Lettre dun Anglais qui a traduit mot à mot
(voici la lettre dun jeune homme qui voulant traduire une lettre, sest servi du dictionnaire sans trop regarder le sens des mots. .)
" Comme jai fait le jurement (serment) de toujours converser (parler) le français tant que je ne saurai pas très bien cette langue, ne trouvez pas méchant (mauvais) que je men serve pour vous écrire ce qui mest arrivé sur le chemin (en route). Jai dabord percé (traversé) la Belgique où jai eu un dissemblable (différend) avec les commis des impôts de coté (indirects).
Mais ce nest rien en similitude (en comparaison) de ce qui mest arrivé en entrant dans la France à propos de quelques tomes (livres) de tabac, ce qui a fait que jai dû payer un noyau (une amende). Il ne mest rien abordé (arrivé) ensuite, si ce nest quen sortant dune poitrine (gorge) de montagne, une troupe de bouillis (bufs) ont effrayé mes imbéciles (mes bêtes) qui ont pris le trépassé (mors) aux dents. Heureusement, nous avons répandu (versé).
Je me satisfais beaucoup à Périsse (Paris). Jai vu Notre-femme (Notre-Dame), le théâtre de la Joie (Gaiété) et autres tombeaux (monuments) A six heures, je suis été (je suis allé) chez le réparateur (restaurateur) et ensuite aux Diversités (Variétés) où jai ri comme un idiot (fou).
Demain, si je nai pas comme aujourdhui une tristesse (douleur) aux pieds, occasionnée par des chaussures trop équitables (justes), jirai visiter les hôpitaux où les malades ont des surs ivres (grises) pour sentinelles (gardes) et des médecins fameux pour leur convoi (service). Je me pense (figure) que vous serez bien étonné de mes avancements (progrès) quand vous saurez que jai appris le langage français tout solitaire (seul), sans ouvrir une seule fois ma grandmaman (grammaire).
Texte pris dans Refrancisons-nous du Frère Jean-Ferdinand, et sorti des boules à mites pour la page Web de Céline Lecours-Laflamme.