Lire comme on (aurait) écrit

J'entends par cela : juger un texte en fonction de la façon dont nous écrivons. Cela concerne, en particulier, les écrivants de tous les âges, de tous les genres, poètes, romanciers. Nous (les écrivants) établissons nos propres normes de ce qui est “ bon ” et… moins bon, en fonction d'une échelle de valeurs arbitraires (les valeurs comme l'échelle). Chacun établit ses règles du “ bien écrire ”, ses lois du beau, du plaisant. Ce site lui-même, cette page parmi d'autres, révèle une idée, un parti pris : le mien. Cela vaut ce que cela vaut.

Personne n'est à l'abri du jugement — juger et être jugé. Cependant, j'estime que lorsque vient le temps de lire, il faut s'oublier un peu, oublier la façon dont nous aurions écrit ce texte-là. Nous avons le choix d'apprécier ou de déprécier, même si cela exige un effort. Les goûts varient d'un individu à l'autre. Apprécions donc le texte pour ce qu'il a à nous apprendre, même s'il vibre résonne d'une autre façon que les mots que nous proférons à l'écrit. Tirons quelques leçons du poème guitare, du roman tambour.

(2003)