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Nécessité d'expression Au fond je comprends. Il y a quelque chose qui relève de la voix, qui fonctionne dans les textes de Pyor, qui fonctionne moins bien dans le reste. Je ne suis pas certain qu'il s'agit là d'une conséquence du sur-travail, de l'épuration, mais encore Disons que quelque chose, dans la similarité et la franchise de la voix, reste accroché(e) au je. Cette chose tend à se perdre, à s'effacer dans mes fictions. Pourquoi ? Qu'est-ce qui m'échappe ? Pourquoi ce plaisir rattaché à la rédaction de Pyor, cette légèreté dans le sérieux et l'engagement, cependant que j'en arrache tant dans le para Pyor ? Peut-être parce que la rédaction de mon site répond à une urgence et / ou à une exigence d'expression, et que cette exigence se trouve liée à une certaine forme de nécessité de confidences, laquelle nécessité (ou laquelle urgence) se perd dans le sur-travail, le parachèvement, d'où cette longue réflexion sur l'esthétique de l'élan, de l'esquisse, en tant que forme en mouvement, texte ouvert. Pyor répond à une nécessité réflexive. De même, le poème devrait répondre à une nécessité poétique, de même que la fiction à une nécessité fictive. Bon, je m'amuse. Il demeure que dans cette suggestion il y a une idée : la construction formelle d'un récit qui n'a rien de réel, sinon la réalité qu'il construit. Et en cela, une nouvelle proposition troublante, à savoir cette fois la nécessité d'expression et de construction fictive et ludique d'un texte de fiction, jusqu'à ce qu'on s'en lasse, comme d'un jeu, d'un jouet. Voici donc l'aveu du jour : la fiction considérée en tant que genre et forme hermétique, exclusive, autosuffisante , après plus de cinq années de rédaction, hé bien j'en suis lassé, j'en ai mon voyage . Je suis las de mon recueil qui tarde à voir le jour. Peut-être qu'au fond ma défaillance réside dans l'acharnement à vouloir un résultat impeccable (l'utopie), alors que mes fictions, je l'ai déjà dit, auraient dû être prises par les cornes aux stades préliminaires, considérées pour ce qu'elles étaient alors, ce à quoi elle répondaient : une nécessité d'expression simple, maladroite par moments, mais dont le résultat témoignait (témoigne toujours) d'un état d'ouverture. (2003) |
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