de 10,000 personnes sont heureuses d’y vivre.

Historique :

En mai 1651, un jeune français, Eustache Lambert, partit de Québec, en canot, traversa le fleuve en direction de la rive sud afin de trouver un emplacement pour y établir une pêche. Il choisit un site entre les deux rivières Chaudière et Etchemin. Ce fut le premier résident de St-Romuald.

D’autres de ses compatriotes, les Demers, les Roberge, les Bissot s’établirent à leur tour si bien que 200 ans plus tard, on comptait 1632 personnes dans ce petit hameau du bord de l’eau.

Ces vaillants colons décidèrent alors de demander l’érection canonique et civile de leur agglomération qui prit le nom de St-Romuald. A ce patronyme, on ajouta Etchemin, en l’honneur des sauvages Etchemin, peuplade fort amicale, qui, à chaque printemps descendait la rivière Etchemin et venait installer leur pêche sur les ilots à l’embouchure du fleuve.

C’est sur ce même terrain que se dresse aujourd’hui le Juvénat du St-Laurent, des Frères de l’Instruction Chrétienne qui dispense le cours secondaire aux garçons de la région.

Les premiers colons vivaient de chasse, de pêche et d’agriculture. Les épreuves de toutes sortes n’abattirent jamais leur courage; par deux fois, lors de la conquête de 1759, les Anglais incendièrent toutes les maisons d’Etchemin.

Dans les années 1800, un florissant commerce de bois s’établit entre St-Romuald et l’Angleterre à tel point que l’on nomma New-Liverpool, le secteur du bord du fleuve où chaque printemps on pouvait y voir de nombreux voiliers sillonner le fleuve et transporter le bois.

La rivière Chaudière et particulièrement son Bassin, qui loge aujourd’hui une Marina fort achalandée, contribua au succès de ses entreprises forestières. C’est cette même rivière Chaudière où circulaient les Abénaquis, qui assura l’électricité aux gens de la région.

Ce secteur fut aussi impliqué lors de la construction du Pont de Québec; de nombreux européens vinrent y travailler et s’installer à demeure; le cimetière de St-Romuald conserve les restes des malheureux ouvriers qui y perdirent la vie.

Le premier maire de St-Romuald fut M.E. Lagueux et son premier curé fut M. Pierre Télesphore Sax, qui entreprit de construire l’église; il la voulait belle et grande. Son vœu fut exaucé.

Bénie en 1855, elle renferme des trésors artistiques inestimables. De magnifiques tableaux religieux, la table de communion, la chaire, les autels, ont été sculptés par des artistes de St-Romuald même.

Les Lauréat Vallières, les Villeneuve, les Trudelle, les St-Hilaire contribuèrent par leur immense talent à garnir notre magnifique temple. Le peintre allemand Lampreckt ainsi que Lamg éxécutèrent des tableaux tout à fait remarquables.

(A cause d’une chicane avec le curé du temps, la légende veut que le peintre Lampreckt ait senti le besoin de se venger, et au pauvre St-Joseph qui se préparait pour la fuite en Egypte, il ajouta un chapeau melon. Ce couvre-chef un peu incongru et anachronique a d’ailleurs toujours été un sujet d’attraction pour les visiteurs).

Toutes les œuvres installées dans l’église sont d’ailleurs protégées contre toute transaction commerciale par un règlement spécial du Conseil de la Fabrique.

C’est sur le premier plateau, bordant le fleuve, que se trouvent les plus anciennes résidences de St-Romuald.

Avec la construction de la route 2, le développement domiciliaire prit un essor considérable sur le 2ème plateau et c’est là que maintenant la vie économique est la plus intense.

Le cimetière fut le premier à occuper le 3ème plateau. C’est là que se trouve le monastère des Sœurs Trappistines, depuis 1902. Ces religieuses cloitrées fabriquent un délicieux chocolat connu à travers toute la province et même au-delà.

Au moment de notre départ de St-Romuald, pour Ste-Foy, la ville comptait plus de 10,000 habitants et de nombreuses facilités y étaient installées – écoles, commerces, industries, de même que plusieurs édifices communautaires, fort utiles à la population.

Les Trudelle de Saint-Romuald, dont il est fait mention dans ce texte, étaient parents avec les Lecours. (la mère de Georges était Honorine Emond, fille de Marie-Florida Lecours, épouse de Cyrille Emond. Dans notre famille, ils ont toujours été considérés comme des cousins).

Georges Trudelle a dessiné les plans de la magnifique table de communion et la sculpture a été réalisée par son fils Henri Trudelle, aidé de son frère Paul. Leur père était professeur de dessin industriel et leurs travaux d’artistes ont enjolivé plusieurs églises de la région.

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La grand-mère Catherine Wilson Boyd (mère de la première femme de papa) était de St-Romuald, Originaire d’Irlande, cette famille s’était installée près du fleuve et contribua à l’essor de la ville, en installant et en prenant en charge la première centrale de téléphone sur le territoire.

Les Hallé, Roberge, Wilson, Paquet, ont longtemps fait partie des tournées de visite du dimanche après-midi, pour papa surtout, maintenant, la lignée s’est un peu estompée et ces cousins jadis si près de nous, ont chacun leur tour, pris leur envol vers des horizons différents.