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2 mai 2002 Langue bretonne

Intégration de Diwan dans l’Education nationale:
Il faudra beaucoup compter sur la bonne volonté des responsables ministériels et académiques

Le Journal Officiel vient de publier deux arrêtés qui fixent les conditions de l’intégration dans le service public de l’Education nationale des écoles pratiquant un enseignement bilingue par immersion ainsi que la liste des académies concernées. Les dispositions de ces arrêtés doivent entrer en vigueur à compter de la rentrée scolaire 2002.

Les académies concernées couvrent les territoires suivants : Alsace, Lorraine germanophone et francique, Occitanie, Pays basque, Catalogne, Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Savoie et Bretagne. Dans le cas breton, les académies de Rennes et de Nantes sont concernées. On notera que la Corse, de même que les territoires d’outre-mer (Polynésie et Kanaky), continuent de faire l’objet d’un traitement à part, la question linguistique y relevant de statuts politiques particuliers.

La question de l’intégration de Diwan au sein du service public de l’Education nationale n’est donc pas " réglée " par des dispositions spécifiques mais par des textes qui ont vocation à s’appliquer en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer. L’avenir dira si cette façon de faire était une garantie pour la pérennité et le développement de l’enseignement immersif en Bretagne.

Les deux amendements aux versions initiales sur lesquelles Jack Lang et Diwan s’étaient entendus et qui devaient être concédés au C.N.A.L., après son recours devant le Conseil d’Etat, se retrouvent dans les textes. A savoir :

1 -la pratique de la langue régionale sera simplement encouragée  dans la vie quotidienne des écoles et établissements langues régionales.
Cette rédaction elliptique soulève une question évidente: les autorités ministérielles ou académiques pourront-elles s’en servir pour imposer l’embauche dans les établissements concernés de personnels non brittophones et refusant de s’engager dans une démarche d’apprentissage de la langue bretonne ? Quel impact sur les relations professionnelles ?

2- les établissements, s’ils s’adressent en priorité aux élèves ayant déjà suivi un cursus bilingue, pourront néanmoins  accueillir également des élèves non issus de ce cursus s’ils sont en mesure de suivre avec profit l’enseignement de langue régionale et les enseignements qui y sont dispensés en langue régionale .
Ici, on peut penser que la rédaction est suffisamment précise pour que cette disposition ne remette pas en cause le caractère immersif de l’enseignement.

Dans chaque académie concernée, un conseil académique des langues régionales, prévu par un décret du 31 juillet 2001, sera consulté (sans plus) par le recteur, qui aura autorité pour " mettre en place  un enseignement bilingue selon la méthode dite de l’immersion pour la totalité des élèves des écoles, collèges et lycées " langues régionales ".
Les comités techniques paritaires académiques, les comités techniques paritaires départementaux, les conseils académiques de l’éducation nationale, les conseils départementaux de l’éducation nationale et les collectivités territoriales concernées seront consultés pour avis.
On devine aisément que la bonne volonté des autorités politiques comme des responsables académiques en place – et de leurs successeurs – sera une condition essentielle de la réussite de ce dispositif pour Diwan, ses personnels, ses élèves et leurs parents.

Pour l’UDB, s’il faut souhaiter que l’accord que les responsables de Diwan ont négocié avec le ministère de l’Education nationale, dans un contexte politique difficile, permette de préserver l’avenir de l’enseignement immersif à court terme, il n’en est pas moins évident que seul un transfert de compétence à la Région rendra possible une généralisation de l’offre d’enseignement bilingue, immersif ou non, en Bretagne. Et cette généralisation de l’offre, la langue bretonne et ceux, nombreux, qui lui souhaitent un avenir en ont besoin plus que jamais.

  Christian GUYONVARC’H
Porte-parole


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Mai 2002
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