Quand on voit le parcours que vous avez réalisé depuis vos concerts avec Placebo et Indochine et aujourd’hui, on peut dire que vous avez parcouru du chemin…
Kyo : Oui,on a beaucoup travaillé et on est content que çà paie aujourd’hui. A l’époque, on ne faisait que des premières parties et maintenant, on est capable de jouer seul, de remplir des salles, et de choisir nous-mêmes nos premières parties. En plus, c’est vraiment la première année où on fait des festivals comme çà, d’habitude c’est beaucoup plus difficile d’y jouer…Alors évidemment on est très content. Et puis quand on jouait avec Indochine, on était plus jeunes….
Votre dernier album marche très bien, est-ce que vous vous attendiez à un tel engouement ?
Kyo : On espérait que çà fonctionne mais on ne s’attendait pas à ce que çà marche aussi bien. Quand on faisait les morceaux, par exemple ‘Le Chemin’, on en était content. Mais on ne savait pas comment le public et les radios allaient les accueillir. On s’est posé la question à la sortie de l’album et avec le premier single. Est-ce que çà allait se limiter à un single ? On se le demandait, et finalement ‘Une dernière danse’ a même mieux marché. Le public semble aimer la couleur qu’on amène.
Avez vous vécu vos chansons, où trouvez-vous l'inspiration ?
Kyo : Dans nos propres vies, dans nos expériences. Ca peut être parfois un peu romancé ou proche de la vérité.
Et comment s’est passée la rencontre avec Sita pour ‘Le Chemin’ ?
Kyo : On est sur la même maison de disques en Hollande. On avait vu ses clips et on aimait bien son style de musique assez pop/rock électro. Comme on cherchait une chanteuse, on avait essayé des copines mais çà ne collait pas avec ce qu’on voulait. Quand on l’a vu chanter, on s’est alors dit que c’était elle. Elle est venue chanter 2 heures et comme elle ne parlait pas français, elle a appris le morceau phonétiquement, on était assez confiant en écoutant le résultat.
Votre album sonne assez anglo-saxon…
Kyo : Nous écoutons beaucoup de trucs anglo-saxons, c’est vrai. Au départ, c’était plutôt des groupes américains comme Nirvana, Rage against the Machine ou Pearl Jam, maintenant çà serait plus Muse, Coldplay ou Radiohead. On écoute 80% de musique anglo-saxonne. Sur notre premier album, on ne savait pas trop comment faire pour atteindre ce qu’on voulait et avec la tournée Indochine/Placebo, çà nous a montré comment faire pour atteindre ce qu’on voulait réellement. Atteindre un son qui nous correspondait plus.
Comment s’est passé le choix des morceaux sur l’album ?
Kyo : Pour le premier, on n’avait pas assez travaillé en profondeur. Cette fois, on avait plus de chansons, on avait plus travaillé chez nous, on avait des idées. On avait aussi 80% des morceaux et la direction à prendre. Les tournées nous ont appris à jouer en live avec énergie, on a voulu que les morceaux sonnent beaucoup plus live que sur le premier album.
C’est cette optique de son live qui vous a aidé à enlever les morceaux ne figurant pas sur l’album ?
Kyo : On a d’abord gardé les morceaux où tout le monde était d’accord. On a fait une liste où chacun cochait les morceaux qu’il voulait. ¾ revenait alors. Après, il fallait une question d’équilibre, ne pas garder les chansons qui se ressemblent trop. Par exemple, si 3 morceaux se ressemblaient, on gardait le meilleur des 3…Le choix a alors été difficile pour nous…En plus, on aurait aimé mettre un morceau comme Kyosphère mais on a pas eu le temps de le finir au moment de l’enregistrement, il se trouve donc sur le maxi ‘Dernière danse’.
Jouer à Dour vous fait plaisir, j’imagine..
Kyo : Oui, c’est cool évidemment, pour le premier album, on ne faisait que des premières parties, et ici on nous demande. Parfois, on a même des dates gratuites dans des villes et il arrive même que des gens veulent quand même acheter leur place, histoire d’être sûr d’assister au concert !!!
Votre public est plutôt jeune, voire très jeune, et féminin, votre avis là-dessus ?
Nous on aime bien les filles !!lol !!et quand elles crient, je vais dire que oui, c’est vrai, il est beau le chanteur de Kyo !!mdr !! C’est vrai que notre public est majoritairement féminin, mais en général, ce sont plutôt elles qui achètent les magazines et les singles. Elles sont plus fans…Mais on reçoit aussi des lettres de mecs qui nous envoient des textes, posent des questions ou nous proposent des groupes en première partie. C’est de plus en plus fréquent. Mais c’est vrai qu’il y a beaucoup de filles et dis bien que nous les regardons bien toutes !!lol !!