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DECLARATIONS

 

Traduction non-officielle du russe

 

DECLARATION DU PORTE-PAROLE OFFICIEL DU MAE

Le MAE de la Russie avait déjà plus d'une fois exprimé sa profonde préoccupation du niveau élevé inacceptable de violence au Kosovo.

Ces derniers jours, nous sommes en présence de l'escalade de crimes visant les représentants de la population non albanaise dans la région. En une semaine, près d'une quinzaine d'actes de terrorisme au total ont eu lieu, ayant pour bilan huit Serbes tués et une vingtaine de blessés.

Ainsi, le 28 mai, au village de Cernitsa, trois Serbes, dont un enfant de trois ans, ont été tués près de leur maison. Le 31 mai, au village de Babin-Most, un Serbe, père de trois enfants, a été tué dans son magasin. Le 1 juin, une Serbe âgée a été renversée par une voiture conduite par des Albanais et en est morte. Le même jour, près du village de Klokot, à la suite des coups de feu lâchés d'une voiture, une Serbe a été tuée et trois autres Serbes, travaillant dans les champs, ont été blessés. Le 2 juin, sur la route entre les villages de Kosovo Polje et Preotsi, une voiture a sauté sur une mine - deux Serbes à son bord sont morts, une femme avec deux enfants sont blessés.

Tous ces faits témoignent inexorablement que de tels éclats de violence ont une visée ethnique évidente et ont lieu sur le fond d'une complaisance ouverte de la part des dirigeants du KFOR et de l'UCK, qui ne mettent visiblement pas en action les pouvoirs mis à leur disposition conformément à la résolution 124 du Conseil de Sécurité de l'ONU, ni n'usent de moyens à leur disposition pour stabiliser la situation au Kosovo. Ce sont eux, les responsables de l'assurance insatisfaisante de la sécurité de la population de la région, de la prévention des heurts ethniques et de l'escalade des crimes.

La tâche toute primordiale du moment est de mettre une fin immédiate à la pratique du terrorisme au Kosovo, de détecter tous les criminels et de les faire juger. La complaisance envers l'extrémisme albanais aura les conséquences les plus négatives, les plus destructrices non seulement pour les habitants du Kosovo, mais aussi pour toute la région en général.

Le 6 juin 2000