Aujourd'hui, c'est la 25è anniversaire de la signature à Helsinki de l'Acte final de la Conférence de sécurité et de coopération en Europe. Le fait, sans doute, historique et même tournant, dans une grande mesure, pour le destin du continent. C'était une démarche résolue visant à assurer la paix stable et durable en Europe. Au fond, elle a confirmé la domination du droit international dans les relations entre les Etats. On est arrivé au consensus sur les problèmes clés tels que l'intangibilité de la souveraineté nationale, la non application de la force dans les affaires internationales, la non ingérence dans les affaires intérieures, le respect des droits de l'homme et d'autres éléments du "décalogue de Helsinki".

Depuis lors, le processus de Helsinki a parcouru une longue voie. La Conférence de sécurité et de coopération en Europe s'est transformée en une Organisation résolvant des problèmes de la paix et de la stabilité en Europe. Une expérience inappréciable d'une diplomatie préventive, des activités en vue de régler des crises et d'assurer un rétablissement après des conflits, a été obtenue. Il a été trouvé plusieurs instruments d'une réaction rapide. Malgré les difficultés, l'OSCE a gardé le potentiel important du forum de dialogue et de recherche des solutions des problèmes les plus compliqués de la politique européenne.

Tout cela a été confirmé par la réussite du sommet d'Istanbul (les 18 et 19 novembre 1999) qui a adopté les documents de l'importance historique tels que la Charte de la sécurité européenne, l'Accord d'adoption du Traité des forces conventionnelles en Europe.

Les leaders de 54 Etats membres de l'OSCE ont déclaré à la Charte son attachement ferme à la formation de la région de l'OSCE libre, démocratique et plus unie où les pays membres coexisteraient en paix entre eux et les peuples vivraient en liberté, prospérité et sécurité. Ils ont souligné qu'il était très important de prévenir les conflits accompagnés de la violence.

La Charte a donné le ton pour l'activité de l'OSCE à la veille du XXIè siècle. Son respect strict par les Etats membres représenterait le gage de la paix et de la stabilité au continent à l'avenir.

L'importance de l'OSCE pour la Russie était et reste tout à fait particulier. Les principes de l'Acte finale de Helsinki sont reflétés dans la Constitution de la Fédération de Russie, sont appliqué en politique pratique des dirigeant russes.

En dressant le bilan et parlant des succès de l'OSCE, il faut mettre en relief l'expérience pratique de son activité. Cette expérience, accumulée au cours de 25 ans, confirme le fait qu'il est nécessaire de prêter la même attention à tout aspect de sécurité : militaire, politique, économique et humanitaire. Les tentatives de la transformer en instrument de "démocratisation" de certains Etats n'aboutiront l'OSCE qu'à l'impasse. Ces tentatives sont grosses de la dérogation aux principes de Helsinki et, en fin de compte, de la dégradation de l'Organisation.

Les activités de l'OSCE devront être régulières sur toute l'étendue de l'organisation. Cette manière d'agir est unique pouvant assurer une réaction rapide à la naissance des problèmes et des crises. L'OSCE ne devra pas se transformer en un mécanisme d'ingérence dans les affaires intérieures des pays membres et, d'autant plus, en un instrument des "interventions humanitaires". Cela va de soi que les doubles normes, les tentatives d'utiliser l'Organisation aux intérêts étroits de certains Etats ou groupes d'Etats sont inadmissibles.

A l'heure actuelle, l'OSCE se trouve à l'étape de reconstruction très importante compte tenu des nouvelles réalités internationales. L'évolution organisationnelle est évidente. Elle devra posséder, avant tout, la capacité de jouissance, la procédure établie pour ses organes et instituts y compris les missions, être adhérée à la Convention de Vienne de 1986 relative au droits de conclure un accord entre un Etat et une organisation internationale ou entre des organisations internationales, avoir possibilité d'appliquer d'autres mesures en vue de la transformer en une organisation internationale opérationnelle au sens du chapitre VIII de la Charte de l'ONU.

La Russie se prononce toujours pour la conservation et le développement du potentiel unique de l'OSCE qui pourrait être utile pour tous les Etats membres de l'Organisation sans aucune exception.

Le 1 août 2000