Le trophée Lévis Mirepoix

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La compétition qui a le plus marqué l’histoire du ski de fond dans la région a surement été la course Lévis Mirepoix, dans le domaine du ski de fond. Depuis plus de soixante ans, ce trophée offert par le duc Lévis Mirepoix a été remporté par les meilleurs fondeurs sur neige et Gilles y est particulièrement attaché - et pour cause, puisqu’il y a signé son nom à deux reprises en plus de se faire coiffer plusieurs fois au fil d’arrivée par les frères Carbonneau.

 

En l967, la coupe a été mise au rancart pour une décennie, pour des raisons obscures, probablement surtout à cause d’un manque d’organisation - il faut toujours des bénévoles dévoués pour activer une cause et il est fort possible que la démotivation des vieux de la vieille ait d’abord été à l’origine de cette absence sur la scène sportive.

 

En 1977, Gilles et moi avons décidé de stimuler le maire Vincent Chagnon de Lévis et le conseiller municipal du temps Jean Cauchy, pour remettre sur pied, avec l’appui de la ville, cette course historique.

Depuis, ce temps, tous les ans, beau temps, mauvais temps, Gilles collabore soit, comme principal responsable, chronométreur, chef de départ, ou chef de piste à la bonne marche de l’événement.

Quant à moi, j’ai été enrégimentée comme préposée à l’inscription et à la compilation des résultats pendant plus de dix ans, maintenant, grâce à l’informatique, je n’ai plus à accomplir ces fonctions, mais, tous deux, nous restons attachés à ce magnifique trophée qui fait l’envie de bien des compétiteurs.

En l986, à l’occasion du 50 ème anniversaire du premier championnat, les responsables m’avaient demandé d’en faire l’historique pour inclure dans un petit programme souvenir.- je le livre donc intégralement:

50 ans d’histoire - ski de fond.

 

Ceux et celles qui viennent tout juste de s’initier aux joies du ski de fond, croient probablement que c’est un sport relativement nouveau, puisqu’il a connu un véritable envol, il y a 6 ou 7 ans, avec la montée spectaculaire des Pierre Harvey, Yves Bilodeau, Ronald Bernier, Alain Deranleau, etc.

Ils ne se doutent sûrement pas que déjà, il y a un demi-siècle, des hommes et des femmes s’adonnaient à cette discipline avec un ardeur qui n’avait rien à envier aux fondeurs d’aujourd’hui.

Qu’il suffise de lire la liste des gagnants inscrits sur le fameux trophée LévisMirepoix, pour constater que d’excellents athlètes sûrent s’entrainer durant des hivers complets.

Le trophée:

Le LévisMirepoix est le plus vieux trophée de ski de fond couru en Amérique du Nord, il est fait d’or véritable et il représente sans aucun doute, un des emblèmes les plus riches de tout le sport amateur.

C’est à François Pichard que revient le mérite d’avoir pu décrocher cette pièce unique dans les annales du sport.

Le Duc et la Duchesse de LévisMirepoix avaient fait escale à Lévis, après avoir foulé le sol d’Amérique à titres d’invités spéciaux aux célébrations qui marquaient le tricentenaire de Trois-Rivières.

Le jeune Pichard qui assistait à la cérémonie à Lévis, choisit le bon moment pour demander au Duc, un trophée pour le sport qui lui tenait le plus à coeur: le ski de fond.

En acceptant de collaborer, le duc de Lévis a voulu répondre à un voeu exprimé par les organisateurs du temps, qui souhaitaient créer un championnat annuel de ski de fond pour stimuler les athlètes vaillants et disciplinés.

Qui est donc ce duc:

Le dictionnaire Robert nous le décrit comme un historien français, né à Ariège, en l884é Il est l’auteur de Souvenirs de Guerre, de romans et de plusieurs études historiques. Membre de l’Académie Française en l953, il était un descendant du Marquis de Lévis, c’est ce qui explique évidemment son intérêt pour la ville de Lévis, aussi, lorsque François Pichard exprima le voeu d’avoir un trophée qui porterait son nom, le duc n’y fit pas la sourde oreille et, dès l’automne suivant, le club Montagnard avait le plaisir de recevoir, non pas une traditionnelle coupe de qualité moyenne mais un trophée fait d’or, monté sur une base en coeur de noyer.

Les principaux gagnants:

Ce concours a connu de nombreuses péripéties depuis la course initiale quieu lieu le premier mars l936. En 50 ans, elle en est aujourd’hui, en l986, à sa 4lème édition et les plus grands noms de nos compétiteurs de ski nordique figurent à l’impressionnant palmarès: Conrad Delisle fut le premier, suivi de Marcel Lavoie, Eddy Berryman, Georges Gauvreau et Maurice Paquin.

Durant les dix années suivantes, il n’y a aucun doute - la famille Dennie du Lac Beauport a exercé une suprématie certaine, puisque pas moins de sept fois, on retrouve les noms de Tommie, Gérald ou Jimmy.

Durant la décade suivante, on assista à une bataille Carbonneau-Laflamme alors que les frères Jacques et Yves Carbonneau rivalisaient régulièrement avec Gilles.

Le ski en l935:

François Pichard raconte qu’on coupait des planches qu’on faisait chauffer pour en arrondir les bouts. Les harnais étaient de lanières de cuir, de lisières de caoutchouc provenant de chambres à air ou simplement de pièces de tissu résistant. Entreprendre une séance de fartage avec du goudron et de la résine prenait de longues heures et le résultat n’était pas toujours celui qu’on attendait, d’autant plus que les pistes n’étaient pas balisées et qu’il fallait enjamber les clotures durant les parcours.

Le ski de fond a bien évolué, le matériel employé y a gagné beaucoup en amélioration, mais en causant avec ces valeureux pionniers, avec ces courageux fondeurs, on réalise finalement que le but reste toujours le même, soit prendre contact avec la nature, gober à pleins poumons l’air pur qui nous revigorera, et au besoin, se mesurer avec ses compagnons...... histoire de savoir..... si tu peux encore me suivre.

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Gilles s’ est aussi occupé de hockey

Lorsque l’aréna a été inauguré à Saint-Romuald, en 1969, on était à la recherche de commanditaires pour les différentes ligues de hockey qui se mettaient en branle.

Spontanément, Gilles a offert de fournir les costumes (gilets et bas) pour toute la ligue Compression, regroupant des hommes de plus de 30 ans, qui désiraient évoluer sur la glace, sans de sévères mises en échec, ni trop de contacts physiques brusques.

Quatre formations de 20 joueurs ont ainsi été regroupées, et la Quincaillerie Laflamme, par l’entremise de son propriétaire, était le commanditaire officiel, pendant plusieurs années.