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LES CONNERIES DE FINGERHUT

Faut-il enfermer ce Michel là aussi, même s'il n'est pas prouvé qu'il porte la moustache ?
 

 

http://www.anti-rev.org/textes/

Le site tout entier mérite des visites répétées et une étude attentive – l’internaute est en effet au cœur d’un dépôt d’armes de l’ennemi, un endroit qu’on ne visite pas à la légère et sur le compte duquel, à défaut de pouvoir le détruire ou le piller immédiatement, on prend des notes scrupuleuses et précises.

La première caisse de munition que nous étudierons est un morceau de bravoure du webmaster himself, Michel Fingerhut : Comment répondre au racisme sur l'internet? ( http://www.anti-rev.org/textes/Fingerhut01a/ )

Alléchant programme, que celui de M. Fingerhut ! Du genre que l’ennemi cherche désespérément : un antidote contre l’Internationale Brune en monodose, à utiliser lors de chaque rencontre avec un membre de cette nébuleuse. C’est qu’il s’y connaît, le bougre. Michou recommande une première recette, consistant à prendre la Bête Immonde par les cornes :

    L’approche polémique consiste à prendre de front le discours négationniste et à lui répondre — que ce soit en direct sur des forums internet ou face à face, ou en différé par l’écrit sur papier ou électronique — dans une sorte de pseudo-débat. Or peut-il y avoir débat, les modes de discussion adoptés par ces négationnistes tenant de l’hypercritique, méthode tout aussi apte à «  démont(r)er  » que la terre est plate ou que Napoléon n’a pas existé ?

Admirez l’astuce, balourde à souhait : il ne peut y avoir débat parce que l’adversaire est hypercritique. Michou reproche donc aux « négaracistes » de saboter le débat, en utilisant une certaine rhétorique, qu’il estime, sans nous fournir sur son compte le moindre élément, foncièrement déloyale. Le point de départ de son analyse à deux euros la tonne est que, d’entrée, l’adversaire est de mauvaise foi ; qu’il n’a rien de concret ni de crédible à démontrer et qu’il camoufle ce vide sous cette « hypercritique », dont on aimerait bien voir la couleur. Notez l’usage du terme comique « pseudo-débat », qui avant tout développement concret démontre que l’auteur n’y croit pas une seconde et disqualifie d’office l’option décrite. Ça revient, en somme, à vouloir vendre un produit tout en demandant aux intéressés de ne pas l’acheter parce que c’est de la merde. Jugez la cohérence !

‘Nous’, amis fachos, serions donc des sophistes rôdés, des techniciens du mensonge. Or, de quoi est fait ce merveilleux paragraphe, si ce n’est d’une pure sophistique ? « Vous pouvez essayer de débattre, mais il n’y a pas de débat possible », voici ce que nous dit en substance l’énergumène. Infoutu de démontrer cette Vérité Première, il fait appel à un témoin de moralité, qui forcément a raison puisqu’il dit la même chose que lui :

    Comme l’écrit si justement Patrice Loraux, c’est un processus qui vise à saper les bases même de la communauté des hommes, qui «  repose sur le pacte tacite et sans cesse reconduit que chacun de ses membres refoulera pour sa part la pulsion à soumettre par lui-même l'existence des choses et les situations empiriques à l'administration préalable d'une preuve tirée de celles-ci et exhibée à côté d'elles, en conséquence de quoi il y aura le sentir en commun irréfutable des pôles majeurs de l'expérience, ces pôles qu'Aristote nommait les sensibles communs  ».

Tout ceci est bien embrouillé. Récapitulons : nous autres racistes utilisons « l’hypercritique » pour « saper la communauté des hommes ». Nous sommes donc au clair sur la méthode employée et sur les buts visés par les méchants que nous sommes. Mais nous ne savons toujours pas pourquoi le débat est impossible ! Outre que ce n’est manifestement pas écrit en français (de l’espéranto, peut-être ?), ce triste effort de baragouinage sort absolument de la question. C’est une définition de la « race humaine » selon le point de vue de la Correction Politique, à savoir un club dont on ne fait partie que parce qu’on le décide, et en suivant des règles parfaitement abstraites (« refouler la pulsion à soumettre » etc.). En résumé : c’est parce que le racisme n’est pas un ‘humanisme’, selon les critères en vigueur, que tout ce que diront ses partisans doit être jugé d’avance comme faux  et tout débat esquivé. C’est à peu près aussi crédible que de refuser de parler à tous les gens qui portent une casquette, parce qu’ils cachent forcément quelque chose dessous – calvitie, poux, croûtes, que sais-je.

La logique de cette ‘démonstration’ minable est la suivante : « Ne vous y attaquez pas, ils sont trop forts ». L’imbécillité effroyable de cette ‘sortie de secours’ pour polémiste mou crève les yeux : l’animal nous accuse de tricherie mais se montre incapable de mettre à jour la supercherie dénoncée. En gros, ce n’est pas plus compliqué que s’il écrivait « Ils mentent, vous devez me croire ! » Un vocabulaire choisi, des phrases à rallonge, une petite citation pour la route, et voilà un bel emballage pour un contenu dérisoire. Michou consacre donc un plein paragraphe à peindre en rose bonbon et parfumer à la fraise un bel étron, qui n’en devient pas pour autant comestible. Comme quoi l’éducation ne remplace pas l’intelligence, mais ça fait illusion auprès des couillons.

Ce court passage, au lieu de légitimer par avance tout refus de discuter avec la Peste Brune, consacre nos victoires, si modestes soient-elles, par forfait. La stratégie de Fingerhut est une tactique de repli général et dans le désordre. Il faut abandonner la lutte, préconise-t-il, et laisser le champ libre à plus costaud que nous. A qui donc ? Il n’en fait pas mystère :

    Le deuxième axe d’intervention est juridique et repose sur les lois et leur mise en application.

Pas plus compliqué que ça ! Incapable de débattre avec un « extrémiste » ? Obligé de lui donner raison ? Tous vos arguments jetés aux chiottes en trois minutes ? Foutez-lui les flics au cul ! La Morale Citoyenne le permet, sans entacher l’honneur – elle l’exige, même. Dans la suite du texte, Michou bavote sur le thème, très content de lui, nous donne une autre (longue) citation d’un certain Marc Lévy (on ne ricane pas !) et note,

    …avec satisfaction les dernières jurisprudences françaises en la matière, qui prennent vigoureusement le parti de faire respecter ces principes sur le territoire français, l’internet y compris.

Suite à cette apologie de l’enflicage du Net, Mimi revient à ses petites histoires, et nous offre une nouvelle collection de foutaises astronomiques. Puisqu’il aime bien les citations (un tic d’universitaire, ça : très utile pour remplir les pages), il nous en refourgue une, et pas de n’importe qui, un autre Lévy (on ne ricane pas !), mais plus connu celui-là, prénommé Primo :

    "La haine nazie […] est étrangère à l’homme. C’est un fruit vénéneux issu de la funeste souche du fascisme, et qui est en même temps au-dehors et au-delà du fascisme même. Nous ne pouvons pas la comprendre ; mais nous pouvons et nous devons comprendre d’où elle est issue […]. Si la comprendre est impossible, la connaître est nécessaire…"  ».

Passons outre l’hystérie du ton et le filandreux de la syntaxe, excusables chez un vieillard qui n’a plus toute sa tête. Retenons simplement cette nouvelle fabuleuse contradiction : comment peut-on bien connaître quelque chose qu’on ne comprend pas ? ou plutôt qu’on refuse de comprendre ? Exemple : je connais l’existence de choses nuisibles appelés « virus », qui se baladent sur le réseau et menacent la sécurité de mon ordinateur. Pour autant, je ne comprends strictement rien à leur mode de fonctionnement. Si je suis la logique de Primounet, il me faut persister dans cette ignorance pour être sûr de ne pas risquer de contaminer ma machine ! Il existe une jolie expression pour ce genre d’attitude : la politique de l’autruche. Autrement dit, le cul en l’air et la tête dans le sable. Je ne sais pas pourquoi, mais ça me fait penser à certaines pratiques de l’Islam. Un comble pour un sioniste ! Revenons à Michou, qui dans les dernières lignes de ce délirant pensum, abat ses cartes avec une candeur hallucinante. Nous causant de son joli site, il nous explique que :

    Ce fonds ne s’adresse donc pas aux négationnistes ou à leurs sympathisants : quoique certains de ces textes analysent les phénomènes actuels de négationnisme et de racisme et démontent ses méthodes perverses, il ne s’agit pas là de «  prouver  » ce que tout le monde sait, ni d’offrir à ces zélotes une plate-forme de diffusion de leurs propagandes et lavages de cerveau.

La couleur est clairement annoncée : non seulement nous s’avons pas le droit de visiter son site (mettez une cagoule avant de surfer), non seulement on y parle des théories racistes et/ou révisionnistes sans les citer ni y faire référence sous aucune forme (comme si on avait besoin de toi pour se faire connaître, mon pauvre Michou !), mais en plus rien ne sera prouvé !!! Et cela délibérément ! Cela suppose que, non content de refuser le débat avec nous sous des prétextes dont un gosse aurait honte, Finguerhoute se propose de « démonter » nos « propagandes » sans en parler ni apporter de « preuves » de ce qu’il avance. Ce n’est même pas se foutre du monde, c’est manifester de graves troubles psychologiques, et avec le sourire niais de l’autosatisfaction la plus irritante. Reprenons point par point l’argumentation du gugusse :

1)      les racistes ont tort, parce que nous ne pouvons pas leur prouver qu’ils ont tort

2)      puisqu’on ne peut pas le leur prouver, il faut appeler la police pour leur claquer le bec

3)      ils mentent, donc inutile de les citer, il suffit de répéter « ce que tout le monde sait », dans cinquante textes différents, en poésie si possible, pour tirer des larmes à la ménagère

anti-rev.org est consultable depuis 1995. Cela fait donc sept ans qu’un détraqué y publie librement des élucubrations, en expliquant ouvertement qu’il n’est pas en possession de tous ses moyens. Pour l’instant, il ne semble pas dangereux ; mais qui sait ? Qui nous dit que son déséquilibre ne va pas atteindre des sommets encore moins imaginables ? Un individu aussi secoué est tout à fait capable d’envoyer des mails de masse, contenant des trojans, des photos de Moshe Dayan déguisé en soubrette et autres horreurs propres à faire exploser le disque dur d’innocent civils. Il n’est même pas invraisemblable qu’il prenne d’assaut le réseau mondial, en transformant tous les .com en .wiesenthal ! Il importe de prévenir un tel désastre. Michel Fingerhut doit être enfermé dans les plus brefs délais et privé du Journal d’Anne Frank jusqu’à nouvel ordre.

 

 

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