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Profession de foi Un jour, j'ai eu cette idée à propos de la spiritualité, de la foi. D'abord l'idée que, peut-être, je manquais de crédibilité dans mes affirmations, mes perceptions on ne remet pas en question ce qui est évident (mais encore !) En contrepartie, ce qui se cache, ce qu'on ne voit pas, ce qu'on ne perçoit pas, ce qui est immatériel, spirituel, on peut ne pas y croire. Si l'on y croit, alors on a la foi, du moins une forme de foi. À mes collègues, un jour de dégustation où je faisais part de mes perceptions olfactives, j'ai dit, entre deux rires : vous manquez de foi. Foi en moi ? Pas du tout. Foi en leurs propres perceptions. Je trouve cela navrant. En écriture comme en lecture, il faut non seulement faire preuve d'une certaine foi, mais aussi (et surtout) faire acte de foi. Quand je lis, je ne remets pas en question ce qui est là, pas plus que mes propres perceptions. J'ai cette foi. Bien sûr, on pourrait à loisir déceler en ces propos-mêmes un quelconque paradoxe, compte tenu des remises en question que mes propres textes soulèvent, aux stades préliminaires leur validité ou leur présentabilité, si l'on veut. Il demeure que, pour entreprendre un travail d'écriture ou de réécriture, il faut faire acte de foi, preuve de confiance (intuitive) en sa capacité d'exprimer et de donner forme de la façon la plus subjective, singulière et authentique, tout ce qui nous habite. En cela, l'écriture la pensée comme le geste constitue une profession de foi, un acte de foi. (2003) |
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