I.S.Ivanov, ministre des Affaires étrangères de la Russie, a eu le 14 avril les entretiens téléphoniques avec M.Albright, secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Y.Védrin, ministre des Affaires étrangères de la France, R.Cook, ministre des Affaires étrangères de la Grande-Bretagne. Au cours des entretiens le ministre des Affaires étrangères de la Russie a informé ses homologues sur les résultats de la ratification par le Douma du Traité START-2 et du paquet d’accords de 1997 relatif à la défense anti-missiles, tout en soulignant que la décision du Douma avait représenté le choix en faveur de la situation stable pouvant être prévu dans le monde entier et du renforcement de la sécurité internationale par moyens des instruments juridiques internationaux, un pas important confirmant que la Russie suivait ses engagements dans le domaine du désarmement nucléaire.

Les interlocuteurs ont félicité I.S.Ivanov à l’occasion de la décision, selon eux de l’importance historique, prise par le Douma.

Selon I.S.Ivanov, le Traité START-2 ratifié par la Russie ne représentait que le premier pas du “ programme de Poutin ”. En se référant à la déclaration du M.V.V.Poutin, Président de la Russie par intérim, faite par lui le 14 avril en rapport avec la ratification par le Douma du Traité START-2 ainsi que du paquet d’accords de 1997 relatif à la défense anti-missiles, il a noté que la ratification du Traité START-2 dégageait la voie pour la suite des pourparlers officiels relatifs aux limitations réciproques des arsenaux stratégiques de la Russie et des Etats-Unis en vue d’atteindre le nivaux 1500 charges de combat, c’est-à-dire le niveau inférieur à celui prévu par l’accord russo-américain de Hélsinki. Lors de son intervention au Douma, le Présedent de la Russie par intérim a souligné que la Russie était prête à commencer ces pourparlers de façon rapide.

Lors des entretiens téléphoniques avec ses homologues, I.S.Ivanov a noté que le “ programme de Poutin ”, outre les pas nouveaux dans la voie de réduction des armes nucléaires, prévoyait un nombre de pas importants visant à renforcer la stabilité stratégique y compris la soit disante menace de missile, pour éliminer laquelle les Etats-Unis avaient avancé l’idée de fonder un système national de la défense anti-missile, défendu par le Traité relatif à la défense anti-missile de 1972. La Russie proposait, en particulier, de renforcer les régimes existants de non-prolifération, de réaliser l’idée multilatérale du Système global de contrôle de non-prolifération des missiles et des technologies de missile, de coopérer dans le domaine des systèmes de la défense anti-missile non-stratégique que le Traité sur la défense anti-missile n’a pas limité et qui se trouvaient sous la régulation du paquet d’accords de 1997, de passer à une large interaction politique.

En même temps, M.I.S.Ivanov a souligné qu’en cas de la démolition par les Etats-Unis du Traité sur la défense anti-missile de 1972 pouvant aboutir au déséquilibre stratégique, la Russie se réserverait le droit de sortir du Traité START-2 et de prendre les autres mesures convenables. Cela a été déclaré par M.V.V.Poutin lors de son intervention à Douma. La loi adoptée par le Douma concernant la ratification du Traité START-2 contenait aussi les dispositions correspondantes.

I.S.Ivanov a exprimé son espoir que les Etats-Unis suivraient l’exemple de la Russie et ratifieraient sans retard le Traité START-2 y compris le Protocole de 1997 ainsi que le paquet d’accords relatif à la défense anti-missile de 1997 et assureraient la mise en vigueur rapide du Traité START-2.

Le 15 avril 2000