Euro

La France moteur de la croissance « euro »

L'économie française a bien tiré son épingle du jeu en 2000 avec une croissance d'encore 3,2 % malgré le choc pétrolier et entamé 2001 sur des bases solides, ce qui laisse espérer qu'elle sera peu touchée par le ralentissement américain, même si la partie est loin d'être gagnée.

Après deux trimestres décevants, l'annonce, hier, par l'INSEE d'un rebond de l'activité à la fin de l'année dernière (+0,9 % au quatrième trimestre) a agréablement surpris les économistes qui attendaient un résultat plus modeste.

La consommation, toujours freinée par la hausse des prix du pétrole qui a amputé le pouvoir d'achat des Français, n'a progressé que faiblement dans les derniers mois de l'année, sans se ressaisir vraiment après un troisième trimestre déjà maussade.

Mais c'est de l'investissement des entreprises qu'est venue la bonne nouvelle : il a été plus dynamique que prévu (+ 3,3 % au quatrième trimestre), dans un contexte où beaucoup de patrons se heurtent à une saturation de leurs capacités de production, après trois années de reprise.

Les exportations se sont aussi très bien comportées au quatrième trimestre (+3,7 %), mais le retournement de la conjoncture internationale à la fin de l'année, avec le brutal coup de frein de l'économie américaine, ne se fera sentir dans les chiffres que dans les prochains mois.

Avec 3,2 %, en 1999 et 3,3 %, en 1998 (chiffres revus en hausse), la France enregistre donc la plus forte croissance sur trois années consécutives depuis dix ans.

Ralentissement de l'inflation
Ce dynamisme a permis à l'économie hexagonale de commencer la nouvelle année avec un acquis de croissance de 1,2 %, ce qui correspond au niveau que la croissance est assurée d'atteindre en 2001, même si l'activité devait rester étale tout le reste de l'année.

Alors que l'inflation connait une poussée en Allemagne, elle a poursuivi en France la décrue entamée en décembre, avec un net recul (- 0,4 % sur le mois) des prix à la consommation.

Samedi 24 Fevrier 2001
Tous droits réservés - © Nice-Matin

Back to French texts page