LA TORTUE DE MER
Tortue
verte

Chelonia mydas
Revenant régulièrement en grand nombre aux mêmes plages pour y
pondre, les femelles de la tortue verte et leurs oeufs ont
constitué tout au long de l'histoire une source importante de
nourriture pour les populations humaines locales et les
navigateurs. Autrefois abondante dans les océans chauds du
globe, cette tortue marine est devenue de plus en plus rare dans
les régions où elle est exploitée pour le commerce. Elle
est encore commune dans les îles Hawaii, mais à l'heure
actuelle elle pond rarement en Amérique du Nord, bien que des
populations, encore relativement nombreuses, fréquentent les pâturages
marins de Floride.
Tortue-luth

Dermochelys coriacea
La plus grosse tortue, la tortue-luth, peut mesurer plus de 2,1 m
de longueur, et peser au-delà de 540 kg. Contrairement aux
autres tortues, la tortue-luth n'a pas un revêtement corné. Sa
carapace est constituée de nombreuses plaques osseuses
recouvertes d'une peau épaisse et coriace.
Cette tortue vit dans les mers chaudes et se reproduit sur les côtes
des Antilles, de la Floride, du nord-ouest de l'Amérique du Sud,
du Sénégal, du Natal, de Madagascar de Ceylan et de la malaisie.
Sans doute entraînée par des courants et des vents adverses, il
lui arrive de s'aventurer dans des eaux plus froides tel le golfe
Saint-Laurent. Très bien adaptées à la vie aquatique, ses
pattes de devant ont la forme de nageoires. Elle se nourrit de méduses
et d'autres animaux mous, ainsi que de plantes.
Les femelles vont en bandes sur les côtes et pondent de 60 à
100 oeufs dans des trous qu'elles ont creusés dans le
sable. Sept semaines plus tard les oeufs éclosent et les petites
tortues se précipitent vers la mer.
Il reste une aire de ponte importante dans le Pacifique, dans les
îles Galapagos au large de l'Amérique du Sud, et l'Atlantique
du Sud en compte également une dans l'île Ascension; pour s'y
rendre à partir de leurs pâturages marins du Brésil, les
femelles doivent faire un voyage de 2 252 km. Le Costa Rica, la
Malaisie, les Philippines et l'Indonésie entretiennent des aires
de ponte protegées et en règlementent la récolte.
Cinquante-huit pays, dont le Canada, ont aidé à protéger la
Tortue verte en adhérant à une convention internationale régissant
l'importation, l'exportation et l'utilisation des espèces menacées,
mais la demande de soupe de tortue, entretenue par les
gastronomes, "d'huile de tortue" pour la cosmétologie
et de cuir de tortue pour la fabrication de chaussures, a favorisé
la perpétuation d'un commerce souvent illicite.
Tortue
batarde

Lepidochelys
kemp
Bien que cette tortue, la plus petite des espèces marines, se
retrouve de la Nouvelle-Écosse au Mexique et jusqu'en Europe,
les seules plages où elle va pondre sont celles du golfe du
Mexique, principalement juste au nord de Tampico. À cet endroit,
en 1947, jusqu'a 40 000 femelles se sont entassées sur la plage
en une seule journée pour y pondre leurs oeufs. Malgré la
protection de la loi et les patrouilles surveillant les plages au
temps de la ponte, ce nombre impressionnant a peu à peu diminué
pour n'atteindre parfois que quelques centaines de tortues.
La pratique de cueillir ou de tuer les tortues pour la chair et
le cuir, est la principale cause de ce déclin, de plus, un
nombre croissant de ces tortues sont accidentellement noyées
dans des chaluts à crevettes. Des enclos protecteurs pour l'éclosion
des oeufs ainsi que les essais d'aménager des plages pour la
ponte au Texas aideront peut-être à rectifier la situation.
Fait par
Maxime
Le 14
novembre 2002
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