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BANANES DE L'AMITIE, CACAHUETES DE LA FRATERNITE...
 

       

28/09 - COMMUNIQUE C&R / MANIFESTATIONS DE CLANDESTINS A PARIS

A Catholique & Royaliste, on a le cœur côté Nation, mais on sait aussi en avoir pour ceux qui souffrent. Le sort des clandestins dont la France regorge ne nous est pas indifférent. Nous sommes conscients de la misère qui est la leur, de devoir vivre dans un pays raciste qui n’accepte pas la différence et traite avec mépris les peuples, dotés chichement en talents et surchargés d’handicaps par une Nature cruelle. Notre âme de chrétiens saigne avec celle de ces pauvres hères loin de leur patrie et qui, malgré le jeu de conquête auquel ils s’adonnent pour ne pas blesser notre sens de l'hospitalité, n’aspirent au plus profond d’eux-mêmes qu’à retourner chez eux. On ne comprend l’occupation du tombeau des rois de France qu’en gardant à l’esprit cet irrépressible besoin du Retour à la Terre ancestrale. Comment expliquer autrement, en effet, leurs singeries, leurs hurlements, leur comportement hallucinant de vulgarité ? Ces gens sont nos frères et nos semblables, et il est inimaginable qu’ils aient pu agir ainsi spontanément. Non, frères chrétiens, c’est poussé par le désespoir qu’ils se sont livrés, douloureusement, à cette mascarade. Désemparés par l’apathie du gouvernement français, qui refusait de les aider à regagner leurs foyers de la brousse et des rizières, mal compris par les bolchéviques qui ont cru qu’ils voulaient vraiment s’intégrer parmi nous, où personne ne veut d’eux, quel choix leur restait-il ? Ils optèrent alors pour l’ultime recours : se rendre si désagréables, si irrespectueux, si insupportables, que leurs hôtes se rendent ENFIN compte de la véritable nature de leurs revendications : le rapatriement.

C’est pour cela que durant tout leur désopilant spectacle à Saint-Denis, nous les avons soutenus. Nous avons été sur place, pour leur montrer que nous les avions compris, que nous partagions leur douleur de vivre opprimés loin de leurs familles et de leurs traditions, que nous leur offrions notre appui inconditionnel dans leur solennel et émouvant retour vers ces contrées lointaines où l’on se languit d’eux. Usant des mêmes armes qu’eux en signe de solidarité, nous avons, la mort dans l’âme, joué le rôle des intolérants, des racistes, des partisans de l’exclusion massive, rôle seul à même d’ouvrir enfin les yeux de nos élites, si hermétiquement écaillés. Réduits qu’ils étaient à poser en victimes, nous avons pris sur nos épaules la croix des bourreaux, et c’est dans un cantique enivrant que nos slogans se sont mêlés aux leurs, pour mieux démontrer à quel point nous étions en communion : ils voulaient rentrer chez eux, nous voulions les y aider, seul l’appareil d’Etat, aveugle, inepte, aboulique, refusait d’en prendre conscience.

Mais nous ne nous sommes pas arrêtés à ces vaines paroles. Il est bien beau de faire de l’humanitaire au chaud, dans son salon, encore faut-il démontrer par des actes, sur le terrain, qu’on a le courage physique de ses convictions morales. Encore faut-il retrousser ses manches et mettre la main à la pâte. C’est pour cela que nous ne sommes pas venus les mains vides : en signe de notre appui inconditionnel à leur retour vers leurs racines véritables, nous leur avons offert les produits traditionnels de leur culture d’origine, et avec eux un peu de parfum national, baume à leur douloureux exil en une terre hostile. Puissent ces bananes de l’amitié et ces cacahuètes de la fraternité avoir trouvé le chemin de leur cœur, et les accompagner durant leur long et irréversible odyssée, les menant enfin là d’où ils n’auraient jamais dû partir.

 

C&R communique par Driséoc


  

 

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