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LE MERLE BLEU DE L'EST
Au dix-neuvième siècle, le merle bleu de l'est était considéré comme un oiseau commun du paysage québécois. Mais, comme plusieurs espèces animales confrontées aux avancées de l'homme, sa population a énormément diminué au fil des ans. En 1984, le cri d'alarme fut lancé en ajoutant le merle bleu à la liste des espèces rares. Au Québec, des ornithologues amateurs et professionnels se sont alors passés le mot pour faciliter la réhabilitation de cet oiseau migrateur. Grâce à leurs efforts, la situation du merle bleu de l'est s'est ensuite amélioré et, en 1990, son statut est passé de "rare" à "vulnérable". Le nom commun du sialia sialis provient de la couleur bleue qu'il arbore fièrement sur son dos, sa tête, ses ailes et le dessus de sa queue. Son ventre et le dessous de sa queue sont cependant blancs tandis que sa gorge, sa poitrine et ses flancs sont de couleur rouge brique. C'est pourquoi on l'appelle aussi "merle bleu à poitrine rouge" ou "merle bleu à poitrine rousse". Sa taille se situe à mi-chemin entre celle du moineau domestique et celle du merle d'Amérique. On le retrouve surtout à l'orée des bois, en bordure des routes, sur les terrains où l'on fait paître le bétail, dans les vergers et les jardins ou a proximité des champs. Les premiers individus arrivent au Québec à la mi-avril et ne commencent à nicher que vers la mi-mai, mais la période où ils construisent leur nid peut s'étirer jusqu'au début de juillet. Pendant que le mâle surveille le territoire, la femelle prend de 4 à 10 jours pour ériger un nid avec du foin sec et des brindilles parfois entremêlées de feuilles ou d'aiguilles de pin. Pendant cette période de nidification, le merle bleu mange des larves, des chenilles, des sauterelles, des criquets et des araignées. Au milieu et à la fin de l'été, il se nourrit plutôt de bleuets et des fruits du sureau, de l'amélanchier, du cerisier et du sorbier.
Depuis 1984, la Société linnéenne du Québec coordonne un programme en vue de réintroduire le merle bleu sur le territoire québécois. Madame Agathe Savard nous parle ici du rôle de cette société : ´C'est une société qui existe depuis 1929 qui est vouée à la vulgarisation des sciences naturelles, à l'éducation relative à l'environnement et à la conservation de la nature. On coordonne le programme du merle bleu depuis 13 ansª Plus de 200 bénévoles ont participé à ce projet et ont permis de palier au manque de sites naturels en développant un réseau de nichoirs artificiels. Les observations de ces ornithologues amateurs ont également permis de cerner quelques causes de la diminution de la population : - Les anciennes clôtures de perches ont été remplacées par
des clôtures métalliques grillagées, ce qui enlève un lieu
privilégié par le merle bleu pour observer où il peut trouver
de la nourriture. ´C'est aussi un compétiteur pour la nourriture. C'est un oiseau qui est plus agressif pour la nourriture et pour l'habitatª Au Québec, d'autres regroupements s'intéressent au cas du merle bleu. Le Comité de conservation du Merle-bleu de l'Est au Saguenay/Lac-Saint-Jean recueille des données biologiques, coordonne des activités de promotion, d'aménagement de sentiers de nichoirs, de suivi de la nidification, de vulgarisation et de baguage des oisillons. Le baguage est une méthode d'échantillonnage scientifique éprouvée et rigoureusement réglementée. Pour recueillir de précieuses informations sur les habitudes de vie du merle bleu, on place sur les pattes des jeunes oiseaux une bague de plastique rouge ou jaune et une bague métallique numérotée. L'opération est brève et sans risques pour les oiseaux. Une opération de baguage du merle bleu est également en cours dans la région de Sorel/Tracy, sous la supervision du Service canadien de la faune. Les premiers merles bleu de l'est arrivent actuellement dans tout le sud du Québec. Il pourront être vus dans la région de Québec à la fin du mois d'avril ou au début mai. Madame Agathe Savard, nous indique où nous pourront admirer ce bel oiseau : ´Tout autour... Saint-Augustin, Beaupré, Beauport, Cap-Rouge, Pont-Rouge, Saint-Raymond, Sainte-Catherine du côté de Portneuf, Deschambeault, Neuville... partout où il y a des champs, des grands espaces découverts.ª
Sources : http://saglac.qc.ca/~jmhachey/francais.html http://ntic.qc.ca/~nellus/ http://www.mic.qc.ca/ornitho/
FAIT PAR JESSICA LE 25 NOVEMBRE 2002
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Mis à jour le 26 novembre, 2002 |