Bulletin d’information mensuel du Bloc Marxiste-Léniniste, numéro 1, décembre 2008 _____________________________________________________
Les pirates de la finance sont assurés du soutien de l’Etat bourgeois et des partis dits "démocratiques" (des partis fascistes aussi, d’ailleurs…). L’ex-ministre de la Justice Onkelinx, "socialiste-fille-d’ouvrier", avait déjà entamé une procédure pour limiter, supprimer, le droit de grève dans les services publics en instaurant le "service minimum". Après une pétition «pour défendre le droit de grève » lancée par la FGTB qui avait récolté 80.000 signatures (c’est ce qui s’appelle se tirer une balle dans le pied) ce sont les cheminots qui ont montré la seule voie de résistance possible : des actions concrètes.
Contre les astreintes, contre la présence de la police dans les entreprises les travailleurs des Forges de Clabecq-Duferco, ceux de Splintex-ACV à Fleurus, de Carrefour, d’UCB, et de bien d’autres entreprises, ont fait plus que les manifestations-bidon (avec comme manifestants des fonctionnaires syndicaux et des délégués en congé, pendant que les entreprises continuaient de tourner…), et que les déclarations des bonzes pour défendre les droits fondamentaux.
Cette lutte n’est qu’un début. Là aussi, les travailleurs d’UCB à Braine-l’Alleud ont marqué des points et ridiculisé huissiers, patronat et policiers. Sur le terrain et malgré l’absence de solidarité des entreprises voisines et du secteur. Malgré surtout la complicité des centrales syndicales engagées dans la négociation interprofessionnelle et au service du gouvernement.
La lutte contre les astreintes n’est qu’un aspect de la lutte contre les licenciements, pour les salaires, pour les conditions de travail. Ce que le patronat craint par-dessus tout, ce sont les grèves avec occupation et les grèves de solidarité. Ce n’est pas par hasard qu’elles sont interdites en Allemagne, ce qui n’a pas empêché IG-Metall d’obtenir quelques concessions sur les salaires.
Clairement, pire encore que l’exploitation "ordinaire" - la plus-value, la «réduction des coûts du travail », le harcèlement, les cadences…- le capitalisme va tenter de se "réformer" (une réforme, une «régulation », un «encadrement » impossibles) pour instaurer un réel esclavage, la destruction de toute protection sociale et, recours ultime contre la résistance populaire, une véritable guerre civile et le terrorisme d’Etat.
Les luttes de résistance vont s’intensifier, se généraliser malgré les divisions orchestrées par les centrales syndicales réformistes. Hier c’étaient les fonctions publiques régionales qui descendaient dans la rue quand, au même moment, les travailleurs de Carrefour menaient une lutte solidaire. Dans les structures syndicales, dans les délégations, les délégués et les travailleurs combatifs doivent se compter, se reconnaître, s’organiser et créer, quasi clandestinement, des comités de lutte syndicale. Le moment venu, il faut dénoncer les délégués opportunistes, ces permanents privilégiés – des "parvenus "…- qui prétendent mener des négociations, monopoliser la parole et faire avaler des défaites et des accords conclus au bénéfice du patronat et des actionnaires voraces. Alors que nous sommes au coeur du système d’exploitation, bien placés le combattre, le détruire et défendre ainsi les intérêts de tous.
Cette énorme responsabilité ne peut aboutir que si nous nous battons pied à pied pour nos intérêts, pour l’établissement d’un véritable index, contre les licenciements et la dégradation des conditions de travail par la surexploitation, la flexibilité.
Elle ne peut aboutir que si nous reprenons à notre compte ce que les larbins du capital appellent «les pires dérives de l’économie planifiée » à savoir l’expropriation des capitalistes et la socialisation pure et simple de la production.
La guerre permanente du capitalisme et de ses larbins (le gouvernement, la presse, les "experts") contre la classe ouvrière est une guerre permanente. Elle était accompagnée jusqu’ici de "mesures sociales", du discours social-démocrate de «la défense des plus faibles » ; elle est maintenant une guerre ouverte, une guerre sans merci, une guerre sans limite
Ce n’est qu’en développant la persuasion, l’agitation, l’organisation, l’éducation, la propagande, l’action solidaire et révolutionnaire que, de francs-tireurs, nous deviendrons soldats d’une armée organisée pour la lutte de classe.
Contre le capitalisme,
Contre les larbins du capitalisme,
La lutte de classe, dirigée par un Parti Révolutionnaire,
Jusqu'au communisme!
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