Moscou continue à suivre attentivement l'évolution de la situation dans la République alliée de Yougoslavie. Le progrès nul dans la normalisation des relations entre les objets de la fédération yougoslave, c'est-à-dire la Serbie et la Tchernogorie, inspire de notre inquiétude. Malheureusement, la tendance de se séparer devient de plus en plus évidente. Les certains milieux de la Tchernogorie n'ont pas abandonné l'idée de réaliser un référendum sur l'indépendance. D'autre part, la décision récente du gouvernement de la Serbie d'établir le régime de contrôle plus sévère pour les marchandises traversées la frontière administrative entre deux républiques aggrave la situation assez compliquée en Yougoslavie.

Nous sommes profondément persuadés que l'affaiblissement des liens au niveau fédératif n'éliminera pas les désaccords sur l'organisation de la fédération yougoslave et ne répond pas aux intérêts à long terme des peuples amicaux de Serbie et de Tchernogorie.

Vu cela, nous voudrions une fois de plus appeler Belgrade et Podgorica à chercher des compromis et des décisions constitutionnelles par moyen d'un dialogue constructif. A notre point de vue, ce n'est que cette manière de résoudre les problèmes pourra aboutir à la stabilisation de la situation intérieure en Yougoslavie, au renforcement de la fédération dont en faveur se prononce non seulement Belgrade officiel mais aussi les dirigeants de la Tchernogorie.

Le 10 mars 2000