Episode Pilote
[ Le commencement ]

Natalia… Natalia… Natalia !
Je me retrouve dans un couloir aux murs blancs, baigné de lumière ! Un si long couloir que je n’en vois pas le bout … plus je m’avance, plus j’entend cette voix qui m’appelle… elle se rapproche un peu plus à chacun de mes pas… Elle m’attire comme un aimant !
J’ai parcouru plusieurs kilomètres… plusieurs heures ont passées mais je ne sens toujours aucune fatigue lorsque je vois enfin le bout du couloir … je suis face à une porte en bois noir… J’hésite, que dois-je faire ? Je me décide à franchir la porte… Je tourne la poignée lentement… Je franchis la porte et je me retrouve dans une grande pièce sombre… aux murs noirs et parsemés de petites étoiles rouges. Je regarde autour de moi, je marche dans la pièce… Il n’y a rien, absolument rien !
Tout à coup, je vois une petite lueur blanche… de la lumière apparaît au centre de la pièce et soudain une forme noir apparaît au centre de la lumière… c’est une femme, recroquevillée sur elle-même… Elle se déploie … elle se relève… elle est grande, d’une beauté impressionnante… Elle me sourit. Ce sourire qui m’est aujourd’hui si familier… Je rêve, j’en suis consciente… je sais que je suis en plein dans un de mes songes si étranges et cette femme est souvent présente à chaque fois que je m’endors… dans pratiquement chacun de mes rêves ! Je ne sais pas si c’est elle qui m’a appelé car chaque fois que je me retrouve face à elle, elle reste muette, ou du moins essaye de me parler mais aucun son ne sort de sa bouche… Mais de nuit en nuit, je comprends un peu plus ce qu’elle a à me dire, je comprends ce que les formes de sa bouche signifient…
Elle me sourit toujours… elle porte une longue robe noir, tout en elle rappelle une grande tristesse… une blessure si profonde qu’on peut y plonger… mais malgré tout, une grande puissance émane d’elle… comme si elle était maîtresse de tout ce qui l’entourait, dont moi ! Au fil des nuits, j’ai petit à petit compris que cette femme inconnue était la reine de mes rêves… la seule qui décide de ce qui se passera chaque nuit quand je fermerais les yeux. Certaines nuits, je rêve de choses merveilleuses, d’amour et de bonheur… et d’autres nuits, je m’endors et je vois la mort, des cadavres, je souffre… ! Je ne sais pas ce qui m’attend cette nuit…
Soudainement, un homme vêtu également de noir apparaît devant moi… il ne me prête même pas un regard… Il est grand, a une peau si pâle qu’elle paresserait presque aussi blanche que neige, de longs cheveux noirs et gras qui lui arrivent au niveau des épaules. Il porte une longue robe noir… un de ses robes qu’on peut voir sur les prêtres ou les moines… Il se dirige vers la femme, et quand il se retrouve face à elle, il la prend par le bras et la frappe de toutes ses forces dans le ventre au point qu’elle se retrouve à terre… elle crie ! Un cri strident… et je l’entend toujours prononcé mon nom … Natalia… Natalia… c’est comme un appel au secours… mais que pourrais-je faire ? Tout à coup, l’homme lâche la femme et se retourne vers moi… il sort de sa longue robe, un objet argenté, pointue… il s’approche de plus en plus de moi… je m’éloigne vers la porte… J’ai peur ! Je tourne la poignée mais elle semble coincée… je suis coincée ici et cet homme se dirige toujours vers moi à grand pas … que faire ? Je me mets à courir, mais plus je crois m’être éloigné de l’homme, plus je sens sa présence près de moi… Il est désormais face à moi… Il tient l’objet pointu en l’air. Qu’est-ce ? Soudain j’aperçois une lame… c’est un couteau ! Un énorme couteau ! Il me prend par le bras tout comme il l’a fait avec la femme … et abaisse soudainement le couteau qu’il tenait en l’air et me l’enfonce dans le ventre… j’hurle ! Du sang coule tout le long de mon ventre, sur mes jambes… un sang de couleur noir… Il rie d’un de ses rires qui me faisait peur quand j’étais gamine puis il disparaît… je pousse un dernier crie de douleur et je m’écroule à terre !


Je me réveille en sursaut… la visage en sueur… j’ai encore rêvé ! Et encore une fois, j’ai tout vécu comme si tout se passait en réalité. Je regarde mon ventre, je soulève mon pull, rien ! Aucune trace de blessure… mais je sens toujours une douleur qui me tire dans tout le corps… Je n’en peux plus ! Ses rêves me pourrissent ma vie ! Et m’intriguent également … car j’aimerais comprendre la signification de ses rêves… apprendre à connaître cette femme qui apparaît tous les soirs dans mon esprit… comprendre ce qu’elle fait là toute les nuits… Car dès le premier jour où je l’ai vu apparaître dans mes rêves, j’ai compris qu’elle n’était pas là par hasard, qu’elle avait un rôle défini…
Je me relève difficilement de mon lit… cette nuit m’a fatiguée ! Je me dirige vers mon armoire, je prends une mini jupe en jean bleu, un débardeur bleu ciel et une veste en coton bleu nuit. Je m’habille, je me maquille légèrement, je lâche mes cheveux et je les coiffe… Je prends mon sac à main et mes clés et je sors de mon appartement. Mon téléphone portable sonne… il est 8h30 du matin, qui peut bien m’appeler à cette heure-ci ?

- Allo, oui ?
- Natalia ! Ma chérie … comment vas-tu ? Me répondit une voix familière.
- Très bien maman …
- Et tes migraines ?
- Ça ne s’arrête pas ! En fait … ça vient et ça part … Cela dépend des moments de la journée …
- Oh mon pauvre bébé … je t’ai dit qu’il fallait absolument que tu vois le docteur … j’en ai parlé à Mr Duchamp, il serait ravie de te prendre en consultation … il pense que tes migraines peuvent disparaître avec quelques antibiotiques appropriés… ! Dit ma mère de sa voix bienveillante.
- Mais maman ! Je t’ai bien dit que je n’avais pas le temps de voir le docteur… pour l’instant ! Et puis… ce n’est pas tellement grave ses migraines ! Je t’ai bien dit que ça va et vient et ça me passe au bout de quelques heures …
- De toute façon, j’irai avec toi chez Mr Duchamp quand tu viendras à la maison ce week-end !
Je reste silencieuse ...
- Natalia ? J’espère que tu n’as pas oublié que tu devais venir ici le week-end qui vient ?
- Zut ! J’avais totalement oublié et puis … j’avais prévu …
- Non, non et non ! Tu m’avais promis ma chérie … Je t’attend de pied ferme ! Ce week-end est très important … Je reçois les Gueller et leur fils et il faut absolument que tu sois là ! Je ne te pardonnerais pas si tu ne venais pas ! Me coupa-t-elle avec une pointe de colère.
- Bon… si tu le prends comme ça ! Je serais là… Mais je veux que tu saches que je ne me mettrais pas à faire des courbettes devant ses Gueller seulement parce qu’ils sont de riches investisseurs américains et parce que tu penses que leur fils est un bon parti… pour moi ! Je ne veux que tu ne fasses aucune allusion à… ça !
- Mais Natalia… c’est la vérité ! Samuel est un garçon brillant… et riche ! Il a tout pour subvenir à tes besoins … Et puis, tu ne l’as jamais vu… il va sûrement te plaire !
- C’est non ! Je serais aimable et agréable avec lui… sans plus ! Répondis-je agacée.
- Bon… je n’insiste pas … Même si je ne suis vraiment pas du même avis que toi !
Je ne répondis rien. Ma mère est vraiment têtue… je sais bien qu’elle ne baissera pas les bras. Elle essayera sûrement durant mon séjour chez elle de me rapprocher de ce Samuel !
- Ah oui… Natalia… Ramènes 2 robes de soirée.
- Ok Maman… Je prendrais sûrement le train de 14h30 vendredi… le temps de rentrer du boulot. J’arriverai normalement vers 17h00 au plus tard.
- Je viendrais te chercher…
- Merci. Bon… je te laisse ! A vendredi… Bisous maman …
- Au revoir Natalia. Et attention à toi … soignes toi ! Tes migraines m’inquiètent énormément !
- J’essayerai… Bye !
Je raccroche et je me dirige vers la station de métro la plus proche. Cette conversation avec ma mère m’a un peu sonné et tout mon week-end tombe à l’eau ! Mais quand il y’a décision parentale… c’est irrémédiable !

Une demi heure plus tard j’arrive devant "Fleur Bleue". Je pénètre dans la boutique. A mon arrivée, une petite brune aux yeux rieurs me sourit.
- Enfin arrivée ! Je t’attends depuis une bonne demi heure ! Me dit-elle.
- Je suis vraiment désolé Marie, mais ma mère m’a appelé au moment où je sortais de mon appart’ et ça m’a retardé… et le métro était bondé ! Répondis-je, confuse.
- Pas grave … et puis j’ai eu le temps de faire les comptes d’hier…
Je me dirige vers le petit bureau qui surplombe la porte d’entrée. Différents produits sont entassés un peu partout.
- Il faudra faire un peu de rangement ici. Dis-je à Marie en laissant mon regard se promener distraitement dans toute la petite pièce composant la boutique.
- C’était ce que j’avais commencé à faire quand tu es arrivée… Les clientes ne vont pas tarder à arriver et je n’avais pas envie qu’elles mettent à faire leurs achats dans un désordre pareille !

Je suis assise dans le train… quelques jours après la discussion avec ma mère. Ma semaine a été éreintante ! "Fleur Bleue", ma boutique, me prend énormément de temps et ma fatigue au plus haut point… Mais "Fleur Bleue", c’est mon bébé, la chose dont je suis le plus fière… J’ai toujours rêvé d’ouvrir ma petite boutique pour femmes, un endroit paisible et calme où elles pourraient acheter toutes sortes d’objets, de produits farfelues mais très "zen"…
Je continuais à réfléchir à ma petite boutique quand j’ai commencé à somnoler… Mes yeux se fermer tous seuls sans que j’en aie la volonté…

Je suis dans une grande clairière fleurie… Je scrute avec appréhension l’endroit où je suis… Rien à l’horizon, seulement un soleil aveuglant et des fleurs tout autour de moi !
Tout à coup, une petite fille apparaît devant moi… Elle me sourit… Elle est brune, elle a des yeux noisette rieurs et une bouche en forme de coeur. Elle court tout autour de moi en poussant des cris de joie. Une autre personne apparaît devant moi… puis une troisième forme. Une femme blonde aux yeux verts et un homme brun aux yeux noisette… ressemblant comme deux gouttes d’eau à la petite fille. Elle court vers eux les bras déployés. Elle saute dans les bras de la femme et l’homme lui caresse les cheveux avec douceurs, ils rient…
Soudainement… le ciel s’assombrit et des nuages apparaissent… les fleurs se mettent à faner… Tout est gris autour de moi, et les 3 personnes ont disparus… quelques minutes passent et une jeune fille de 10-11 ans apparaît face à moi… elle est brune et a de grands yeux noisettes… je reconnais la petite fille, mais ses yeux sont vides… elle ne sourit plus, ses yeux sont emplis de larmes. Elle est vêtue de noir… L’homme apparaît à son tour, il la prend dans ses bras… Elle pleure… Il lui caresse encore les cheveux avec douceurs mais ils ne rient plus. Il est habillé en noir tout comme la petite fille. J’attends quelques minutes, mais la femme blonde n’apparaît pas… que lui est-il arrivé ?
Le ciel s’éclaire… puis, je me retrouve dans une chambre … des photos sont accrochés aux murs… des CD et des livres sont éparpillés un peu partout… des habilles de filles sont posés sur le lit … une chambre d’adolescente… tout à coup, la porte s’ouvre et une jeune fille brune apparaît… Elle est suivie d’un grand blond. Ils doivent avoir 15-16 ans. Ils rient. La jeune fille a des yeux noisettes, rieurs… c’est elle… la petite fille, elle a grandit… Le garçon blond la tire par le bras. Elle se colle à lui avec un sourire béat. Il l’enlace et l’embrasse sur la bouche. Ils sont heureux. Il la lâche et sort de sa poche un petit collier en perle qu’il lui accroche autour du cou. Elle rie. Puis, ils disparaissent !
Je suis toujours dans la chambre… que va-t-il se passer ? La porte s’ouvre brutalement et la jeune fille de tout à l’heure apparaît, les larmes aux yeux. Elle crie mais je n’arrive pas à comprendre ce qu’elle dit … aucun son ne sort de sa bouche. Elle arrache le collier qu’elle a autour du cou… le collier en perle… Son regard est redevenu vide, lugubre. Elle se jette sur son lit et fond en larmes. Soudain, elle se lève et se retourne vers moi… elle est surpris, comme si elle venait de remarquer ma présence…


Je me réveille ! La femme assise à côté de moi, dans le compartiment, me regarde avec appréhension… Le train s’arrête. J’aperçois la gare et une pancarte indiquant "Gare de Vitrol"’ m’indique que je suis arrivée à destination. Je prends mes quelques bagages et je descends. Je marche sur le quai et j’aperçois un homme…
- Nicolas ! Lui criai-je.
L’homme se retourne vers moi. Il est grand et a une carrure d’athlète. Il se dirige vers moi.
- Bonjour mademoiselle.
- Bonjour Nicolas ! Ma mère n’est pas avec vous ?
- Non, elle vous attend au château.
- Ok. Bon eh bien, on y va alors ?
- Laissez moi porter vos bagages.
Il attrape mes sacs sans que j’aie le temps de répondre. Je marche derrière lui. En passant à côté d’un groupe de jeunes… des sifflements retentissent ! Dans ma petite robe bleu de la même couleur que mes yeux, je suis totalement sexy ! C’est une robe qui m’arrive presque au ras des fesses et qui est vraiment moulante. Il fait bien trop chaud pour que je porte un jean ! Mes cheveux sont lâchés et je suis à peine maquillée…
Je monte à l’arrière de la grande voiture où Nicolas pose mes bagages. Il monte à l’avant… Et met en marche la voiture. Elle s’aventure dans une petite route de campagne ensoleillée. Au bout d’un quart d’heure, nous nous retrouvons dans un grand château… réaménager par ma mère pour qu’il fasse plus "villa" et plus moderne. Je me sens bien… Ce château est le témoin de mon enfance, j’y ai grandis… je souris en regardant la grande piscine qu’à fait installé ma mère il y’a à peine un an. Nicolas se gare devant la grande porte d’entrée du château. Je descends et je laisse à Nicolas le soin de descendre les bagages.
Avant que j’aie eu le temps de sonner à la porte, déjà une jeune fille accourt vers moi pour m’ouvrir la porte.
- Natalia !
Elle me prend dans ses bras… C’est assez familier mais Lisa est, malgré son statut de domestique, une amie de longue date.
- Lisa… Je suis heureuse de te voir. Répondis-je en riant.
- Moi aussi … Madame vous attend dans le grand salon… Dit-elle me scrutant de haut en bas et en esquivant un sourire.
- Je sais Lisa… Maman n’aime pas que je m’habille comme ça … Mais je suis grande. Dis-je avec une pointe d’amusement.
Je lui souris une dernière fois et je me dirige vers le salon. J’y entre.
- C’est moi ! Criai-je en y pénétrant.
Soudain, je me fige. Ma mère se retourne vers moi… Elle n’est pas seule, une femme, un homme et un jeune homme sont assis à ses côtés.
- Natalia ! Enfin arrivée… Nous t’attendions. Dit ma mère en venant vers moi. Je la prends dans mes bras. Elle a l’air réticente, elle s’écarte. Encore, une de ses manières de "bourge". Puis elle me tire par le bras vers les personnes assises.
- Natalia… Je te présente Matthew Gueller, sa femme Claire et leur fils Samuel.
Mon regard est attiré par ce grand blond… Beau, à en coupait le souffle ! Il lève son regard vers moi et je suis soudain comme accrocher par ses yeux d’un vert profond. Il a l’air aussi surpris que moi.
Je lui souris. Il me rend son sourire et me regarde d’un air admirateur.
- Bonjour ! Répondis-je.
- Ah Natalia ! Nous sommes ravis de vous rencontrer enfin ! Votre mère nous a énormément parlé de vous… Dit Claire Gueller avec enthousiasme.
- Maman ! Tu sais bien que je n’aime pas qu’on parle de moi dans mon dos … Répondis-je en riant.
Ils rient de bon cœur et Samuel esquive un regard vers moi.
- Bon, eh bien… Matthew, Claire… un thé ? On pourrait laisser les enfants faire connaissance ? Dit ma mère.
- Bonne idée Francesca.
Ma mère me sourit, confiante… Elle a toujours la même idée derrière la tête. Elle ne changera jamais ! Cela me fait sourire. Ils nous laissent… Je m’assois juste à côté de Samuel. J’ai toujours été à l’aise avec tout le monde… Je n’ai jamais eu du mal à faire connaissance avec les autres.
- Pas trop dépaysé dans notre petit bled ?
Il me sourit.
- Non… pas tellement ! La campagne me manquait… Los Angeles est une belle ville, mais à force, elle fatigue !
- Je connais … J’adore Paris, mais ma maison me manque… Je suis une parfaite petite citadine mais je craque toujours pour un week-end chez ma mère.
- Tu es installée à Paris même ?
- Oui… dans un petit studio. Maman voulait m’acheter un grand appart’, mais ça ne m’intéressait pas… quand je suis seule, je préfère les endroits plutôt confinés, pas toi ?
- Oh tu sais … à Los Angeles, je vis avec mes parents dans une énorme baraque… Donc, je ne connais pas beaucoup de la vie seule toute l’année ! Mais comme je m’installe bientôt à Paris… je vais devoir m’habituer !
- Tu t’installes ? Mais c’est vraiment super … Paris, c’est vraiment la plus belle ville au monde. Dis-je avec enthousiasme.
- Si tu le dis !
Il continue à sourire… d’un sourire beat. Puis il continue :
- Ta mère ne nous a pas menti quand elle a dit que tu étais vraiment sublime. Je regarde mes jambes nues et lui suit mon regard.
- Merci beaucoup… Je pensais plutôt que ma mère allait me critiquer dans mon dos !
- Loin de là… enfin un peu si… Elle nous a parlé de ta petite boutique et elle n’avait pas l’air très enthousiaste… et quand elle s’est mise à parler de ton frère, elle avait l’air plus … vive !
- Je suis habituée … elle a toujours été contre l’ouverture de "Fleur Bleue"… Marco est le fils idéal, doué, intelligent… il fait des études de médecine ! De toute façon, tu vas le voir… Il vient tout les week-end rendre visite à Francesca.
- Oui… Francesca nous a dit la même chose… Si il est aussi extraordinaire qu’elle le dit, j’ai vraiment hâte de le rencontrer. Dit Samuel avec enthousiasme.
- Il l’est ! C’est un garçon passionnant… malgré tout ce qui est pu se passer entre nous, je suis vraiment fière d’être sa petite sœur… On a toujours été très proche malgré quelques problèmes qui nous ont bousculés il y’a quelques années… Répondis-je avec amertume.
Il me regarda… perplexe ! On pouvait lire une grande tristesse dans mon regard… Samuel aurait voulu savoir le fin mot de l’histoire, mais il comprit que je ne voulais pas en parler.
- Bon… maintenant qu’on a fait connaissance… on peut les rejoindre ? Dit-il pour combler le silence et faire disparaître le malaise qui planait autour de nous.
- Avec joie ! Répondis-je avec un sourire.
Il me regarde et me sourit encore et encore.

- Bonjour tout le monde !
Un grand jeune homme aux cheveux châtains et aux yeux bleus me ressemblant énormément est debout, à l’entrée du salon. Nous n’avions pas encore rejoins ma mère et les parents de Samuel et je m’apprêtais à quitter la pièce pour le faire suivit de Samuel lorsque ce grand jeune homme se retrouva face à nous.
- Marco ! Criai-je en encourant à sa rencontre et en lui sautant dans les bras. - Petite sœur ! Toujours aussi folle ! Dit-il en riant.
Je suis toujours accrochée à son cou lorsque Samuel se dirige vers nous. - Marco… Voici Samuel Gueller. Maman t’a sûrement parlé de lui.
- Oui… Francesca me parle de lui et de ses parents depuis un bon bout de temps. Ravis d’enfin faire votre connaissance. Dit-il à Samuel en lui serrant chaleureusement la main.

Je suis dans mon lit, mon ancien lit, celui où je me suis endormis chaque nuit tout au long de mon enfance et de mon adolescence…
Samuel dort dans la chambre d’à côté… Cette après-midi a été tout simplement fantastique ! J’ai découvert en Samuel un jeune homme passionnant et passionné, plein d’entrain ! Il rie sans cesse et un sourire naît sur son visage dès qu’il me regarde… C’est touchant !
Je sens que ce week-end va être très réussie, plus que ce que j’imaginais…
Je suis fatiguée… je commence à somnoler… je ferme les yeux et je m’endors !

Je suis dans une grande rue vide… Il n’y a ni voiture, ni passant … C’est assez effrayant… !!! Soudain, je vois une femme qui traverse la rue à toute jambe, à quelques mètres de moi, comme si elle était poursuivie… Je ne la vois que de dos, elle est brune et porte un tailleur bleu foncé, très strict… qui est-elle ? Tout d’un coup, une autre forme apparaît… c’est un homme, grand, blond… il est habillé simplement. La femme, qui ne s’était pas aperçue de sa présence, lui rentre dedans… et elle tombe à terre ! L’homme blond a l’air confus, il la relève… elle est face à moi mais semble ne pas me voir … soudain, je la reconnais ! C’est la gardienne de mes rêves, celle dont je rêve toutes les nuits … elle ressemble étrangement à la petite fille, puis à la jeune fille que j’avais vue dans mon dernier rêve … serait-ce la même personne ? Je n’en sais rien… Elle est en pleurs… L’homme essaye de la calmer, elle se dégage et se remet à courir… Je lui cours après, j’ai envie de percer son secret… Je suis juste derrière elle… Elle continue à courir durant de longues minutes puis s’arrête… Elle se retourne vers moi, ses larmes ont laissé place à un grand sourire enjôleur.
- Natalia… je t’attendais !
Je sursaute … comment connaît-elle mon nom ? Serait-ce la même voix que dans tous mes rêves ?
- Qui êtes-vous ?
- Tu ne le sais pas ? Je vois que tu as presque compris mon rôle … la raison de ma présence à tes côtés… Mais tes idées sont confuses…
Je ne réponds pas… Je reste silencieuse.
- Je te connais Natalia… Mais je te contrôle aussi… Tu l’as sûrement compris … Mais je ne contrôle qu’une petite partie de ta vie, tes rêves, tes cauchemars… tes nuits ! Un soir, je me suis endormie te je ne me suis plus réveillée… depuis, j'erre à la recherche de mon âme… Tu me ressembles Natalia, beaucoup trop… Je pensais trouver en toi le repos des âmes… un endroit où je ne risquerais plus rien … mais tout a empiré … ! Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là… Le temps ne compte plus ici … Mais je ne suis pas le seul maître de ce que tu ressens, de ce dont tu rêves… je te contrôle, certes … mais une force supérieure me contrôle, moi… Une force m’obligeant à te faire vivre chaque nuit certaines choses dont jamais, de moi-même, n’aurai voulu te montrer…
Elle se retourne… Elle se remet à courir… Puis, venant du ciel, une main gantée de noir apparaît, tenant un poignard, et lui enfonce dans le dos.


Je crie… Je me réveille en sursaut, je suis en sueur… Quelqu'un pénètre dans ma chambre avec précipitation… Quelqu’un apparaît devant moi…
- Natalia … Natalia … Que t’arrive-t-il ? Je t’ai entendu crier … Que s’est-il passé ?
La personne s’assoit au bord de mon lit… Je la reconnais enfin … C’est Samuel…
- Je suis vraiment désolée de t’avoir réveillé Samuel … ce n’était qu’un mauvais rêve…
Soudainement… je ressasse tous les rêves que j’avais vécue ses derniers jours… Pourquoi cette femme souffre-t-elle autant ? Une larme coule sur ma joue… Je la plains tellement, mais je ne peux même pas l’aider... Je suis si impuissante… Je fonds en larme… Samuel me prend dans ses bras…

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Fin de l'épisode pilote
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