La Bataille de Nordlingen    6/09/1634    Victoire des Catholiques (Stratégique)


 
Armée Protestante
Comandant:  Horn  &  Saxe-Weimar
Infanterie: 16 300 h

Cavalerie: 9 300 h
Artillerie : 62 pièces
Pertes < 15 000 h 

Armée Catholique
Comandant: Cardinal-Infante &  Ferdinand de Hongrie
Infanterie > 23 000 h 
                      (Tercio espagnols : 3 100 h)
Cavalerie: 13 000 h
Artillerie :  32 pièces
Pertes: 3 500 h (dont 1 500 pour l'armée espagnole) 

Situation stratégique:
Pendant l’été 1634, l'armées impériale appuyée par celle de la Ligue sous le commandement de Ferdinand roi de Hongrie, commencent une campagne pour réoccuper la région allemande de la Souabe. En même temps, le 30 juin 1634, l’armée espagnole (10 000 fantassins, 500 dragons et 2000 cavaliers) du Cardinal-Infante entame sa marche vers les Flandres en passant par l’Allemagne. Les catholiques allemands sous les ordres de Ferdinand de Hongrie prennent Regensburg le 22 juillet et Donauworth le 16 août, puis ils mettent le siège devant Nördlingen le 23 août, ville défendu par une garnison de 600 hommes.
A la même époque les espagnols regroupent toutes leurs forces (quelques 14 000 fantassins, 3000 cavaliers et 500 dragons) près de Munich et le 26 août marche pour rejoindre Ferdinand de Hongrie autour de Nördlingen entre le 2 et 4 septembre. Pendant ce temps les protestantes (Général Horn et Duc de Saxe-Weimar), qui sont dispersés, se regroupent autour de Ulm et le 16 août compte déjà 16000 hommes. En apprenant le siège de la ville de Nördlingen, Horn introduit un premier renfort de 250 mousquetaires le 24 août. Le 30 août les protestants continuent de recevoir des renforts et s’installent à Bopfingen. La prochaine arrivée des espagnols indique que la ville ne pourra pas tenir très longtemps et dans un houleux conseil de guerre, les protestants décident d’engager le combat pour sauver Nördlingen et leurs réputations.

Le chemin vers Nördlingen

Le 5 au matin les forces protestantes marchent sur Nördlingen, en route ils sont rejoint par les 3400 hommes du Général Gratz, à 15:00, l’avant garde de Weimar engage le combat avec les avants postes catholique tenu par les dragons espagnol (Commandé par Pedro Santacelia) et les croates impériaux. Entre 15:00 et 18:00, de violent combats s’engagent autour de la colline de Lachberg entre les troupes de Weimar et les catholiques renforcés par 3000 cavaliers. Alors que les colonnes protestantes avance péniblement derrière leur avant-garde, le Conte de Cervellón envoie des mangas de mousquetaires espagnols et italiens, sous les ordres de Francisco Escobar, pour défendre la colline de Haselberg et retarder l’avance protestante. Vers 21:00, les forces de Horn attaquent finalement la colline de Haselberg, mais ils sont rapidement bloqués par les mousquetaires et dragons espagnols qui résisteront pendant plus de 4 heures avant de battre en retraite. Pendant ce temps le haut commandement catholique redéploie sont armée et fortifient la stratégique colline de Albuch avec 6 régiments d’infanterie.Le 6 septembre les généraux protestants décident d'attaquer les forces catholiques, sans attendre le renfort des  2 000 cavaliers et 4 000 fantassins du corps du  Rhinegrave Otto qui doivent arriver le lendemain.

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ORBAT

L'armée Catholique est commandée nominalement par le Cardinal-Infante Fernando et Ferdinand roi de Hongrie, mais effectivement par Matthias Gallas et elle est divisée en deux groupements principaux:

Pour finir  3 000 – 4 000 hommes, provenant de plusieurs régiments d’infanterie de la ligue (Reinach, Alt-Pappenheim et Puck) et de compagnies de croates, qui occupent les tranchés face à Nördlingen et couvrent l’approche de la ville.

[1] note: les régiments d'infanterie seraient =>  Suys, Diodati, Moriamez, Tiefembach, Alt Aldringer, Neu Aldringer et Neu Breuner

L'armée Suédoise-Protestante est divisée en deux groupements. Sur son flanc droit on trouve l'armée suédoise de Gustav Horn, qui doit attaquer la colline de l’Albuch avec quelques 9 000 fantassins et 4 000 cavaliers. Sa premier ligne compte 2 brigades d’infanterie (Ecossais et Pfuel) et sur sa gauche 3 escadrons de cavalerie (Colonel Witzlchen). Derriere eux, décalés sur la droite, on trouve 7 escadrons de cavalerie sous les ordres du Colonel Gottstein. En deuxième ligne on a 3 brigades d’infanterie (Horn, Rantzau et Würtemberg*) qui sont soutenue par 8 escadrons de cavalerie sous les ordres du Margrave de Brandenburg. Nous aurions donc 5 brigades d'infanterie et 18 escadrons de cavalerie. Une partie de l’artillerie protestante est déployée à la droite de la colline de Hasselberg pour appuyer l’avance de Horn.

Sur la gauche on trouve les troupes du Duc de Saxe-Weimar  qui occupe la colline de Haselberg. De droite à gauche on a une première ligne avec les trois brigades d’infanterie de Thurn, Rosen et Weimar suivit sur leurs gauche de 8 escadrons de cavalerie (Colonel Courville) et de 4 escadrons de dragons (Colonel Taupadel). En deuxième ligne on trouve 7 escadrons aux ordres du Colonel Beckerman et 6 escadrons aux ordres du Général Gratz. Soit en tout quelques 4 000 fantassins et 5 500 cavaliers et dragons. Le reste de l’artillerie protestante est déployée sur le front des troupes de Weimar.
Enfin entre 2000 et 3000 miliciens de Würtemberg (Würtemberg ‘s Landvolk) gardent les bagages derrière la rivière Rezembach, près du village de Nerhsteim.

* note : Cette brigade est formé par l’infanterie de Duché de Würtemberg et est commandé para le Colonel Lienbenstein



A) : 5:00, contrairement aux ordres préétablis du général Horn, l’avant-garde de la cavalerie Suédoise avance vers la colline de l'Albuch par le sud. Après avoir constaté qu’une partie du terrain est impraticable pourla cavalerie, Witzlchen attaque la redoute sud mais il est repoussé para l’infanterie allemande et la cavalerie bourguignone.

B) La première ligne de l'infanterie Suédoise lance un assaut contre la redoute centre, défendus par les deux régiments allemands. Après un bref combat les Suédois s’empare de la position. 

C) Pendant ce temps sur le Flanc droit, les protestant de Weimar et les impériaux ne bougent pas et entament un bombardement mutuel.

D) : Sur la colline de l’Albuch, une attaque de flanc des cavaliers de Gambacorta redresse la situation et  les allemands des régiments de Salm et Wurmser reprennent leurs positions.




E) : Deuxième attaque des suédois de Horn contre  la colline de Albuch, cette fois les défenseurs allemands sont mis en fuites et menacent de désorganiser les espagnols qui sont derrière eux dans leur retraite désordonnée. Par contre le tercio napolitain, de Torralto, également attaqué, tient sa position.

F) : 6:00,  après avoir laisser passer les Allemands en fuite, Les Espagnols de Idiáquez marchent résolument sur les Suédois et reprennent le terrain perdu. Pendant ce temps sur les flancs de la colline les deux cavaleries se battent dans un espace restreint.

G) : Voyant que l'effort principal des protestants se dirige sur l'Albuch,  Léganez envoie peu à des mangas de mousquetaires de renfort aux espagnols et aux italiens


H) : 7:30, après un 4° assaut manqué et une infanterie essoufflée, Horn demande à Weimar qu’il lui envoie deux brigades d’infanterie en renfort pour soutenir l’attaque sur l’Albuch. De même les espagnols envoies de nouvelles mangas de mousquetaires de renforts provenant des unités de  réserve  et  les 5 escadrons de la cavalerie de Piccolomini. 


I) : Mal interprétant les ordres reçu, Thurn attaque directement le bastion nord défendus par les italiens de Toralto et les mousquetaire de Tiefembach. Les attaques des protestants échouent devant la résistance opiniâtres des italiens et les tirs en enfilade des mousquetaire allemand et des canon impériaux. 

J)    avec l’objectif d’attirer les renforts catholique Weimar lance sa cavalerie pour asticoter les impériaux. La masse des cavaliers protestants sans but fixe est malmené par les tires des mousquetaires impériaux et bavarois. La cavalerie lorraine et impériale contre-attaque et repousse les protestants.

K) Pendant sur la colline de l’Albuch les brigades de Horn lance des assauts désespérés qui échouent immanquablement sur les espagnols d’Idiaquez. Sur les flancs de la colline les cavaliers protestants et catholiques vont échanger des tirs de pistolets et des coups d'épée.

L) : 9 :30 Les brigades de Thurn et de Rosen sont dans une position inconfortable et devant l’attaque des italiens de Paniguerola et Guasco, des impériaux de Webel et des escadrons Italien et impériaux, une partie de la cavalerie protestante bas en retraite.  Abandonnée par leur cavalerie,  les deux brigades protestantes  sont anéanties. Vers 10:00, Horn et Weimar reconnaissent que la bataille est perdu et qu’il faut battre en retraite
.



M) : Les forces catholique, maintenant soutenus par des cavaliers Bavarois, attaquent la dernière brigade de Weimar qui défend la colline de Haselberg. Après un bref combat, la brigade est détruite et Weimar doit s’enfuir.

N) : Plus au nord les cavaliers bavarois reçoivent le renfort de 400 mousquetaire espagnol du Tercio de Fuenclara et ensemble ils mettent en fuite un partie des escadrons de Weimar et prennent l’artillerie. Les cavaliers impériaux lancent une offensive général sur les positions de Weimar et bousculent la cavalerie protestante qui s’enfuit le plus vite possible. Le flanc gauche protestant n’existe plus

O) :  les troupes de Horn ont commencé une retraite plus ou moins ordonnée, poursuivit par les troupes qui défendaient  la colline de l’Albuch. Plus au nord les catholiques poursuivent les cavaliers de Weimar qui abandonnent le champ de batailles  et liquident les derrières troupe qui défendent la colline de Haselberg. Le gros des troupes de Horn se trouvent encerclaient et sont fait prisonnier, le reste s’enfuit dans un sauve qui peut général. Pour parachever la victoire, la cavalerie impériale s’empare des bagages des protestant à Neresheim  en anéantissant les miliciens de Wustemberg. 



Bilan :
Deux ans après la mort de Gustave Adolphe, la défaite de la principale armée protestante est totale, elle perd 12 000 – 13 000 hommes toutes son artillerie et ses bagages. Mettant à profit la victoire, les impériaux expulsent les protestants du sud de l’Allemagne et comme un châteaux de cartes la coalition protestante s’effondre, seule l' intervention des armées françaises en 1635 sauvera la cause protestante. L'Armée espagnol, elle, continuera son chemin vers Bruxelles en prenant au passage plusieurs forteresses protestantes.


Bibliographie Courte
William Guthrie, Battles of the Thirty Years War: from White Mountain to Nordlingen, 1618-1635, ISBN 0-313-32028-4
Geoffrey Parker,  los soldados europeos entre 1550 y 1650 , ediciones Akal 1990
Pavel Hrncirik ,Spanier auf dem Albuch, Ein Beitrag zur Geschichte der Schlacht bei Nördlingen im Jahre 1634, ISBN 978-3-8322-6120-7
Peter Engerisser, Von Kronach nach Nördlingen. Der Dreißigjährige Krieg in Franken, Schwaben und der Oberpfalz 1631-1635, ISBN 978-3-926621-56-6
Diego de Aedo y Gallart, Viaje , suceso y guerras del Infante Cardenal de. Fernando de Austria
Eduardo de Mesa, Nördlingen 1634. Victoria decisiva de los tercios. Serie Guerreros y Batallas nº 9, ediciones Almena

 

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