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Le cognnaissens Bien entendu, depuis le temps que j'écris ce site à titre d'exemple , je réfléchis beaucoup sur tout ce qui se (s'y) passe. L'écriture (acte et travail réflexif langagier) me fait beaucoup de bien. Dans l'espace de Pyor, je me cherche, je me trouve, je me comprends. C'est très sérieux. Cela témoigne de mon engagement dans une démarche. Cette recherche, cette quête, en est une de sens, vital(e). Je me définis à travers l'écriture qui m'habite, et vice versa. De même, je définis mon existence, qui fait sens, parce que j'extériorise et donne forme à l'informe, à travers un travail : l'écriture, en retour des choses, comme un pendule. En cela je m'inscris non seulement dans une démarche artistique, mais aussi une quête de sens et de cognnaissens. Je cherche une réponse à une question que je ne parviens pas à formuler. Mais qu'est-ce que cela, donc ? Quel sens ? La vie, pour moi, n'a de sens que par une certaine forme de foi, de religion lien ou croyance en ce qui n'est pas matériel, ce qu'on ne peut voir, ce qu'on peut à peine comprendre mais qu'on ressent. L'écriture, je l'ai dit ailleurs, constitue une forme de religion. Ou plutôt : ma religion se définit à travers l'écriture. Ma vie, mon existence, a aussi un sens parce que j'écris, à tout le moins parce que l'écriture m'habite. C'est cette écriture que j'apprends à (re)connaître en écrivant, en écoutant, en lisant. Tout cela ne fait qu'un, malgré tout. C'est pourquoi le geste d'écrire est relié à l'écriture, et que l'écriture est reliée à ma façon d'être, ma forme d'être, ma foi. Henry Miller disait : « there was no divorce between myself as writer and myself as man. ( Reflections on writing , in : The Creative Process Reflections on invention in the arts and sciences, Londres, University of California Press, [1952] 1985, p. 185). Ainsi l'écriture constitue ma foi, ou encore c'est ma foi qui se constitue dans l'écriture et qui transpire dans le texte, autant que je me définis en tant qu'homme (ou être humain) à travers l'écriture, ou plutôt : c'est l'écriture qui me définit, me travaille, de façon intrinsèque. Des pas se rapprochent. En silence. J'ai l'habitude de mon petit coin caché, en période de pénombre. Nos yeux finissent par s'y faire. J'ignore toujours à quand la prochaine vague, le prochain mot, la prochaine phrase, le prochain paragraphe, le prochain texte. Je ne vis que pour ça, dans l'attente de cela. Avec Pyor, j'ai le sentiment d'accomplir quelque chose. Je m'expose au fur et à mesure. Cela déborde du réflexif. Il y a comme une mise en forme du désir, l'apparition dans la clarté ou la clarté qu'apporte la mise en lumière de l'obscur. Les mots se livrent au stade de pré-publication. Il s'agit, en fait, d'une délivrance. (2003) |
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