2 Avril 2002
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Présidentielles 2002
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Visite du candidat Jospin en Bretagne:
L’UDB constate que les conditions minimales de son
soutien ne sont pas réunies
Alors que Lionel Jospin est attendu par ses amis politiques le
4 avril en Bretagne, l’Union démocratique bretonne (UDB)
constate que les conditions minimales d’un soutien de la
gauche bretonne au candidat du PS au second tour de la
présidentielle ne sont pas réunies.
Pour l’UDB, la priorité n°1 en Bretagne comme dans l’ensemble
de la France est de réconcilier nos concitoyens avec la politique
et l’action publique. En effet, la montée régulière de
l’abstentionnisme de même que celle des votes protestataires
(c’est-à-dire des votes en faveur de candidats ou de partis
qui ne peuvent ni ne veulent exercer le pouvoir politique)
affaiblissent le suffrage universel et mettent en péril la
démocratie.
Ce phénomène inquiétant prend sa source dans un
système institutionnel exclusivement fondé sur la délégation
de pouvoir alors que les évolutions sociologiques appellent
la participation. Le modèle du citoyen-électeur hérité de
la IIIè République a vécu. Il doit céder la place au
citoyen-acteur des choix politiques.
Pour ce faire,
l’UDB défend deux réformes constitutionnelles sur
lesquelles elle souhaiterait entendre le candidat
Jospin s’exprimer :
- 1) le référendum d’initiative populaire,
à tous les échelons (de la commune à la nation),
qui permettrait à 10% du corps électoral de provoquer
un référendum sur tout sujet relevant de l’échelon
en question
- 2) l’initiative législative populaire qui permettrait
à 100.000 citoyens de soumettre une proposition de loi
au Parlement, avec obligation pour celui-ci de
l’examiner sous deux ans.
Sur les questions plus spécifiquement bretonnes,
l’UDB met l’accent sur trois revendications majeures
qui doivent être satisfaites dans un futur proche :
La réunification administrative de la Bretagne. 75% des
citoyens de la Loire-Atlantique la réclament. Dans une
démocratie qui se respecte, il n’est pas acceptable que
les responsables politiques ignorent ou, pire, méprisent
la volonté de la majorité. Pour l’UDB, les citoyens de
la région nantaise doivent pouvoir voter dans le cadre
d’une Bretagne réunifiée dès les élections régionales de 2004.
Le transfert à la Région Bretagne d’une compétence pleine et
entière en matière d’infrastructures portuaires et de
transport maritime. Ce transfert est nécessaire à la
Bretagne pour qu’elle puisse enfin renouer avec sa
vocation maritime et bâtir une politique de développement durable.
L’officialisation de la langue bretonne, au côté du français.
La chute dramatique des effectifs de brittophones ne
sera enrayée qu’à la condition de donner au breton
en Bretagne le statut de langue officielle qui est déjà
celui du gallois au Pays de Galles, du sarde en Sardaigne,
du français au Val d’Aoste ou du galicien en Galice.
En se déplaçant en Bretagne le candidat Jospin a l’opportunité
de convaincre la gauche bretonne que son vote, le 5 mai,
peut permettre de réels changements pour la Bretagne et
pour la démocratie en France. Il lui appartient de la
saisir ou de rester sourd.
Christian GUYONVARC’H
Porte-parole (maire-adjoint de Lorient)
Tél 06 81 10 70 86.
Fax 02 97 84 85 23