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Un autre témoignage sur la basilique de Saint-Denis occupée

(23/08/2002)
 
 

Troisième jour : c’est re-nous !

Et nos amis nous attendent, c’en est presque touchant : dès la sortie du métro, nous nous sentons environnés d’une chaude sollicitude, et sitôt le coin de la mairie tourné, d’aussi loin qu’ils nous voient, nos amis les immigrés clandestins qui occupent la basilique chantent joyeusement pour saluer notre arrivée.

Jusqu’à monzami le commissaire principal anonyme qui est là ! il nous avait bien manqué hier, il est revenu avec deux cars de CRS.

On ne passe pas ! De quoi ont-ils peur ? toujours est-il que les CRS se déploient et nous empêchent d’aller aussi près des grilles de la basilique que nous en avions l’habitude. Pendant un moment je pouffe à l’idée que notre ami le commissaire est vraiment le roi du rire : avant-hier il nous avait gratifié du tableau ridicule de deux cars de police pour contenir quatre manifestants, hier ils nous avait joué l’arlésienne avant d’être obligé de rameuter autour de la basilique la moitié de la police du « neuf-trois » et aujourd’hui nous sommes dans la situation de dix dangereux factieux qui sans les vaillantes forces de l’ordre s’en prendraient sauvagement aux 200 clandestins qui nous font face sur les marches de la basilique.

Le même texte est lu sous des insultes un peu plus fleuries que d’habitude. De loin une femme arabe nous crie hystériquement « vos parents étaient vichystes » une bonne dizaine de fois, faisant la preuve que les préjugés quand à l’hérédité ne sont pas du côté où l’on croit.

Les CRS sont timides comme des violettes, et l’un même se détourne pudiquement pour ne pas figurer sur les photos que nous prenons. Nous le rassurons, le rassérénons comme nous pouvons avant de lui promettre qu’il ne figurera pas sur les photos. On ne savait pas les forces de l’ordre si pudiques, il faut que la honte du rôle qu’on leur fait jouer soit bien compactement ramassée en boule dans leur gorge…

Après avoir scandé « de-hors, de-hors » pour ne pas être en reste nous sommes retournés vers le métro, placés sous la protection vigilante de quelques anges gardiens. Non sans saluer nos nouveaux amis et leur crier « à demain ! ».

(D. F.)

 

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