Traduction non-officielle du russe
Texte de l'intervention du
M.I.S.Ivanov, ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie,
à la conférence de presse russe consacrée
au bilan de la séance du Conseil de coopération Russie-UE
Luxembourg, le 11 avril 2000
Hier, s'est tenu la troisième séance du Conseil de coopération Russie – Union européenne. Je voudrai souligner qu'elle s'est déroulée dans le climat constructif et pratique. Nous avons senti que d'une séance à l'autre la discussion des perspectives de nos relations avec l'Union européenne devenait de plus en plus étoffées. Quelques heures de travail intensif avec nos collègues nous ont permis d'envisager tous les points de l'ordre du jour chargé du Conseil.
Le sujet central de la séance concernait la préparation de la rencontre au sommet Russie-UE. Il arrivait à la délégation russe "au sommet" d'être dirigée par V.V.Poutinmais, mais cette fois sera la première quand il recevra les dirigeants de l'Union européenne à Moscou après son entrée officielle en fonction du Président de la Russie. Quant à nous, il a été proposé un nombre de sujets à envisager à la rencontre au sommet dont l'importance est stratégique pour les perspectives de nos relations bilatérales.
Les participants de la séance d'hier ont été unanimes à considérer la rencontre au sommet imminente comme une possibilité unique visant à progresser l'ensemble de relations entre la Russie et les Etats membres de l'Union européenne. Il a été noté que ces espérances étaient directement liées avec l'étape nouvelle des réformes démocratiques à laquelle la Russie est arrivée après les élections présidentielles et parlementaires.
L'attention a été focalisée sur les problèmes des relations bilatérales à la lumière des stratégies de rencontre adoptées par les parties dans les différents domaines de la coopération entre la Russie et l'UE. Il a été souligné que la tâche l'une des plus principale était de développer les contacts commerciaux et économiques. Nous avons exprimé de manière franche notre préoccupation pour les obstacles artificiels que les marchandises russes rencontrent à l'accès aux marchés de l'UE, ce qui expliquait une certaine pause dans nos relations commerciales avec l'Union européenne. Parmi ces problèmes figurent la diminution des quotas d'importation des articles russes en acier, la procédure antidumping pour les engrais chimiques, etc. Les parties ont noté, en particulier, la contribution de l'UE à l'attraction des investissements dans l'économie nationale russe. Il a été parvenu que les problèmes commerciaux présents pourraient être résolus dans le cadre des instruments de négociations bilatérales existantes.
La séance a approuvé le Plan des activités communes contre la criminalité organisée élaboré par les parties. Ce plan inclut les sphères de coopération importantes telles que l'interaction en vue d'arrêter la circulation illicite des drogues, des armes, la légalisation de l'argent, la migration illégale, la corruption.
De façon concrète, ont été envisagés les problèmes liés avec l'admission des nouveaux membres dans l'Union européenne. La Russie se fonde sur le fait que l'élargissement futur se trouve dans la compétence de l'UE et des pays candidats. En même temps, une action de telle échelle ne peut pas laisser la Russie indifférente et ne doit pas nous porter préjudice. Vu cela, nous avons proposé un nombre de pas que nos partenaires sont en train de mettre au point.
En somme, notre but est de faire accompagner l'élargissement de l'Union européenne par l'augmentation simultanée du volume de commerce entre la Russie et l'UE et la Russie et les pays candidats. Ce qui est très important c'est que nous sommes assurés que les dirigeants de l'Union européenne ont fixé le même but.
"La dimension du Nord" englobant les régions nord-ouest de la Russie ainsi que la région de Kaliningrad, pourrait représenter une nouvelle direction de notre coopération. Nous nous orientons vers le remplissage du Plan d'actions élaboré par l'UE avec des projets communs bilatéraux pouvant former le tissu régional de la "dimension". Alors, l'initiative russo-lithuanienne comprenant un nombre de projets liés, notamment, avec le développement de l'infrastructure et de la coopération transfrontalière était le premier d'entre eux.
Un autre sujet d'une discussion approfondie devrait être, à notre avis, la politique générale de l'UE dans le domaine de la défense et de la sécurité qui est en train de se former dans le contexte du processus général européen. Nous avons déjà entamé cette conversation lors de la rencontre des "trois" de l'Union européenne à Lisbonne, pourtant, il faut lui attribuer le caractère du dialogue permanent.
Un nombre de problèmes internationaux, y compris la situation dans les Balkans, le règlement au Proche Orient ont été examiné. Il a été aussi envisagé la situation au Caucase du Nord.
Nous avons eu des rencontres bilatérales avec, notamment, les ministres des Affaires étrangères de la R.F.A., la France, l'Irlande, l'Autriche, le Luxembourg.
Le bilan principal des rencontres et des négociations au Luxembourg est que les deux parties sont prêtes à progresser, à trouver des solutions acceptables des questions compliquées. Cela va de soi qu'il reste encore des différends concernant l'appréciation de tel ou tel événement dans le monde. Cependant, il est très important que la rencontre à Luxembourg ait réaffirmé l'orientation vers le partenariat stratégique de la Russie et de l'Union européenne qui ne doit pas subir l'influence des facteurs transitoires.
Le 11 avril 2000