C'est moins la Bretagne que la France qui est malade de son
histoire, de sa memoire.
La Révolution de 1789 a donné naissance aux pires systèmes
totalitaires. Pour créer l'homme nouveau, les deux régimes Communisme et
Nazisme, n'hésiteront pas à légitimer le meurtre de masse, à déporter les
peuples, à affamer des régions entières. A notre connaissance l'Etat français
n'a jamais reconnu le génocide des vendéens et des bretons, fait acte de
repentance, et verser des dommages et intérêts aux ayants droits des victimes
... Mais elle a, tardivement, reconnu le génocide des arméniens perpétrée par
les Turcs en 1915 et fait acte de repentance pour le comportement de l'Etat
français à l'égard des juifs pendant l'occupation allemande de la Deuxième
guerre mondiale. La France n'a pas encore reconnu officiellement de
responsabilité, même indirecte, dans le génocide des tutsis par les hutus (et
ensuite réciproquement) au Rwanda.
DEVOIR DE
MEMOIRE
Les gouvernants ont voulu diriger la partie d'exécution
qui aurait lieu sur le théâtre de la “Vendée” qui regroupait l'Anjou, le Poitou
et à la Bretagne.
Le 1er Août 1793 : le Texte suivant, un plan de "destruction
totale", est adopté par la Convention : " Il sera envoyé en Vendée des
matières combustibles de toutes sortes pour incendier les bois, les taillis et
les genêts. Les forêts seront abattues, les repaires des rebelles anéantis, les
récoltes coupées et les bestiaux saisis. La race rebelle sera exterminée, la
Vendée détruite."
En Novembre, le général TUREAU est nommé commandant en chef de
l'armée de l'ouest. Il a la charge de faire appliquer ce décret. Turreau met au
point sa machine de guerre : les colonnes infernales. Turreau, pour garder le
contrôle sur ses généraux leur demande de lui rendre compte quotidiennement et
leur impose un chemin a suivre et un calendrier à respecter.Allant bien au-delà
des ordres, les colonnes massacrent la population civile et militaire,
torturent, violent et ne laissent que désolation sur leur passage : femmes et
enfants jetés vivants dans des fours à pain, utilisation de gaz, de poisons
(cyanure), production et utilisation de graisse humaine, etc...
WESTERMANN, plus proche du monstre que du militaire. Pour
preuve de sa barbarie il écrit : “Il n'y a plus de Vendée , elles est morte
sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants Je viens de l'enterrer
dans les marais et les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m'avez
donnés, j'ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacré les femmes
qui au moins pour celles-là n'enfanteront plus de brigands. Je n'ai pas de
prisonnier à me reprocher, j'ai tout exterminé. [...] Nous ne faisons plus de
prisonnier, il faudrait leur donner le pain de la liberté, et la pitié n'est pas
révolutionnaire.”
Le 20 Janvier c'est le grand départ. Voici l'Ordre du jour
du général GRIGNON, commandant la 2° division : "... Je vous donne l'ordre
de livrer aux flammes tout ce qui est suceptible d'être brûlé et de passer au
fil de l'épée tout ce que vous rencontrerez d'habitants..." les
rapports des généraux républicains qui commandaient les Colonnes. En voici
quelques extraits : "... Nous en tuons près de 2000 par jour... J'ai fais
tué (sic) ce matin 53 femmes, autant d'enfants... J'ai brûlé toutes les maisons
et égorgé tous les habitants que j'ai trouvés. Je préfère égorger pour
économiser mes munitions..."
"Aujourd'hui, déclare un de ces "valeureux" combattants, un
dénommé Chapelain, journée fatiguante mais fructueuse. Pas de résistance.
Nous avons pu décalotter à peu de frais toute une nichée de calotins qui
brandissaient leurs insignes du fanatisme" : il s'agit de 564 victimes,
dont 459 dont l'identité nous a été conservée, et parmi lesquelles se trouvent
110 enfants de moins de 7 ans ...
Cette guerre fit perdre à la Vendée Militaire environ le
quart de la population, massacré par les colonnes infernales. Il est
important de préciser que la CHOUANNERIE est essentiellement bretonne. La Vendée
militaire regroupait trois pays : Bretagne, Anjou et Poitou
PEQUEL, laisse le souvenir d'un monstre. Il dirigea l'atelier
de tannerie des peaux de vendéens, aux Ponts Libres (Ponts de Cées), près
d'Angers chez LANGLAIS, qui fut le seul tanneur à accepter ce travail. Il
aurait écorché 32 cadavres. Les témoignages existent. POITEVIN lors de son
interrogatoire du 15 Brumaire An III ; celui de ROBIN.
SAINT-JUST écrivait dans son rapport du 14 août 1793 à la "
commission des moyens extraordinaires " : "On tanne à Meudon la peau
humaine, la peau qui provient d'hommes est d'une consistance et d'une beauté
supérieure à celle des chamois. Celle des sujets féminins est plus souple mais
présente moins de solidité"
BEYSSER (général républicain ayant défendu Nantes en 1793
contre l'armée vendéenne) qui avait été chirurgien de la compagnie des indes
avant d'être le soldat cruel et impitoyable, et MOULIN ce général des colonnes
infernales, en possédaient et se sont vantés d'en porter.
Etc... La liste est encore malheureusement trop longue
d’atrocités sans noms du même type.
Alors à moins que cette victime de la barbarie ne
présente un intérêt scientifique (sic) sérieux rien ne justifie son exposition
abusive et contraire aux principes de l’éthique et du respect de l’être humain.
Déjà en février 2002 la France a dû s’incliner devant la demande de restitution
des restes (la presse s’en est fait l’écho) d’une femme sud-africaine dont
l’exposition au musée de Homme choquait les visiteurs originaires
d’Afrique.
D'après l'article 16-1 du code civil français,
issu de la loi de bioéthique de 1994, " le corps humain, ses éléments et ses
produits ne peuvent faire l'objet d'un droit patrimonial”. L’Etat Français ne
peut donc légitimement prétendre à une quelconque propriété de la dépouille
humaine dont il est l’auteur. Une loi n’est donc pas nécessaire.
Nous réclamons donc nous aussi, au nom du Collectif
des Libertés Bretonnes, que l’enveloppe de cette personne soit remise à la
terre qui l’a vu naître et que le respect qui lui est dû lui soit enfin rendu.
Nous lançons à cette fin un appel à toutes les personnes pour qui les notions de
valeurs humaines ont encore un sens pour soutenir cette réclamation et de se
joindre à cette campagne, ainsi qu’aux maires de communes qui souhaiteraient
recevoir dans sa dernière demeure cette dépouille, en remplissant la pétition
ci-dessous :
Je soutiens l’action du collectif des libertés Bretonnes et
demande réparation en réclamant que la dépouille du chouan exposée au Museum
d’Histoire Naturelle à Nantes soit retirée de la collection afin d’être mise en
terre.
COLLECTIF DES LIBERTES
BRETONNES
ADSAV - BP 610 44 476 CARQUEFOU CEDEX BRETAGNE
Internet : Adsav |