Tourisme
L'Hexagone a conservé en 2000 son titre de première destination mondiale, cumulant un nouveau record de 75 millions de visiteurs étrangers, qui ont dépensé dans le pays une manne de plus de 200 milliards de francs
Avec 75 millions d'étrangers accueillis pendant l'année 2000, soit une progression de 3 % par rapport à 1999, la France conserve sa place de première destination touristique mondiale, selon les chiffres rendus publics hier par la secrétaire d'Etat au tourisme, Michelle Demessine.
« La France est la première destination touristique choisie au monde. La France est championne du monde du tourisme ! », a-t-elle lancé. La secrétaire d'Etat au tourisme commentait les « bons chiffres » de l'industrie touristique à l'occasion de l'inauguration à Lille du salon Tourissima, événement leader pour les professionnels du tourisme dans l'hexagone.
Avec ses 75 millions de visiteurs, la France était l'an dernier la première destination touristique mondiale devant les Etats-Unis (53 millions de touristes accueillis), l'Espagne (48,5 millions) et l'Italie (41,2 millions). La Chine (y compris Hong-Kong) occupe la cinquième place avec 31 millions de visiteurs.
Les Allemands préfèrent la France
Les Allemands (14 millions) représentent le plus fort contingent
de touristes visitant la France. Viennent ensuite les Britanniques,
les Néerlandais, les Belges, les Espagnols et les Italiens.
Les résultats touristiques ont progressé de 11 % depuis 1997. En terme de recettes, cette activité correspond à 215 milliards de francs (9 % de hausse par rapport à 1999).
« Ce chiffre représente environ 100 milliards de francs d'excédent pour la balance commerciale », a précisé Michelle Demessine.
« Ce résultat, nous le devons au formidable effort de redressement de la situation opérée après nos aléas, c'est-à-dire l'Erika et la tempête » de décembre 1999, a-t-elle souligné.
Néanmoins, le déficit touristique pour le littoral atlantique va de « 6 à 20 % selon le département ou le mode d'hébergement ». La secrétaire d'Etat a rendu hommage aux professionnels du tourisme mais aussi aux élus et aux bénévoles qui ont contribué à nettoyer les dégâts de la marée noire consécutive au naufrage du pétrolier Erika.
Le tourisme a créé 39 000 emplois en 2000. En l'espace de trois ans, ce sont près de 100 000 emplois nouveaux qui ont été créés.
La secrétaire d'Etat a brossé le portrait d'une « France qui gagne », d'une « France qui étonne », d'une « France festive ». « L'image de la France s'est améliorée, notamment à la suite de la Coupe du monde de football », a-t-elle dit non sans rappeler le fait qu'elle était aussi championne d'Europe, ce qui explique peut-être le bond en avant des touristes brésiliens en France (+20 % par rapport à 1999).
En terme d'accueil, les premières régions touristiques de France sont : Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Languedoc-Roussillon, Paris-Ile-de-France et Nord-Pas-de-Calais. Michelle Demessine a reconnu qu'il conviendrait d'intensifier la politique sociale du tourisme en France. « 40 % des Français ne partent pas en vacances », a rappelé la secrétaire d'Etat. Toutefois, on constate une très légère amélioration puisque le taux de départ en vacances des Français est en progression avec une croissance de 1 % par rapport à 1999.
Samedi 10 Fevrier 2001
Tous droits réservés - © Nice-Matin