Question : M.Ivanov la Douma d’Etat de la Russie a ratifié aujourd’hui le Traité START-2. Qu’est-ce que vous pouvez dire à propos de l’importance de ce traité, pourquoi il a été ratifié si vite ?

Je crois qu’il n’est pas nécessaire d’expliquer aujourd’hui l’importance des décisions prises par la Douma relatives à la ratification du Traité START-2 et des accords concernant la défense anti-missile de 1997. C’est un pas sérieux dans la voie de renforcement de la stabilité stratégique dans le monde entier et dans les relations russo-américaines.

La Douma envisageait le Traité START-2 à partir de 1995, ce qui est naturel car il ne faut pas prendre les décisions rapides sur les problèmes de telle grande importance pour la sécurité nationale. Il est connu que ces dernières années les pouvoirs du pays, le Président et le gouvernement de la Russie, ont mis ou ont été prêts à mettre ces documents en ratification. Pourtant, les deux fois la Chambre inférieure du Parlement russe ne les a pas approuvés pour des raisons subjectives. La première fois la ratification a été suspendue en liaison avec l’action militaire des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne contre l’Irak. La deuxième fois est tombé sur l’agression de l’OTAN contre la Yougoslavie. La ratification actuelle confirme la grande autorité du Président de la Fédération de Russie.

Question : Est-ce que cela prouve la formation des nouvelles relations entre le Président et le Parlement ?

La ratification de la START-2 confirme que toutes les branches du pouvoirs coordonnent leurs activités, surtout, cela concerne les problèmes de principe pour la Russie y compris ceux de la politiques extérieure.

Question : Aujourd’hui on parle des nouveaux approches à la politiques extérieure de la Russie sous la présidence de V.V.Poutin. A votre avis, la politique extérieure changera-t-elle ?

Avant tout, la politique extérieure sera plus pragmatique. Cela signifie, en première lieu, l’appréciation réelles des événements internationaux accompagnant l’évolution de la politiques extérieure de la Fédération de Russie, l’appréciation de nos intérêts et nos possibilités en vue d’assurer pleinement les intérêts de la Russie sur l’arène internationale, et l’assurance des conditions extérieures favorables afin de résoudre les problèmes intérieurs tels que l’économie, la protection des intérêts des citoyens russes, de nos compatriote à l’étranger, etc. Ce sont les directions où la politique extérieure de la Russie sera active et offensive.

Question : Est-ce que l’approche corrigée à la politiques extérieure aura l’influence sur l’union russo-biélorusse ?

Le traité concernant l’Etat fédéral unifiant la Russie et la Biélorussie est déjà entré en vigueur et maintenant il doit être réalisé en pratique. Vu cela, le Président de la Russie a entrepris sa première visite à Minsk, où les problèmes concrets de la coopération bilatérale dans le cadre du Traité fédéral en vigueur seront envisagés.

Question : Vous prévoyez visiter Washington à la fin du mois. Quels sont les objectifs de votre visite ?

Ce sera ma première visite officiel à Washington. Son objectif principal sera préparer la rencontre des Présidents de la Russie et des Etats-Unis. Vu cela, le programme du séjours promet d’être très large et chargé. Elle touchera l’ensemble de problèmes internationaux ainsi que les relations bilatérales.

Je voudrais souligner qu’en tenant compte de la ratification actuelle du Traité START-2 en Russie beaucoup dépendra maintenant des Etats-Unis, des pas que Washington entreprendra dans cette voie. Nous attendons la décision pareille de la part du Congrès des Etats-Unis et le Traité START-2 entrera en vigueur. Cela répond aux intérêts de deux pays et de la stabilité internationale dans son ensemble. Nous sommes prêts à entamer immédiatement les pourparlers au sujet du Traité START-3 ce qui mettra début à la réduction considérable des arceaux nucléaires.

La Loi de ratification de la START-2 stipule que tous ces accords ne peuvent être réalisés que sous réserve du respect strict par les parties du Traité sur la défense anti-missile de 1972. Vu cela, les plans discutés aux Etats-Unis de déployer le système national de la défense anti-missile suscitent notre préoccupation profonde. Ce système violera le Traité sur la défense anti-missile de 1972 et menacera tous les accords dans le domaine des armes stratégiques offensives.

Nous considérons ces plans fautifs et nous proposons une alternative que l’on peut nommer, si vous voulez, le programme de Poutin. Nous proposons d’entamer immédiatement les pourparlers sur la START-3 et de réduire considérablement les charges nucléaires en envisageant simultanément la possibilité de coopérer dans le domaine de la défense anti-missile non stratégique et les menaces de missile possibles ainsi que d’élaborer les mesures communes de leur localisation. Nous sommes prêts, en commun avec nos collègues américains, à envisager le renforcement du régime de non-prolifération de l’arme de destruction massive. Nous proposons aussi de cordonner sur une base bilatérale le plan de la réalisation de la conception du contrôle global des missiles et des technologie de missiles. L’exécution de notre plan d’actions renforcerait, sans doute, la stabilité internationale y compris dans les intérêts de la sécurité de la Russie et des Etats-Unis. Tous ces problèmes détailleront à Washington.

De plus, je voudrais me profiter de la visite aux Etats-Unis en vue de tenir rencontre au Congrès et au Sénat ainsi qu’avec les représentants des milieux d’affaires et des masses médias afin d’expliquer les problèmes suscitant de l’intérêt chez nos partenaires, et ce qui sera le plus important, de les persuader que la nouvelle administration de la Fédération de Russie est intéressée du développement des relations d’affaire et constructives avec les Etats-Unis.

Nous comptons que notre coopération pendant les dernières 8 ans a favorisé l’amélioration sérieuse de l’atmosphère dans le monde entier. Il est très important de pouvoir développer tout ce qui a été positif ces dernières années dans toutes les directions, et les conditions actuelles de le faire sont très favorables.

Question : A quel point, à votre avis, les tentatives de l’administration de Clinton visant à changer le Traité sur la défense anti-missile de 1972 sont dangereuses ? Comment la Russie pourra répondre dans ce cas ?

Je voudrais dire que le Traité de la défense anti-missile de 1972 représente le fondement du système mondial de la stabilité stratégique construit les dernière décennies. La refuse unilatérale des Etats-Unis de ce Traité pourrai saper tous le système et tous les accords dans ce domaine ce qui compliquerait, sans doute, la situation dans le monde entier, porterait le coup aux régimes de non-prolifération, etc. C’est-à-dire, les nouvelles menaces réelles apparaîtraient y compris pour les Etats-Unis.

Il est naturel que chaque pays pense d’assurer sa sécurité, de renforcer son potentiel de défense, ses intérêts nationaux. Il est évident qu’en envisageant les problèmes liés avec la ratification de la START-2, nous avons discuté la possibilité de l’évolution nouvelle de la situation dans le monde entier si le Traité de la défense anti-missile est violé. La Russie sera obligée dans ce cas de prendre les mesures adéquates pouvant répondre à ses intérêts nationaux. Pourtant, nous sommes sûrs que le bon sens dominera à Washington et nous ne suivrons pas la voie de la confrontation mais la voie de la coopération d’autant plus qu’il s’agit de la sphère tellement délicate et importante pour nous que la stabilité stratégique.

Question : On voit apparaître l’information sur les soi-disant pourparlers avec les tchétchens y compris au niveau de Maskhadov. Est-ce que les pourparlers pacifiques pareils existent ?

Avant tout, je voudrais dire que la mission militaire à la République de Tchétchénie s’est terminée. Les actions militaires, et surtout, celles de grande échelle ne sont pas appliquées. A l’heure actuelle on a passé à l’étape du règlement pacifique dont les directions sont multiples. Premièrement, c’est le dialogue politique active avec les représentants différents de la société tchétchéne. Il y a aussi des contacts avec les représentants de Maskhadov. Mais tous ces contacts ne doivent se baser que sur la Constitution de la Fédération de Russie, sur le respect de la légalité dans notre pays. Seulement les représentants de la société tchétchéne prêts à respecter les principes que j’ai mentionné ci-dessus, peuvent participer à ce dialogue. Deuxièmement, on forme les organes du pouvoir local en Tchétchénie, au mois d’août aurons lieu les élections du représentant de la République de Tchétchénie à la Douma d’Etat, on résout les problèmes concrets de rétablissement, ceux économiques et sociaux. Tous ces pas devront, à notre avis, contribuer au rétablissement en Tchétchénie de la légalité et de la vie normale qui permettra retourner tous les réfugiés à la République et leur assurer l’existence humaine après le rétablissement de la vie normale et de l’ordre juridique dans la République.

Le 17 avril 2000