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DECLARATIONS

Traduction non-officielle du russe

 

DECLARATION DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES DE LA RUSSIE

Un an s'écoulera ce 10 juin depuis que le Conseil de Sécurité de l'ONU a adopté la résolution 1244. Cette résolution élaborée avec le concours très actif de la Russie a permis de mettre fin à l'agression de l'OTAN contre la Yougoslavie et de faire revenir le règlement de la situation au Kosovo dans le champs politique et juridique de l'ONU. Le Conseil de Sécurité a marqué les repères nets du règlement pacifique de la crise au Kosovo sur le fondement des principes de base tels que la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Yougoslavie et l'assurance des intérêts légitimes de chaque ethnie de la région.

Néanmoins, la Russie et un grand nombre de pays ne cessent pas de s'inquiéter de la manière d'application de la résolution 1244. Cette inquiétude résulte, en premier lieu, de la tendance évidente de séparer le Kosovo de la Yougoslavie, grosse de la déstabilisation prolongée et importante dans les Balkans. Malheureusement, certaines activités des dirigeants de la Mission de l'ONU au Kosovo (MONUK) et des Forces de Kosovo (KFOR) et, avant tout, leur refus de coopérer avec Belgrade et le Conseil de Sécurité de l'ONU provoquent une évolution dangereuse des événements.

L'assurance de la sécurité des ethnies non-albanaises au Kosovo reste insuffisante. Une violence quotidienne contre les serbes et les non - albanais, le problème suspendu de retour dans la région des centaines de milliers des réfugiés de l'origine non-albanaise tel est le résultat des "épurations ethniques" entreprises par les séparatistes de Kosovo. Sans pouvoir désarmer et démobiliser de façon convenable les combattants de l'ancien "Armée libératrice du Kosovo", les dirigeants de la MONUK et des KROR ne peuvent pas en finir avec leur activité illégale, notamment, celle qui est dissimulée derrière les nouvelles structures telle que le Corps de la défense du Kosovo.

Sans s'être heurté à une riposte adéquate, les extrémistes albanais du Kosovo se sont mis ce dernier temps à maintenir le terrorisme international. C'est un défi à la sécurité de plusieurs pays y compris à ceux qui participent directement au règlement au Kosovo.

Ce qui inquiète gravement c'est que les dispositions de la résolution 1244 relatives au début de la détermination du statut futur du Kosovo intégré à la Yougoslavie ainsi que le retour des forces limitées de l'armée et de la police yougoslave dans la région, patinent sur place.

Sans trouver une solution rapide de ce problème et des autres qui sont bien connus, la MONUK et les KROR ayant fait beaucoup en vue de normaliser la situation au Kosovo, ne réussiront pas à accomplir la mission que le Conseil de Sécurité de l'ONU leurs a chargé.

La Russie continuera à contribuer aux efforts visant au règlement politique au Kosovo en se basant sur l'application rigoureuse et totale de la résolution 1244 du Conseil de Sécurité de l'ONU. La communauté mondiale qui s'attache à la paix, à la stabilité et à la prospérité dans les Balkans n'a pas d'une autre alternative réelle que celle de multiplier ces efforts.

Le 8 juin 2000