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TURNTABLISM @ IMPAKT FESTIVAL

Ekko club, Utrecht, 13 Mai 1998






Philip Jeck

Philip JeckEn plein centre de la pièce, le public tout autour de lui, Philip Jeck n'est point impressionné. Très concentré sur son travail minutieux, il enchaîne quelques drones atlantes qu'un profond battement envahit lentement. De temps a autres il trémousse avec son doigt le font cartonneux de ses vieux phonographes pour faire vibrer la composition et toute la salle avec. Des pastilles autocollantes plastifiées ornent chaque vinyl. Leur position est telle qu'une fois le saphir arrive dessus, il revient un sillon en arrière. Ce qui lui permet de créer un effet de sampleur sur format 12'' et des beats avec les formats 7''. Mr Jeck impressionne le public compose de curieux de tous genres. Ils ne laissent rien passer, malgré la trance amenée par l'excellente sonorisation de cette petite salle carrée. En fait sur les pourtours de la salle sont assis les spectateurs qui ont décidé d'apprécier l'envoûtement accompagné d'une de ces cigarettes autorisées en Hollande. La composition s'étend toujours et encore et, après un passage rythmé indus-exotique, arrive une fin travaillée en 'swirling drums'. Ensuite l'homme se lève et salue la foule tel un chef d'orchestre; majestueux.






Otomo Yoshihide

Otomo se présente avec un matériel beaucoup moins obsolète que Jeck. Deux platines, un box sampler delay/loop, un générateur de fréquences et une table de mixage. L'une des deux platines contient une tête préparée. A la place de l'habituel saphir se trouve un micro de guitare surmonte d'une aiguille torsadée qui fait a la fois office de ressort par rapport a la surface de support et aussi de conducteur de sons. Le japonais démarre radicalement son set par un furieux larsen, lequel est multiplié par la suite, puis torturé, pour être enfin mixé avec des drones ultra loopées. Extase totale, une moitié du public s'en écarte, sûrement par inhabitude au fait d'une musique si minimale et avant-gardiste à la fois. Les autres essaient de comprendre le travail en cours ou bien se laissent porter. Quand les larsens resurgissent, Otomo les transforment en harmoniques et les travaillent a leurs tour. Il suit un plan précis, travaille sans play list mais il sait ou il va. La fin de la représentation se termine de la même façon exactement qu'il avait commencé, en fureur, pour notre plaisir.






Thomas Brinkmann

Thomas Brinkmann Thomas Brinkmann Thomas Brinkmann, lui, suit un play list rédigée proprement et composée de symboles et chiffres que lui seul doit probablement comprendre. Avec sa gueule de Nitzer Ebb, on est loin de penser qu'au bout d'une demi-heure ce type fera danser toute la salle. Pour cela, Brinkmann effectue une montée de rythme très lente qui finalement donnera une trance industrielle de pure fabrication germanique. C'est bien la première fois que je vois quelqu'un arriver à rendre une musique habituellement si dure passer facilement sans choquer les oreilles d'autrui. Il faut dire que l'allemand est attentif à chaque mouvement qui se produit sur son poste de travail. La seule chose que l'on puisse reprocher à Her Brinkmann est que l'on ne le voit pas trop tripoter son matériel derrière sa table. Ce qui ne permet pas de différencier ce qui a été enregistré sur bandes auparavant et ce qu'il sample. Son set sera en tous les cas le plus long, une heure et demie de techno indus minimale, deux heures du mat, le boulot le lendemain, je ne reste pas pour DJ Faust et DJ Shortee.




Article et photos par Stephane Sommet. Pour plus d'infos sur le festival Impakt, clickez ici




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