Traduction non-officielle du russe
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le Congrès des Etats-Unis continue, avec une persévérance digne d’un meilleur emploi, de fabriquer des résolutions antirusses en s’ingérant sans façon dans les affaires intérieures de la Russie. Ainsi, il n’y a pas si longtemps, la Chambre des représentants a approuvé la résolution sur “la défense de la liberté de la parole en Russie”. Elle contient des affirmations rebattues depuis l’époque de la guerre froide sur “les menaces systématiques à l’adresse des journalistes”, “la pression sur les médias indépendants”, “la censure”, etc.
Il est évident qu’il n’y a aucun sens d’ouvrir une discussion à propos de ces idées “glaciaires”, dégelées, apparemment, par la fièvre des prochaines présidentielles aux Etats-Unis. L’activité impétueuse des médias russes, souvent imprévisible pour personne, dont les “gens bien intentionnés” étrangers, contredit comme tout ces nouvelles élucubrations du Congrès américain.
Au lieu d’ouvrir des discussions stériles, on voudrait donner aux gardiens américains de la liberté un conseil utile. En se disant “préoccupés” de la situation dans les médias russes très, très éloignés, ils ne le sont pourtant pas de ce que, sous leur nez, aux States même, on avait pratiquement passé sous silence les conclusions d’une organisation de poids qu’est l’Amnesty International sur les crimes de guerre au Kosovo, on laisse pratiquement sans commentaires les bombardements américains incessants du territoire iraqien avec, comme résultat, la mort des femmes, enfants, vieillards. C’est à cela qu’il faut réellement faire attention en organisant même des audiences spéciales, le cas échéant.
En général, on a l’impression que dans certains milieux aux Etats-Unis, le Congrès compris, on est de plus en plus agacé par la ligne suivie et ferme de l’administration de la Russie visant la défense des intérêts nationaux russes. A ce qu’il paraît, il y a pas mal d’amateurs de faire surgir, en termes de la guerre froide, des stimulants supplémentaires dans nos relations avec les Etats-Unis, de remettre en question - y compris pour des raisons de conjoncture avant les présidentielles - les résultats de poids de la récente visite de B.Clinton, Président des Etats-Unis, à Moscou.
Le 23 juin 2000