-> Sur la route avec Kyo...
Ils en rêvaient, de leur car de rockstars ! Et ils l’ont eu. Un bus comprenant dix couchettes qu’ils partagent avec les techniciens, une télé avec lecteur DVD et petit salon pour jouer de la guitare. C’est d’ailleurs là qu’ils passent la plupart de leur temps, à chanter, à jouer, délaissant leurs consoles vidéo, qu’ils n’ont même pas branchées.
“Mais finalement, c’est assez fatiguant de voyager en car, explique Ben. Au début, ont étaient comme des fous. Mais on n’avaient pas pensé que le chauffeur devait s’arrêter régulièrement pour dormir et qu’une fois le moteur éteint, la clim’ s’arrête aussi. Alors on est assez contents quand parfois on peut dormir à l’hôtel...”
On est arrivés à Lille sous une chaleur tropicale. Dans le camion-catring, une petite clim’ dispense une brise tiède. Les quatre potes papotent en dévorant des hamburgers. C’est bientôt l’heure de la répétition et ils doivent traverser à pied une place déjà bourrée de monde. Alors ils partent un par un, prennent le temps de signer des autographes et de faire quelques bises.
C’est Fabien qui part le premier, pour essayer ses nouvelles cymbales qui résonnent dans toute la ville. Puis arrivent Nicolas et Pierre, leur copain bassiste qui fait la tournée avec eux. Florian débarque pour accorder sa guitare et régler son micro. Il est à peine 17h, mais déjà, le public est au rendez-vous, acclamant l’arrivée de Benoît. A croire qu’il y avait un concert avant le concert. Sympa, Ben chante les titres en entier, alors que les Kyo ne sont pas là pour régler le son. Puis repartent s’enfermer dans leur loge pour boire un verre et donner quelques interviews.
Dans la petite pièce meublée de deux canapés et d’un mini-frigo, les Kyo échangent des blagues, les pieds sur la table basse, ouvrent une bière et se lancent quelques vannes. Ils racontent le soir où des filles leur ont lancé des soutiens-gorge sur scène, les déclarations enflammées qu’ils reçoivent après les concerts, le plaisir d’entendre leurs chansons reprises en chœur par des milliers de personnes. Ils parlent aussi de l’équipe de Calogero, regrettant de faire aussi peu la fête avec eux. Mais ce dernier n’a pas de bus. Il voyage en espace et arrive assez tard. Et comme eux, ils repartent assez tôt pour la ville suivante, ils n’ont le temps de se voir que les veilles de jour off. C’est le métier qui rentre.
Voilà, c’est l’heure, Ben, Fab, Flo et Niko changent de T-shirt, installent leur oreillettes et sortent de la loge. Dans cinq minutes, ça va être la folie...
Et c’est tous les soirs comme ça. 30 à 35 000 personnes qui les acclament, chantent avec eux, hurlent. Mais aussi les bordées de malaises, la course des soignants de la Croix-rouge qui passent devant la scène avec des civières. Dans l’une d’elle, une fille toute groggy fait un signe de main à Ben qui lui répond. De la pure folie, preuve que les Kyo sont enfin passés dans la cour des grands. D’ailleurs, en fin de soirée, ils rejoignent Calogero et ses musiciens sur scène pour chanter en duo “le vent nous portera” de Noir Désir. Un triomphe... Puis, ils repartent dans leur loge. C’est fini. Fini ? Loin de là ! Car sur la grande Place de Lille, quelques centaines d’irréductibles fans attendent avec impatience leur moisson d’autographes. Alors, un par un, les Kyo les rejoignent, posent pour des photos, signent tout ce qu’ils peuvent et échangent quelques mots. Déjà rompus aux obligations de stars.
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