La revanche de Damon.

[L'Equipe] En regard des aménagements techniques importants intervenus un an plus tôt (drastiques réductions des puissances et des appuis), la F1 n'évolua que par des détails entre 1995 et 1996. Le plus important concernait l'augmentation du volume de l'habitacle, toujours pour des raisons de sécurité. En revanche, le réglement sportif de la F1 recevait un aménagement d'importance : la séance de qualification du vendredi était supprimée. La grille ne se déciderait désormais qu'au cours de celle du samedi, toujours limitée à douze tours maxi par pilote.

Jacques Villeneuve et Damon Hill.

Le changement le plus important concernait Ferrari, qui, outre le recrutement de Michael Schumacher (à qui était associé Eddie Irvine), offrait aux tifosi une grande nouveauté : un V10 remplaçait le traditionnel V12. Berger et Alesi avaient trouvé refuge chez Benetton. Pour le reste, tandis que McLaren resserrait ses liens avec Mercedes par l'intermédiaire d'Ilmor, on notait surtout l'arrivée d'un nom célèbre chez Williams : Jacques Villeneuve, fils de Gilles et tout auréolé de deux saisons convaincantes en Indycar.

Ce dernier effectuait une entrée en scène de toute beauté à Melbourne en se qualifiant en Pôle Position et en précédant son équipier Damon Hill au cours des 51 premiers tours (sur 58) du Grand Prix d'Australie. Les Williams Renault se montraient irrésistibles. Leur première défaite intervenait au sixième GP (Monaco) qu'enlevait à la surprise générale Olivier Panis au volant de la Ligier Mugen-Honda. À l'exception de la victoire conquise à Barcelone sous la pluie battante par Schumacher, les Ferrari se contentaient de figurer jusqu'à la fin de l'été où elles triomphaient enfin (Francorchamps et Monza) sur une valeur enfin retrouvée. Mais sur l'ensemble de la saison, les Williams Renault s'étaient avérées imbattables avec 12 victoires (Hill 8, Villeneuve 4), le fils de Graham Hill rejoignant son père au palmarès du Championnat du Monde.

Paradoxe, au terme d'une saison où ses moteurs avaient dominé, Renault avait annoncé son retrait de la F1 pour fin 1997 cependant que Damon Hill s'exilait chez TWR-Arrows, Williams n'ayant une fois encore pas réussi à retenir son Champion du Monde. Heureusement , le séduisant Jacques Villeneuve était là pour relever le gant...

Damon Hill a débuté au GP d'Angleterre 1992, et a pris part à 115 Grands Prix.
Il a signé 22 victoires, 20 pole position et 19 meilleurs tours.
Il a terminé 56 fois dans les points, dont 42 sur le podium.

Champion du Monde en 1996.