COMMUNIQUÉ
1er MARS : JOURNÉE
EUROPÉENNE DES LANGUES
La France absente au rendez-vous de
l'application de la Charte européenne des Langues et
cultures territorialisées et
minorisées.
Ce 1er mars, se déroulera la
journée européenne des langues
minorisées. La France sera absente une fois de plus
au rendez-vous de l'histoire, le rapport Péry sur les
questions linguistiques étant sur la table du premier
ministre qui n'en parlera qu'après les
élections régionales...Comme par
hasard.
La "Charte Européenne des langues
régionales ou minoritaires" , dans sa terminologie
convenue, a été ratifiée et
signée par la majorité des pays qui, membres
ou associés à la construction communautaire,
se réclament d'une communauté de destin et
veulent, à la faveur de la mise en place d'une Europe
économique et politique, faire reconnaître leur
personnalité linguistique et culturelle. C'est ce 1er
Mars que officiellement, elle s'appliquera dans les pays qui
l'ont acceptée. La France qui ne manque pas une
occasion de se réclamer de la Patrie des Droits de
l'Homme et du Citoyen a encore manqué ce rendez-vous
historique.
Seulement l'acceptation d'un tiers des
articles de la Charte permettrait de la signer et de rendre
justice aux cultures et langues de France. Mais l'article 2
de la constitution (modifié par R. Dumas en 1992)
rappelle que la langue officielle de l'État est le
français pour une République une et
indivisible. La confusion des genres entre territoire et
politique linguistique sanctionne tout débat serein
sur le pluralisme culturel qui n'exclut en aucune
manière l'unité exercée par la
citoyenneté. De manière plus concrète,
il s'agit en fait d'interdire aux langues de France tout
usage public pour ceux qui le souhaiteraient. Loin de se
distinguer positivement par une avancée des
idées et pratiques citoyennes, l'État revient
à des interdits dignes de la IIIème
République. On ne s'étonnera pas que dans le
débat sur les Régions, ce thème soit
soigneusement escamoté par la classe politique dans
son ensemble. Le printemps des langues reste à faire
dans l'empire français."
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