Attention
! vous êtes sur une page des archives. |
![]() |
EXPRESS MOZLEME |
![]() |
Suite à la réception du mail transmis à notre adresse par une hypothétique antenne du MNR, je suis allé jeter un œil à l’article de l’Express incriminé, qui fournissait les extraits de l’ouvrage d’Emmanuel Brenner. Moins revendicateur, plus vague, enterrant le propos sous une rhétorique assez lourdingue, cette longue étude exposant certains problèmes concrets (en s’abstenant soigneusement de proposer de solutions) promet beaucoup et tient peu ses promesses. Pour un lectorat accoutumé aux formules lénifiantes sur le caractère inoffensif de l’Islam, par opposition au danger de l’islamisme, de tels paragraphes peuvent représenter un certain choc. Nous en avons vus d’autres, d’où notre manque d’enthousiasme. Trois gouttes de tabasco dans un hamburger, voilà qui relève l’ordinaire de qui se nourrit tous les jours au MacDo, mais pour nous autres amateurs de viande crue, c’est de loin très insuffisant. Qu’importe : voyons ça de plus près : C'est un effet paradoxal du choc du 11 septembre 2001: loin de provoquer un débat sur l'islam réel, il a engendré une langue de bois qui aura régné durant l'année écoulée. Au nom du refus de l' «amalgame» - entre un bon islam, majoritaire, paisible et fidèle au Coran, et les dérives minoritaires de radicaux trahissant le texte sacré - fut ainsi affirmé que l'islam ne posait guère plus de problème que le judaïsme et le christianisme. (...) Mettant fin à cette année de mutisme gêné, plusieurs livres importants - d'auteurs, d'approches et de contenus différents - lancent aujourd'hui un vrai débat, sérieux et difficile. Mettant tous en cause la méconnaissance et la naïveté qui règnent sur ces questions, ils partagent la conviction que le problème de la place de l'islam est devant nous (musulmans comme non-musulmans), tout comme la question catholique, dont on a oublié la violence, est derrière nous. Comment ne pas penser à Schopenhauer et son célèbre aphorisme lorsqu’on découvre ces lignes de L'Express ? « Toute vérité passe par trois stades : d'abord elle est ridiculisée ; ensuite elle est violemment combattue ; enfin on la considère comme une évidence. » Je me rappelle précisément un dossier massif dans un numéro de 24Heures de septembre 2001, s’étalant sur deux pages, quelques jours après la disparition des Gouines Towers. On nous expliquait, avec moult entrevues accordées par des mahométans du cru, à quel point l’islamISME était un phénomène périphérique, combien l’islam tout court était une belle religion qui ne posait aucun problème, et ses fidèles de sympathiques individus dont l’exotisme relatif n’était pas un obstacle à leur bonne intégration parmi nous. Osait-on lever une objection ou faire part d’un doute que l’on se retrouvait catalogué comme « fasciste » - personnellement ça ne m’a jamais gêné, mais là n’est pas la question : effective ou non, la tentative d’intimidation était bien réelle et pas forcément implicite. Un an plus tard, elle ne semble plus être autant de mise. Les mentalités évoluent mieux sous la pression d’événements déplaisants que laissées à elle-mêmes dans une routine soporifique. L’Express a-t-il tenu une telle ligne éditoriale ? Je ne lis pas ce baveux et l’ai peu croisé dans les kiosques romands, donc la question reste en suspend. Leurs archives en ligne (http://www.lexpress.fr/Express/Archives/) sont payantes et 100 euros pour une vérification me les brise la moindre. Impossible de savoir dans quelle mesure cette relative brutalité du ton – pour un journal à grand tirage, s’entend – représente un retournement considérable. La mention, dans l’article de « l’année de mutisme gêné » peut être interprété comme une autocritique autant qu’une attaque de confrères plus zélés dans la désinformation. C’est relativement peu important. Comme l’article lui-même d’ailleurs, qui par bien des aspects des anodins. La récapitulation historique et théologique du début n’apporte rien ; elle sert même à passer un message assez sournois, qui met le sous-développement des pays d’Afrique sur le compte de l’obscurantisme religieux et non sur les capacités culturelles des peuples locaux : …Bernard Lewis estime que «c'est le manque de liberté qui est à la base des maux dont souffre le monde musulman»(...) A quoi s’attendre d’autre ? L’équation « Sous-développé = sous-capable » est une autre de ces vérités limpides qui sont en ce moment combattues avec rage et finiront un jour par s’imposer d’elles-mêmes. Question de patience : n’en demandons pas trop à des journalistes. Celui qui s’est chargé de ce pensum faussement radical montre assez vite ses cartes : Le rôle du coupable échoit ensuite aux Etats-Unis, à Israël, aux juifs et plus généralement à l'Occident. «Pour les gouvernements à la fois autoritaires et inopérants qui règnent sur presque tout le Moyen-Orient, ce jeu remplit une fonction utile, sinon essentielle: expliquer la pauvreté qu'ils sont incapables de réduire, légitimer un pouvoir despotique qui ne cesse de s'alourdir, détourner le mécontentement croissant de la population vers d'autres cibles.» La tactique du « Bouc Emissaire » a bien marché avec les Occidentaux, pourquoi ne pas la resservir face à Fous d’Allah ? Non pas qu’on croie que ça puisse leur imposer une mauvaise conscience aussi phénoménale que celle des Blancs – là n’est pas le but. Après tout ce n’est pas dans un journal arabe que l’on publie ces vues profondes, mais en France, à l’intention d’un public français. La rhétorique est la même que pour lui instiller la honte de son passé et la méfiance envers le camp national : les Juifs sont des victimes par excellence. Qui s’en prend à eux est un monstre, qui ne s’offusque pas de ces attaques en est un également. Mais cette fois-ci, la cible n’est plus le « nazi », c’est le « terroriste » ; la stratégie est plus complexe, parce qu’elle fonctionne par ricochet. Elle consiste non plus à miner les forces vives du peuple soumis à cette propagande, mais au contraire à les raffermir contre un autre ennemi, que l’on présentait jusqu’alors sous des traits idylliques pour mieux l’intégrer, mais qui à présent met les intérêts du « Lobby » en danger. Pour ce faire, bien obligé d’effectuer une petite « translation » : le Blanc n’est plus, pour l’instant du moins, le vecteur inconscient de la Peste Brune, dont les intérêts sont donc intrinsèquement contraires et dommageables à ceux de la Diaspora. Au contraire, ces intérêts, à présent, se confondent. L’Occident n’est plus cet immense ghetto, avec une tradition de pogroms dont il importe de perpétuer la Mémoire [1]: il devient un havre de paix pour les Juifs, qui dès lors y sont plus qu’intégrés : mais partie prenante au point de se confondre avec lui. C’est ce qu’il faut comprendre par le délirant raccourci : …aux Etats-Unis, à Israël, aux juifs et plus généralement à l'Occident. La « Communauté » se sent donc menacée. C’est sans doute à bon droit et on se voit mal railler son inquiétude. Par contre, cette volonté d’englober tout l’Occident dans cette spirale sécuritaire et belliciste rappelle furieusement le dernier conflit mondial, au cours duquel nos grands-parents se sont fait Massacrer pour des Bagatelles dont ils n’avaient même pas conscience : mourir pour Dantzig, pour la Démocratie, pour la Lutte contre le Fascisme etc. Ce qu’on nous dit, en instance, c’est ceci : « Regardez, amis goïm, hier c’était les Allemands, maintenant c’est l’islamisme ! On continue de s’en prendre à nous ! Aux armes ! » C’est à peu de chose près ce qu’exprime Hervé Krief, rabbin de la communauté de Lausanne, cité par 24Heures, le 11 septembre dernier (c’est moi qui souligne, dans les extraits qui suivent) : « Le terrorisme peut encore, aujourd’hui comme hier, frapper où il veut et comme il veut. C’est l’une des menaces les plus injustes et les plus désolantes pour l’humanité et la civilisation. Un an après, je constate que beaucoup trop peu de chose a changé, le souffle est retombé très vite. Quelques pays ont pris conscience de l’importance et du danger que représentent les terroristes pour le monde. L’Europe n’a pas vraiment compris la leçon. Elle traîne les pieds alors que le danger est sérieux. J’aurais aimé qu’elle coopère totalement avec les Etats-Unis et non pas en demi-teinte. Il faut affirmer clairement que le terrorisme ne constitue pas la voie, que cela ne rapporte rien. Or qu’entend-on encore ? Que c’est un peu justifié. J’estime qu’un tel discours est criminel, car il encourage les terroristes qui n’attendent que cela. Ils doivent au contraire savoir qu’il n’y a pas de récompense, qu’il n’y en aura jamais et donc qu’ils ne retireront rien. Alors ils cesseront. » Voici qui amène relativement peu de commentaires. Dans Le Temps [2] du même jour, Levi Kraus, étudiant en comptabilité à Brooklyn et portant de fort jolies bouclettes (un peu comme Bob Marley, mais seulement un magma sur chaque tempe) propose un discours qui n’est plus nuancé que dans les termes choisis : « Les terroristes existants cherchent à attaquer les Etats-Unis, il faut donc que nous les traquions de pays en pays, en commençant par le Pakistan et l’Irak. Il est important que les Etats-Unis fassent comprendre aux gens de ces pays que nous n’avons rien contre eux, seulement contre les terroristes. En partie, la rhétorique anti-Etats-Unis de ces pays est encouragée par leurs dictateurs, parce que cela détourne l’attention des vrais problèmes, comme le fait qu’ils pillent les ressources nationales. Il serait donc dans l’intérêt des Etats-Unis de démocratiser ces pays. » Passons sur la mention de l’Irak, pays qui n’a pu être lié en rien aux attentats mais qui gêne beaucoup Israël quand même. Ce qui est intéressant dans ce passage est cette notion de « démocratisation » de pays dictatoriaux : comment va-t-on s’y prendre ? A part les renverser soi-même ou financer une guérilla interne, je ne vois pas trop comment. Dans le premier cas, la solution est une guerre d’agression, dans le second le financement du terrorisme. Que le gouvernement américain ait « intérêt » à se compromettre dans de telles opérations n’est même pas défendable à long terme. Quand au peuple américain, il a tout à y perdre, à commencer par sa sécurité. Le Rabbin Michael L. Feshbach, de Chevy Chase, Maryland, ne partage évidemment pas cet avis et se plaint de notre manque de solidarité : « For a moment in time the world stood with us. In Africa and Asia, in Europe and in South America, some stood up and said last Sept. 11 that, no matter what our differences, “today, we are all Americans.” But the days passed, and the shock subsided; disagreements about the meaning of the event set in, arguments about how to respond. Those few brief moments of unity, of moral clarity, they faded with the first outbreak of fighting in Afghanistan. And they never, ever translated into a worldwide awareness of a war against terror. In the ashes of a discothèque or pizzeria, in the ruined remnants of a Pesach seder, in the shattered shards of a bat mitzvah party, no European has ever thought to say the same thing, or use the same standard. Not once, from Europe, do we hear the cry: “we are all Israelis.” » (http://jewish.com/news/feshbach.shtml) Rhétorique similaire pour Michel Gurfinkiel dans son communiqué diffusé sur RCJ le 7 avril « S'imagine-t-on que les agressions que subissent les Français juifs ne rejailliront pas, ou ne rejaillissent pas déjà, sur les autres Français ? Croit-on qu'un Etat de droit, qu'une République, puissent traverser sans dommage une crise aussi profonde ? Croit-on que le reste de l'Europe et du monde libre ne s'inquiètent pas de ce qu'il advient de notre pays, de sa dérive inexplicable, de l'impuissance apparente de ses élites politiques, de la trahison de ses clercs ? » (http://www.col.fr/judeotheque/archive.doc/Gurfinkiel%20-%20Notre%20liberté%20et%20la%20votre.htm) L’édition en ligne du Jerusalem Post offre pour sa part ces petites perles : « On September 11, 2001, war was declared against the United States, and by extension, the Free World. »(http://info.jpost.com/C002/Supplements/911_OneYearLater/story_14.html) « We expect the United States to be serious in the fight against terror (...) »(http://info.jpost.com/C002/Supplements/911_OneYearLater/story_10.html) « The political origins of the Muslim attack against targets perceived as symbols of Christian power are of a piece with the religious crux of the matter. The Muslim-Arab war against Israel, the assault upon Zionism and the wanton murder of Jews, is where it all began. This is because Islam's war against Christianity is part of the overall war against Judaism. » (http://info.jpost.com/C002/Supplements/911_OneYearLater/story_12.html) Dans L'Arche n° 524-525, octobre-novembre 2001 Meïr Waintrater stigmatise lui aussi « Le Terrorisme », à une échelle encore plus large : « Tuer des Juifs en Israël, des chrétiens au Soudan ou des musulmans en Algérie, tout cela participe d'une même vision criminelle. L'idéologie qui inspire et glorifie de tels crimes doit être condamnée, d'un bloc et sans faux-fuyants. » (http://www.col.fr/arche/524_passeurs.htm) Dans la même feuille de chou, n°526, décembre 2001, Alain Finkielkraut nous fait part de ses vues profondes sur la question, avec pour une fois un style compréhensible et limpide : « Sur la phrase "Nous sommes tous Américains", utilisée par Jean-Marie Colombani, directeur du Monde, au lendemain du 11 septembre :
Denis Dupuys partage cette vision très Disneylandienne de cette américanisation volontaire des esprits, dans un véritable morceau de bravoure : « Malgré la terreur, la réaction américaine est restée adaptée, efficace. Les américains nous débarrasseront des arrogants talibans et autres malades sanguinaires, à qui ils ont déjà donné une bonne leçon. Je frémis en pensant que si Paris avait été touché, nous n’aurions pas même pu nous livrer à des représailles du même ordre, faute de volonté politique et de matériel … Les USA nous ont libéré du nazisme et du communisme, nous ont fait sortir des guerres où nous nous étions englués. Leur présence face aux extrémistes me rassure. Voir une partie de l’opinion publique française tomber dans le piège et haïr les USA me révulse. (...) » (http://www.conscience-politique.org/international/dupuylecons11septembre.htm) [3] Rhétorique similaire ici : « Gardons les yeux ouverts : l'islamisme violent, revendiqué tour à tour par Al-Qaïda, le Hamas, le Jihad islamique et toutes les factions annexes procède d'une seule stratégie ! Elle se nourrit de buts similaires : Non pas la défense du peuple palestinien - prétexte inepte aux fins de massacres de civils - même plus la lutte contre les Juifs en général et contre les Israéliens en particulier. Cette stratégie est autrement plus ambitieuse, puisqu'elle est dirigée contre la civilisation et les modèles de vie de tous les occidentaux. Il faut comprendre que ces esprits - ivres-malades d'hégémonisme - livrent un combat sans merci dédié à l'éradication de nos modes de vie, dans l'espoir d'atteindre l'instauration sur la terre de la loi islamique. Il est temps de se rendre compte aussi, qu'au Proche-Orient, plus que la présence juive, les intégristes islamistes combattent la personnification, l'ambassade (ce que dans leur propre langage, ils appellent la "tête de pont") du monde occidental, représentйe, à leurs yeux, par la présence d'Israël dans la région » (http://aipj.net/analyses/inter67.html)
Sur le site de la Jewish Telegraphic Agency, on lit également ceci : « At an official ceremony Wednesday at the Prime Minister’s Office in Jerusalem, Prime Minister Ariel Sharon said the events of Sept. 11 showed there is no difference among those who engage in terrorism. “The free world has gradually come to the realization and understanding that there is no such thing as ‘good terror’ and ‘bad terror’ and that terrorism knows no geographical boundaries,” Sharon said. “Bin Laden’s suicide terror, the terror of Hamas, Tanzim and Hezbollah, the terrorism engineered by the Palestinian Authority, Saddam Hussein’s involvement in and support for Palestinian terrorism, and the terrorist networks directed by Iran, are all inseparable components of that same axis of evil which threatens peace and stability everywhere in the world.”» (http://www.jta.org/page_view_story.asp?strwebhead=Israel+marks+Sept%2E+11+anniversary&intcategoryid=1) Mais les individus, les journalistes et les personnalités ne sont pas en reste : les institutions gouvernementales elles-mêmes battent le rappel et font resserrer les rangs : « TV ads trumpeting Israeli democracy and its common values with the United States are hitting the nation’s cable stations. The 30-second ads, which the American Jewish Committee (AJCommittee) is sponsoring, began running on CNN, CNBC, Fox News and MSNBC in the Washington area Thursday, and are set to hit the New York market Sept. 17 on CNN and Fox, an AJCommittee official said. The ads, which should air nationally in the next few weeks, are part of a pro-Israel public relations campaign by the AJCommittee, a group of high-tech entrepreneurs called Israel 21C, and pollsters Stanley Greenberg, Jennifer Laszlo Mizrahi and Frank Luntz. The ads show such images as Israeli newspapers and Israel’s Parliament. A narrator in the ad says that in “Israel, unlike in other countries in the region, all people — Christians, Muslims and Jews — enjoy freedom of religion, press and speech. Israel and America — shared values, shared visions for peace.” » (http://jewish.com/msg00001.shtml) Dans un éditorial du 31 janvier 2002, Joseph Sobr résume la situation d’un point de vue américain plus conservateur et moins Correct : Judging from President Bush’s state of the Union message, what began as the War on Terrorism will be now be broadened to become a War to Crush Israel’s Enemies. He named three states as an “axis of evil”: Iraq, Iran, and North Korea. These are sometimes called “rogue nations” for their defiance of American global hegemony and their hostility to Israel (...)Today such publications as National Review, The Weekly Standard, and the Washington Times treat Israel as Communism’s liberal fellow-travelers used to treat the Soviet Union. Israel is a model democracy and a “reliable ally” of the United States. Israel can do no wrong. Israel is never at fault. Israel is the victim not only of its neighbors, but of its own Arab subjects. Even mild criticism of Israel springs from evil motives. This has become the conservative party line. How do you reconcile it with American patriotism? Ah, that’s another tenet of the party line: what’s good for Israel is good for the United States. The two countries’ interests are virtually identical. Therefore the U.S. Government should never pressure the Israeli government, because whatever Ariel Sharon does for Israel will automatically serve American interests. (It’s grimly amusing that the Zionist pundits refer to the American people as “we.”) (http://www.sobran.com/columns/020131.shtml) Tout ceci trouve peut-être des éléments d’explications dans cet article du Monde Diplomatique : « LOBBY : Nom donné, aux États-Unis, aux groupes de pression qui, pour défendre des intérêts particuliers, tentent d'influer sur la politique du pays, tant au niveau du Congrès qu'à la présidence. Le plus connu, et sans doute le plus puissant, est le lobby juif, dont le président Harry Truman, par exemple, souligne, dans ses Mémoires, le rôle qu'ont joué ses " pressions sur la Maison Blanche ". (...) Cette importante minorité dispose dès lors d'une influence électorale non négligeable, en particulier dans les États où elle est concentrée : elle représente plus de 3 % de la population en Californie et dans le Connecticut, près de 4 % en Pennsylvanie et dans le Massachusetts, plus de 4 % dans le Maryland, plus de 5 % dans le New Jersey et 14 % dans l'État de New York. De surcroît, sa participation aux élections étant en général beaucoup plus élevée que celle de la moyenne de leurs compatriotes, les Juifs américains pèsent beaucoup plus que leur simple nombre. Mais cette présence, déjà significative, est comme décuplée par l'organisation serrée de la grande majorité de cette population, dont la discipline de vote fait la force. Les Juifs américains sont représentés par un grand nombre d'organisations à caractère religieux, politique ou communautaire. Si la Conférence des présidents des principales organisations juives joue un rôle actif, notamment en direction de la Maison Blanche et du Département d'État, il faut compter aussi avec le Conseil sioniste américain, le B'nai Brith, ou bien encore la fameuse Ligue de défense juive fondée par le rabbin Meïr Kahane. Chacun des grands partis israéliens dispose en fait de relais aux États-Unis, en particulier la droite qui s'appuie sur l'Organisation sioniste d'Amérique. [4] (...). Le démocrate Bill Clinton, dont l'attachement à Israël a pu être décrit comme quasi-religieux, a battu un record en 1992 en obtenant, selon les analystes, 85 % des voix de ses compatriotes juifs - il est vrai qu'il s'opposait à George Bush, qui avait osé, parlant du lobby, dénoncer " des groupes très forts et très efficaces qui sont contre nous "... Organisation de voyages en Israël, briefings, batailles de presse, réseaux de parlementaires et de personnalités gouvernementales, financement des grands partis, vote essentiel et parfois décisif : tous ces facteurs se conjuguent pour peser sur la présidence américaine, en particulier lorsque des divergences la séparent d'Israël. Déjà efficace pour défendre, aux États-Unis, les intérêts du Yichouv en construction avant la Seconde Guerre mondiale, puis pendant et après celle-ci pour gagner Franklin D. Roosevelt et Harry Truman à la création d'un État juif, le lobby interviendra avec régularité contre la fourniture d'armes sophistiquées aux pays arabes, y compris amis des États-Unis. Il se battra contre toute perspective de négociations incluant l'OLP et l'URSS. Il mettra régulièrement le pied des Juifs soviétiques dans le plat de la détente URSS-USA. Il veillera au soutien massif des États-Unis à Israël lors des conflits l'opposant à ses voisins arabes et, entre ceux-ci, à l'augmentation de l'aide américaine, civile et militaire, à l'État juif. » (http://www.monde-diplomatique.fr/livre/100portes/lobby.html) Mais tout ça c’est sans doute de l’antisémitisme crasse. Et puis comme les petits potes à Ben-Laden ont peu de chance de recevoir le Monde Diplomatique dans leur désert, ils ne peuvent pas savoir tout ça. Par conséquent, c’est bien l’Amérique et l’Occident qu’ils ont voulu attaquer, et non pas la puissance d’un quelconque lobby qui se cache derrière. Logique… Une autre analyse intéressante se trouve ici, sous le clavier de Raphaël Godefroy et Audrey Kichelewski, de http://www.proche-orient.info : « Le 9 décembre 2000, Ariel Sharon succède à Ehoud Barak à la suite d'éléctions anticipées, tandis qu'aux Etats-Unis, George W. Bush remporte les élections présidentielles. Une nouvelle phase dans les relations israélo-américaines débute alors, marquée par un rapprochement étroit, du fait notamment de la proximité de vue de ces deux dirigeants – Sharon a en effet emmené Bush en hélicoptère survoler Israël lors de la seule visite dans ce pays de celui qui n'était alors que le gouverneur du Texas a effectuées en 1998. Bush a été bouleversé par la petite taille d'Israël, et sa vulnérabilité, qu'il a souvent évoquées depuis. Le courant est passé entre les deux hommes, qui ont chacun un ranch et l'expérience de vivre au milieu de paysages désertiques. Enfin, l'évangélique Bush partage pour Israël les sentiments des Protestants américains. Survient le choc du 11 septembre, qui révèle le nouveau président à lui-même autant qu'au pays. Depuis, en lançant la guerre contre le terrorisme, il fait la quasi-unanimité aux États-Unis, avec des scores de popularité historiques de 75% à 80%. Il a découvert sa mission. Il a aussi fait le parallèle entre terrorisme anti américain et terrorisme anit-israélien. Après avoir un temps délaissé le conflit israélo-palestinien, Bush a donc décidé d'intervenir, avec deux discours historiques, le 4 avril et le 24 juin, appelant à la réforme démocratique de l'Autorité palestinienne, et se posant résolument à l'inverse des condamnations contre Israël de l'Union européenne. Le Département d'Etat de Colin Powell, qui avait régulièrement annoncé la nécessité de négocier avec Yasser Arafat, a du se replier sur les positions d'un président qui tient fermement son équipe gouvernementale. On peut considérer que l'Administration américaine actuelle est la plus pro-israélienne de l'histoire. » (http://www.proche-orient.info/xdossier_article.php3?id_article=3653) Point de vue plus intéressant encore, celui d’un juif antisioniste, qui éclaire un autre pan de cette campagne alarmiste et que l’on trouve ainsi formulé : « Comment " vendre " à l'étranger une politique de plus en plus clairement belliciste, qui nie les droits fondamentaux et qui repose sur l'annexion rampante de nouveaux territoires et le fait accompli ? D'abord il s'agit de provoquer parmi tous les Juifs une solidarité inconditionnelle avec la politique israélienne. Toutes les " institutions " juives, religieuses ou culturelles sont mises à contribution. Toute forme de doute ou de critique est interdite. Tout Juif qui ne se situe pas dans cette optique de soutien inconditionnel au seul État Juif est forcément un mauvais Juif et il est supposé " non représentatif " de la " communauté ". Ce mélange des genres entre " Juif " et Sioniste " est terriblement dangereux. Il a pour but de pouvoir automatiquement taxer d'antisémitisme quiconque s'aventure à critiquer la politique israélienne. On en arrive au point où moi, parce que je suis fils de déporté, je peux m'autoriser à faire une critique radicale du sionisme ( je serai quand même traité de " Juif antisémite " par les plus fous ) mais un " goy " qui partage mes idées n'osera rien dire ou écrire de peur d'être accusé. Cette absurdité repose sur la réécriture de l'Histoire entreprise par le Sionisme (...) L'Agence Juive, relayée par plusieurs journaux et par le CRIF, décrit la France comme un pays dangereux pour les Juifs. Pourquoi cette campagne ? Il y a en France 500.000 Juifs ( probablement plus mais les Juifs laïques ou athées sont difficiles à recenser ). Depuis des années, le chiffre de ceux qui émigrent vers Israël est stable : un millier par an ( et certains d'entre eux qui ont gardé la double nationalité reviennent ). La campagne actuelle a pour but évident de faire augmenter très sensiblement ce chiffre. Un pactole est proposé aux candidats à l'immigration ( On notera au passage que la somme proposée aux Juifs Argentins est sensiblement supérieure ). Les dirigeants israéliens ne s'en cachent pas : moins de 40 % des Juifs du monde entier vivent en Israël, ils veulent que ce chiffre dépasse rapidement les 50 %, voire plus. Avec un programme pareil, on comprend pourquoi la paix n'est pas à l'ordre du jour. Pour installer autant de monde, il faut annexer de nouveaux territoires. (...) Bref, parler d'antisémitisme ou de judéophobie parce que quelques beurs excités ont lancé des pierres contre une synagogue est purement propagandiste. » (http://perso.wanadoo.fr/shalom-salam/majoue.htm) Dans le même esprit, Annie Cyngiser nous explique ceci, le 10 février 2002 : Pendant plus d'un demi-siècle, me suis-je sentie menacée en France par l'antisémitisme ? Ni à la sortie de la synagogue que je fréquentais petite pour des cours d'instruction religieuse, ni à Berck-plage, où l'OSE réunissait des enfants juifs qui avaient besoin d'air, ni en Ariège où l'on chantait « Hanoua'r , Hanoua'r Palmach », ni dans les bistrots de France et de Navarre où il n'était pas rare d'entendre les habituelles et mauvaises plaisanteries sur les juifs et les auvergnats, ni dans les méchantes banlieues peuplées de futurs terroristes à qui je déclarais mon identité, je n'ai connu la peur ou la honte. Me suis-je sentie menacée dans mon intégrité, dans mon identité culturelle, dans ma personne physique durant toutes ces années ? Eh bien oui, mais par des juifs ! Et récemment encore, parce que donnant mon adhésion à des associations de soutien à la cause palestinienne, signant des pétitions pour que soient reconnus leurs droits légitimes, interpellant comme beaucoup d'autres juifs la République française pour qu'elle intervienne sérieusement dans le conflit du Proche-Orient, j'ai été traitée d'antisémite, de renégate, et menacée d'éventuelles représailles... (...) Eh bien, oui, je me sens en danger. En danger de honte infinie à être amalgamée à des assassins en uniforme, à des tueurs du Far West rehaussés d'une kippa qui brandissent la vieille rengaine nationaliste et celle de la conquête de l'Ouest contre les méchants Indiens pour couvrir leurs méfaits. En danger d'identité par assimilation à l'équation juif/israélite = israélien = sioniste = tout leur est permis... En danger culturel : est-ce cela que mes ancêtres m'ont transmis, cette confusion entre le public et le privé, entre le religieux et le politique, cette imposture quotidienne de la mémoire, dans les médias, dans les déclarations d'officiels juifs français ou israéliens, cette façon de raconter l'histoire de la Palestine et l'édification d'Eretz Israël, de se servir de la Bible, voire du Talmud pour " châtier les impies ", ces appels à se rassembler face à des dangers qui n'existent qu'en ricochet, et à nous démobiliser devant une menace, elle, bien réelle : la perte du sens de la judaïté, celle de la justice, de la fidélité, de l'amour de la vie, de la simple honnêteté ? (http://www.terredescale.net/article.php3?id_article=90) * * * Ce n’est peut-être que par cette collusion artificielle que peuvent s’expliquer les audaces du dossier de L’Express. Et encore ces audaces tombent-elles souvent à plat, parce que découlant d’analyses parfaitement erronées. La tirade sur les « tournantes », par exemple, laisse à entendre que c’est une fois de plus l’islamISME qui serait la cause des problèmes : «Si la dissimulation totale du corps féminin représente le comble de la pudeur, il ne faut pas être grand clerc pour imaginer l'appréciation qu'un jeune musulman peut porter sur une jeune fille coquette, en jupe et en talons! Est-ce un hasard si les jeux de la séduction, qui constituent une forme de civilité, se raréfient dans nos banlieues au profit des viols en bandes organisées?» Comme si la disparition des tchadors et autres sacs emballant les beurettes allait faire disparaître la haine raciale qui motive clairement ces viols collectifs ! Ce n’est pas « la femme » qui est victime, en l’occurrence, mais la femme BLANCHE et elle seule. Les requins ne se mangent pas entre eux. Jugez en outre de la perversité du raisonnement : ce sont les coutumes vestimentaires des femmes locales qui deviennent une danger pour elles-mêmes, de par les tensions qu’induisent les coutumes de nouvelles arrivantes ! Le bon sens le plus élémentaire voudrait que l’on préconise la neutralisation de la cause première de ce déséquilibre, à savoir les populations de jeunes hommes musulmans, qui adoptent parmi nous un comportement qu’ils ne se permettraient en aucun cas chez eux, où pourtant le tchador est de mise auprès d’une majorité de la population féminine. Mais non ! Outrepassant totalement la question des motivations raciales des « tournantes », on nous explique qu’il vaut mieux occidentaliser les musulmanes pour que des Occidentales ne soient plus victimes de violeurs musulmans. A l’échelle individuelle, cela nous donne ceci : un inconnu aux coutumes baroques s’invite chez vous, accompagné d’une jeunette hermétiquement emballée dans divers tissus. Cette armure textile l’empêchant d’assouvir ses légitimes besoins, ledit squatter s’en prend à votre compagne. Si l’on en croit Michèle Tribalat et Jeanne-Hélène Kaltenbach, il ne s’agit pas de d’exploser la face de l’indélicat avec une brique puis de mettre ses restes à la porte, mais de déballer sa femelle et de lui expliquer les raffinements de la séduction à l’européenne, en espérant que sa Rachida lui convienne plus que votre Louise. C’est une façon de voir les choses, mais sans doute pas celle d’une victime des frustrations sexuelles d’une meute de Chances-Pour-La-France. On souhaite à Michèle et Jeanne-Hélène de s’en rendre compte sans passer par là. C’est non seulement refuser à nos sœurs et nos filles une protection efficace, mais en outre s’immiscer dans les coutumes d’une religion qui n’est pas la nôtre, en prétendant lui imposer une modernité dont elle n’a que faire et qu’elle rejette sans doute en bloc – où est le sacro-saint Respect de l’Autre, dans une démarche aussi dadaïste ? En fin de comptes, quel résultat ? La Française n’est pas protégée – puisque le danger n’est pas écarté de manière sérieuse - , et l’intégrité de l’islam est attaquée – puisqu’on prétend le « réformer » pour qu’il nous pose moins de problèmes. Le tout très suavement, bien sûr, sans faire de remous. C’est exactement l’inverse qui doit être mis en place et pour ce faire il n’existe que deux solutions : la conversion massive des autochtones à l’islam ou le renvoi des musulmans sur leurs terres d’origine. Choisis ton camp, camarade, nous l’avons déjà fait. Et M. Bernard Lewis ? On dirait bien que non. Pourtant là aussi, ce n’est qu’une question de bon sens ! Lorsque l’on est capable d’écrire que l’éducation à l’islamique : « …produit des individus arrogants ou soumis, en tout cas inaptes à la vie dans une société libre et ouverte. » … il ne faut pas un grand effort intellectuel pour arriver à la conclusion de l’incompatibilité de tels individus avec nos structures sociales – et donc la nécessité de les en tenir à distance ! Je n’ai pas lu l’ouvrage de M. Lewis et ne projette pas de le faire, j’ignore donc sa position ultime à cet égard. Mais j’ai peu de doutes. Evidemment, tout n’est pas à jeter. Rien à redire par exemple quant à la mention de la « tradition française d'aveuglement, qui s'est illustrée face au socialisme réel au détriment des dissidents, [et qui] se reproduit avec l'islam réel au détriment de ses réformateurs ou critiques », bien que ces derniers nous indiffèrent. Pour ce qui est de l’éditorialiste anonyme qui, « quand le cheikh Tantaoui, imam d'al-Azhar, au Caire, rappelle aux musulmans de France qu'ils ont «le devoir de se conformer aux lois du pays où ils vivent» et qu'ils ont «le choix de s'y plier ou de quitter le pays» », voit dans un tel discours des « propos «à connotation plus ou moins lepéniste» », contentons-nous de lui exprimer toute la cordialité de notre haine et de notre dégoût. Constater en outre qu’ « il y a des règles pour les uns et des règles pour les autres » et dénoncer « des indignations à géométrie variable » est un premier pas vers le réalisme – rien n’indique qu’il sera suivi par d’autres plus radicaux, mais il faut un début à tout… En fin de compte, on n’apprend rien de nouveau. Ce sont des choses que nous savions et disions depuis longtemps : L’ISLAM EST UN DANGER POUR L’OCCIDENT. Mais nous ne défendrons pas pour autant l’Occident sioniste et ne nous battrons pas pour une mafia qui a sans cesse démontré l’ampleur de sa haine de l’autochtone et que nous avons un peu trop vu lutter contre toute réelle indépendance européenne. L’impunité de l’islam n’a rien à voir avec les privilèges d’une religion, mais ceux d’une population, et cette dernière n’a pu s’implanter aussi massivement au Nord de la Méditerranée qu’avec le concours d’officines politiques travaillant à la défense des intérêts du Lobby. Nous lutterons toujours pour notre seule indépendance et ce mot d’ordre suffit à la définir : NI KEFFIEH NI KIPPA. Ceux qui se font un étendard de l’un ou l’autre n’ont pas leur place sur nos terres et leurs intérêts seront toujours contraires aux nôtres. Que les Etats-Unis se désolidarisent d’Israël et ils n’auront plus à craindre aucune forme de « terrorisme » ; que l’Occident se relève de sous la botte sioniste et il sera également à l’abri de tous les Al-Qaeda de la galaxie. Le seul terrorisme qui nous menace actuellement est démographique ; les kamikazes auxquels nous devons faire face ne portent pas d’explosifs à la ceinture, mais un autre sang dans leurs veines, dont la propagation fait des dégâts autrement plus durables ; et s’ils leur arrivent de taguer des synagogues, il est autrement plus fréquent qu’ils occupent des églises.
* * * Le ton général de l’article de L’Express est encore plus édulcoré lorsqu’on le compare à celui d’Ibn Warraq (http://www.secularhumanism.org/wtc.htm), qui lui référence beaucoup plus sérieusement des accusations autrement plus directes. Voilà un auteur qui ne s’embarrasse pas de distinctions oiseuses entre « fondamentalistes » et « réformateurs », qui ne croit pas à la possibilité de « moderniser » l’islam et ne fait pas semblant de respecter ce qui ne lui apparaît pas respectable : Given the stupefying enormity of the acts of barbarism of 11 September, moral outrage is appropriate and justified, as are demands for punishment. But a civilized society cannot permit blind attacks on all those perceived as “Muslims” or Arabs. Not all Muslims or all Arabs are terrorists. Nor are they implicated in the horrendous events of Tuesday. (...) However, to pretend that Islam has nothing to do with Terrorist Tuesday is to wilfully ignore the obvious and to forever misinterpret events. Without Islam the long-term strategy and individual acts of violence by Usama bin Laden and his followers make little sense. The West needs to understand them in order to be able to deal with them and avoid past mistakes. We are confronted with Islamic terrorists and must take seriously the Islamic component. (...) There may be moderate Muslims, but Islam itself is not moderate. There is no difference between Islam and Islamic fundamentalism: at most there is a difference of degree but not of kind. All the tenets of Islamic fundamentalism are derived from the Qur’an, the Sunna, and the Hadith – Islamic fundamentalism is a totalitarian construct derived by Muslim jurists from the fundamental and defining texts of Islam. The fundamentalists, with greater logic and coherence than so-called moderate or liberal Muslims, have made Islam the basis of a radical utopian ideology that aims to replace capitalism and democracy as the reigning world system. (...) Respect for other cultures, for other values than our own, is a hallmark of a civilised society. But Multiculturalism is based on some fundamental misconceptions. First, there is the erroneous and sentimental belief that all cultures, deep down, have the same values; or, at least, if different, are equally worthy of respect. But the truth is that not all cultures have the same values, and not all values are worthy of respect. There is nothing sacrosanct about customs or cultural traditions: they can change under criticism. After all, the secularist values of the West are not much more than two hundred years old. (...) [1] « Il y a soixante ans, des Européens inventaient l'étoile jaune et les chambres à gaz (...) » Guy Millière, in « L’Europe a lâché Israël » - http://www.col.fr/judeotheque/archive.doc/Guy%20Millière%20-%20L'Europe%20a%20laché%20Israel.htm [2] Toujours dans Le Temps du 11 septembre 2002, l’on trouve l’entrevue accordée à Serge Enderlin par Pascal Boniface, directeur de l’Institut des relations internationales et stratégiques de Paris. Le gaillard ne mâche pas ses mots et dans ce journal connu pour son intolérable langue de bois, c’est un petit moment de bonheur : - « Fin janvier, Georges Bush proclamait l’ « axe du mal » (Irak, Iran, Corée du Nord). Correspond-il selon vous à un état des lieux réel de la menace ? » - « C’est de la pure propagande. Non pas que les pays en question soient irréprochables, mais parce que la liste n’est pas complète. Bush a oublié de mettre sur sa liste un pays du Proche-Orient. Un pays où l’armée et ses généraux occupent une place prépondérante sur la scène politique depuis plus d’un demi-siècle, un pays qui développe des armes bactériologiques et chimiques, et qui disposerait même de la capacité nucléaire. » - « La Syrie ? » - « Non : Israël. » Israël dont personne ne semble vouloir lier la politique intérieure à l’explosion de haine du monde musulman contre « l’Occident »… [3] Sur le même site, Dominique Finaud-Orlandi signe un texte relativement ambigu sur ce qu’il appelle « le soi-disant nouvel antisémitisme », dont le fond est pertinent mais où l’on lit ceci : « C'est un "truc" assez lamentable mais très efficace : on accuse d'antisémitisme toute personne qui critique la politique de l'Etat d'Israël ou s'étonne de la permanence et de la force du soutien américain à son égard. Et j'ai d'autant plus de mérite à dire cela que je défends farouchement l'Etat d'Israël et l'Amérique et que j'admire profondément aussi bien le peuple juif que le sionisme. » (http://www.conscience-politique.org/temoignages/finaudorlandismeantisemitisme.htm) Soyons justes, toutefois : le site, extrêmement riche, ne se signale pas outre mesure par un philosémitisme outré dans ses productions, et en-dehors des tirades convenues sur l’Horreur-Du-Nazisme, il propose des textes souvent intéressants et bien documentés. L’extrait offert ici est le seul exemple du genre que j’aie rencontré durant mon exploration de ses pages. [4] La curiosité suivante, qui ne semble pas être un canular malgré les apparences, aide à comprendre les raisons autres que politiques qui poussent une certaine droite conservatrice américaine à soutenir Israël, ses représentants et ses ressortissants : http://www.chick.com/reading/tracts/1000/1000_01.asp
|
A.D. |
[retour
au sommaire principal des archives]
[retour
au sommaire des archives au 02-10-2002]
[retour au sommaire du site C&R à jour]