Alain participe activement à la vie de l'association "Espoir à Tchernobyl", qui vient en aide aux enfants ayant souffert de la catastrophe nucléaire russe survenue en 1986.Voici quelques articles publiés dans la presse girondine, concernant l'investissement de la famille Roche.
Dans ses éditions des 18 février et 18 mars 2002, le quotidien Sud-Ouest publie l'appel du footballeur Alain Roche pour trouver des familles d'accueil pour des enfants ukrainiens touchés par la catastrophe de Tchernobyl. Tchernoblaye relaie aussitôt cet appel, ce qui contribue à trouver des familles. Ces familles, la famille Roche, et Sud-Ouest sont incontestablement d'une totale bonne foi.
Sud-Ouest - Lundi 18 mars 2002 - DRAME DE TCHERNOBYL--Alain Roche, le défenseur des Girondins de Bordeaux, est passé à l'offensive en organisant l'accueil, pendant quelques semaines, d'enfants de Tchernobyl contaminés après l'explosion de la centrale nucléaire en avril 1986. Plusieurs familles jouent le jeu. Le but est atteint
Des familles d'accueil pour les enfants irradiés
" Les Girondins ont été extraordinaires ", s'amuse Alain Roche. Mais cette fois, il ne s'agit pas de football. L'hommage s'adresse directement aux lecteurs de " Sud-Ouest ". Le 18 février dernier, aux côtés de son épouse Julie, l'ancien joueur du PSG avait lancé un appel dans nos colonnes pour sensibiliser les familles aux douloureux problèmes des enfants de Tchernobyl. Alain Roche et son épouse connaissent bien la situation : depuis plusieurs années, ils accueillent régulièrement de jeunes Biélorusses par l'intermédiaire d'Espoir à Tchernobyl, une association qui travaillait jusqu'ici surtout en région parisienne. C'est pour aider cette association à recruter de nouvelles familles qu'Alain et Julie Roche ont eu l'idée d'aller frapper à la porte de " Sud-Ouest ". Il fallait quatorze familles. Ils en auront finalement beaucoup plus. " J'ai ressenti un véritable élan ", commente Julie qui a pris en charge la permanence téléphonique avant d'aiguiller les appels vers Lesley Suiro, la présidente d'Espoir à Tchernobyl. " Les demandes ont été tellement nombreuses qu'il n'a pas été possible de toutes les prendre en compte. Certaines familles devront attendre le voyage du mois de novembre, puisque l'association en organise deux par an, un au printemps, un à l'automne. "
Des heures bouleversantes. Il y a quelques jours, les familles, parfois accompagnées de leurs enfants, se sont retrouvées au café-restaurant l'Atmosphère, à Saint-Germain-du-Puch, près de Libourne en Gironde. Isabelle et Thierry, les propriétaires de l'établissement qui ouvrent, eux aussi, leur maison à un enfant de Tchernobyl, avaient bien volontiers accepté de prêter leur salle pour une " réunion de cadrage ". Trois heures étonnantes, bouleversantes, saturées par l'énergie communicative de Lesley Suiro qui met la rigueur scientifique de sa formation de médecin au service de son engagement et de son humanisme.
Pas de consigne. Les récits sont souvent terribles. La centrale a explosé pendant la nuit du 16 avril 1986. Quelques heures plus tard, en partant à l'école, les enfants se sont attardés en route, fascinés par la catastrophe et la fumée. Ils ont pu recommencer le lendemain car, pendant 48 heures, aucune consigne de sécurité ne fut donnée à la population. Lesley Suiro raconte ses derniers voyages sur place : " Une route coupe d'immenses champs de pommiers. A gauche, des panneaux répètent qu'il est interdit de consommer les fruits. A droite, rien, tout est permis (...) A l'hôpital, les enfants passent leurs journées dans des boxes stériles, sans livre, sans jouet, sans télévision. Les médicaments sont fournis gratuitement aux enfants cancéreux, jusqu'à épuisement des réserves. Après, les familles doivent les acheter elles-mêmes uniquement en payant avec des dollars, en attendant les nouvelles livraisons. "
Faut-il désespérer ? " Surtout pas. Le nombre de cancers diminue. Les taux de guérison atteignent 60 à 70 %. Quand un enfant est accueilli ici, c'est une famille entière qui est sauvée. " Bien décidés à offrir une nouvelle chance à ces enfants, les couples girondins se sont organisés. Des médecins, des dentistes, des laboratoires ont été contactés. Des enseignants, des membres de la communauté russe ont été sollicités pour que le dialogue s'instaure. Arrivés samedi, les jeunes repartiront le 6 avril.
Sud-Ouest –
lundi 18 février 2002
Le coup de
coeur d'Alain Roche
Le footballeur des Girondins et son épouse Julie
s'apprêtent à recevoir chez eux un enfant victime de la catastrophe de
Tchernobyl. Ils lancent un appel pour trouver très vite d'autres familles
d'accueil
Katia, Leonid ou Sergueï ressemblent à nos enfants. Souvent, ils sont plus pâles car encore convalescents d'une leucémie ou d'un cancer. Ils viennent d'Ukraine, de Biélorussie ou de Russie, trois Etats irradiés par l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl du 16 avril 1986. Les discours rassurants de l'époque s'écroulent devant les réalités d'aujourd'hui : selon les Nations unies, 160 000 kilomètres carrés (l'équivalent du tiers de la France) ont été contaminés, touchant 9 millions de personnes.
VIVRE LA SOLIDARITE
Les maladies s'ajoutent à des conditions de vie déjà difficiles
dues à la crise économique et aux carences d'organisation. Les enfants des
familles les plus démunies s'alignent au premier rang de ce cortège de
souffrances. Fondée en 1990, l'association Espoir Tchernobyl agit sur le terrain
en équipant des hôpitaux et en organisant des collectes de médicaments et de
nourriture. Mais aussi en recherchant de vraies vacances à ces enfants. C'est
lorsqu'ils résidaient à Feucherolles (Yvelines) qu'Alain Roche et son épouse
Julie découvrent l'association : "Des voisins accueillaient des enfants, puis
nous avons fait la connaissance de la présidente, Lesley Suiro ", explique Julie
Roche. Souvent sollicité pour diverses causes, Alain Roche voit là l'occasion
d'apporter autre chose qu'une image ou de l'argent : " Agir concrètement, vivre
la solidarité au lieu de la louer ", explique le footballeur des Girondins. Un
véritablement engagement, car sa famille, désormais installée dans un village du
Libournais, s'apprête à recevoir pour la sixième année un enfant de Tchernobyl.
C'est loin d'être chose facile. " Les enfants arrivent à Paris après vingt-sept
heures passées en autocar, une épreuve épuisante pour des gamins à la santé
fragile ", souligne Alain Roche. Ensuite se dresse la barrière de la langue.
S'il s'appuie sur le lexique français-russe des expressions courantes fourni par
l'association, son épouse favorisera la spontanéité des regards, gestes ou
attitudes. Par ailleurs, le séjour sera l'occasion de réaliser analyse et bilan
de santé, sans oublier un passage chez le dentiste. " L'ensemble des professions
médicales nous soutient en réalisant bénévolement tous ces actes ", note Julie.
DISPONIBILITE ET SIMPLICITE
Pourquoi révéler aujourd'hui
cet acte de solidarité qui, jusque-là, ne faisait l'objet que de discrètes
rumeurs ? " Le prochain séjour se déroulera du 16 mars au 6 avril, et quatorze
enfants restent sans famille d'accueil. Nous avons décidé de lancer un appel
afin de mobiliser toutes les bonnes volontés ", explique Julie. Seule famille
girondine à recevoir des enfants de Tchernobyl, le couple espère susciter de
nouvelles vocations. Afin d'accélérer la communication, il met à disposition
numéro de téléphone et adresse e-mail personnels pour informer les familles
candidates et leur fournir quelques utiles conseils concernant le séjour.
" Attention, ce n'est pas un jeu, il faut être motivé,
suffisamment disponible et soigneusement réfléchir avant de s'engager ", avertit
Alain Roche. Bien évidemment, durant leurs trois semaines de séjour, les enfants
sont entièrement à la charge des familles d'accueil. Mais il est inutile de trop
en faire : la découverte d'un nouvel univers et un bain dans l'affection d'un
cadre familial combleront de bonheur des enfants jusque-là peu choyés par la
vie. Chez les Roche, on misera comme d'habitude sur la simplicité en intégrant
le nouvel arrivant dans la vie quotidienne rythmée par les trois enfants du
couple : quelques balades sur la plage, du roller sur les quais de Bordeaux,
dessins animés et console vidéo viendront compléter puzzle et jeux de société.
Pratique :
Julie Roche, 06.22.62.45.94. E-mail : mialty@wanadoo.fr.
Association Espoir à
Tchernobyl : Maison Alfred-de-Vigny, 78960 Voisin-le-Bretonneux, tél./fax
01.30.43.30.31.