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La “ read action ” Il y a quelques années, Léon Guy Dupuis me confiait qu'il y a une grande part de lecture active dans la rédaction : « read action » comme il l'entendait. Même si l'étymologie m'apparaît douteuse, il demeure que ce rapprochement ludique et sonore me semble tout à fait juste. Après tout, dans les rapprochements fortuits, accidentels, il y a de l'idée. La réflexion commence à même les mots. Quand nous écrivons, nous ne révélons pas toujours le sens caché des choses, mais nous le suggérons, laissant libre cours à l'interprétation. Cette remarque, à propos de la rédaction en tant que lecture active, constitue pour moi la manifestation d'une forme d'intelligence littéraire — à tout le moins linguistique —, en ce qu'elle laisse entendre de la capacité de réfléchir, d'associer, de percevoir dans le commun presque banal quelque chose de singulier. (2003) |
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