Attention ! vous êtes sur une page des archives.
Pour retourner au sommaire à jour du site Catholique et Royaliste, cliquez
ici.

 
MUNITE JOURNAL DE GAUCHE

Dans le numéro de Minute du mercredi 18 septembre, M. Jean-Marie Molitor, directeur du journal Minute s'est exprimé en ces termes entrés dans la légende :

Le curé de la basilique de Saint-Denis, le père Bernard Berger a été entarté, gazé et barbouillé d'encre, dimanche 15 septembre, alors qu'ayant revêtu ses ornements sacerdotaux, il s'apprêtait à célébrer la messe du dimanche devant les quelques paroissiens encore pratiquants de cette ville à majorité musulmane. Des tracts, curieusement signés Unité Amicale, revendiquait (sic) ce haut fait, en martelant sans avoir peur du ridicule : « L'extrême droite, c'est hyper-cool ». Mais qui sont ces curieux royalistes, qui s'attaquent à l'autel soi-disant pour soutenir le trône ? Jean Brafman, conseiller régional et membre de laCoordination 93 ne sait pas très bien : « Ce sont des royalistes ou des membres d'Extrême droite ». Il faudrait peut-être que ces « jeunes » soient moins perméables à certaines sollicitations politiques, à certains conseils, et surtout à certain renseignements trop généraux, et qu'ils soient plus informés de cette Histoire de France qu'ils prétendent défendre. C'est vrai que le curé de la basilique souhaite "la régularisation de tous les sans-papiers régularisables et non expulsables » et favorise ainsi - au mépris de son sacerdoce -  l'islamisation de la France. Mais en fait ces "jeunes" s'en sont pris, grossièrement et avec acharnement, à un prêtre sur le point de célébrer la messe. Ils ont ainsi montré surtout leur mépris du sacré et leur imbécilité politique : pourquoi donc prêtre le martyr - en image - d'une mauvaise cause !

 


 

La réponse de C & R par la voix de Marie :

Il y a des jours comme ça où les déceptions sont cruelles et s’enchaînent. Ainsi je croyais que M. Molitor se prénommait Michel-Ange et que l’on avait donné son nom à une station de métro… je fus déçue d’apprendre que ce n’était pas le cas. Arrivant à peine à me remettre de l’effarement que cela me valut – mais qui est donc alors Michel-Ange Molitor ? il faudra que je me renseigne –, je découvris que Minute n’était plus à la hauteur de sa réputation himalayesque : il fut un temps, dans une avant-guerre indistincte, où ce journal sortait des informations amusantes comme un prestidigitateur les lapins de son chapeau : de francisque en fille cachée et de corruption nègre en scandale pédomane ce n’était qu’un feu d’artifice toujours renouvelé. Comment se fait-il donc que son directeur ne sache plus que recopier les dépêches de l’AFP et répercuter avec complaisance les propos de personnages d’autant plus louches qu’ils sont élus ?

La seule petite chose qui me consola à la lecture de ce désolant digest de France-Info et du Parisien 93 fut le mot gazé. Sais-tu que c’est délicieux ça, directeur, d’avoir employé ce terme de gazé ? « Le père Bernard Berger a été gazé » ! c’est le retour de toute une poétique, de tout un romantisme échevelé qu’on croyait à jamais naufragé dans les poubelles de l’histoire officielle. Toutes les nuits et les brouillards nous reviennent en une grande bouffée d’air frais – si j’ose dire – qui fait claquer les drapeaux  sur les stades pavoisés. Moralement du moins.

« Unité amicale » avec sa petite binette rigolarde sur le tract m’a bien fait rire. Ca nous change de tous ces nationalistes en peau de Maréchal qui nous parlent de la révolution nationale comme si c’était le saint-sacrement. Des galopins hilares vont entarter ce qu’on ne peut décrire objectivement que comme un salaud, et un salaud d’autant plus débectant qu’il enveloppe ses saloperies dans des morceaux d’évangile et des sermons gluants de bons sentiments. Que fait la police ? elles les traque, les arrête, les inculpe d’association de malfaiteurs, de provocation à la haine, et de violence en réunion. Pourquoi pas de génocide et de crime contre l’univers entier ? C’est le cirque, à la fois dans la férocité absurde et dans la bouffonnerie. Ce que nous avons en face, politiques, procureurs, flics, journalistes, tous ce sont des clowns qui se prennent pour des césars. Et bien je trouve qu’Unité Amicale a eu bien raison : les clowns ça se traite en clowns. Et la preuve que c’est la bonne méthode : ils n’aiment pas ça !

« Cette histoire de France qu’ils prétendent défendre » dis-tu ? mais et toi ? que fais tu quand tu cites avec componction « M. Brafman, membre de la coordination 93 » ? Je te donne un indice, ce n’est pas de clown que je parle, c’est plein de maquillage aussi, mais ça se trouve plutôt dans les ports où les marins se soulagent après une longue traversée…

Ce qui te scandalise, c’est qu’il s’agissait d’« un prêtre sur le point de célébrer la messe » ? et alors ? faut-il donc se laisser mener à l’abattoir par des prêtres sous prétexte qu’ils sont prêtres ? relis Savonarole, directeur, qui savait un peu plus de théologie que toi et M. Brafman réunis : à propos d’Alexandre VI, il disait que cet homme n’était pas le pape, qu’en aucune manière il ne l’était, qu’il ne pouvait pas l’être. Moi j’ai été voir ce prêtre dire sa messe où il avait disposé comme gardes du corps ses nervis d’extrême-gauche, j’ai assisté à son festival de petites profanations discrètes, à son homélie dégoûtante, j’ai entendu les insultes contre la Mère de Dieu que nous lançaient des gens que ce « prêtre » tutoyait quelques instants auparavant. Eh bien je te le dis directeur, comme Savonarole le disait d’Alexandre VI, cet homme il a peut être le pouvoir de consacrer parce que ce pouvoir lui a été donné par l’Eglise et que rien ne peut le lui enlever, mais cet homme n’est pas prêtre de Jésus-Christ, en aucune manière il ne l’est, il ne peut pas l’être. Pas plus qu’un prêtre qui dit la messe pour le diable et dans l’intention de profaner le corps du Christ n’est un vrai prêtre de Jésus-Christ.  Alors ne viens pas me dire que parce qu’il est prêtre on aurait dû lui éviter la tarte. Au contraire c’est tout justement parce qu’il est un prêtre indigne qu’elle lui a été administrée.

Et puis après tout, en reste-t-il malade ? estropié ? invalide ? rien de tout cela. Ce qui a été blessé durablement c’est son immense orgueil qu’il déguise derrière une modestie évangélique de pacotille. Ne viens pas me dire que je devrais pleurer là-dessus.

Et je t’en prie, directeur, achète toi un dictionnaire et apprends que les martyrs sont ceux qui meurent plutôt que d’abjurer leur foi en Jésus-Christ crucifié et ressuscité. Alors ne traite pas de martyr cet exécrable petit curaillon qui par ses actes sinon par sa bouche a déjà abjuré cent fois.

Marie de C & R

 

[retour au sommaire des archives au 02-10-2002]

[retour au sommaire général des archives de C&R]

[retour au sommaire à jour de C&R]