Grave blessure au cou

Vincent Blanchette intente une poursuite de 190 547 $

Stéphane Bégin

Le Quotidien

CHICOUTIMI (SB) - L'ancien défenseur des Saguenéens de Chicoutimi, Vincent Blanchette vient de déposer une poursuite de 190 547 $ contre la Corporation de développement de hockey de Chicoutimi (les Saguenéens) et la compagnie d'assurance Commerce et Industrie du Canada.

La requête a été déposée en Cour supérieure du Québec, le 27 décembre 2001, et fait particulièrement état de la cause dans ce dossier. Blanchette et la firme d'avocats Cain, Lamarre, Casgrain Wells, de Chicoutimi, estiment dans leur requête que le col protecteur fourni alors par l'équipe était défectueux et non réglementaire.

La poursuite est intentée par le hockeyeur, sa mère, Gisèle Chevrette et son père, Gérard Blanchette.

On se souviendra que Vincent Blanchette avait été victime d'un accident grave lors d'un match de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) opposant alors les Saguenéens de Chicoutimi et les Voltigeurs de Drummondville. À ce moment-là, l'équipe chicoutimienne était gérée par Marc Tremblay.

Dans sa chute, le hockeyeur Miroslav Zaleskak avait heurté le cou de Blanchette avec sa lame de patin. Le col protecteur n'avait pas été en mesure d'empêcher la lame de couper sévèrement le hockeyeur de Chicoutimi.

Ce dernier s'est retrouvé avec une lacération du cou et de la branche mandibulaire du nerf facial et aussi avec une fracture de la mâchoire. Les conséquences font en sorte qu'il a dû arrêter sa carrière de hockeyeur, est affligé d'un D.A.P de 4 pour cent et d'un préjudice esthétique de 20,8 pour cent.

Blanchette avait ainsi vu sa saison 1998-1999 se terminer de façon plutôt abrupte. Il était revenu au hockey dans un autre calibre la saison suivante.

Dans l'allégation déposée, les plaignants mentionnent que le col protecteur, fourni par l'organisation des Saguenéens de Chicoutimi à l'ouverture du camp d'entraînement, était altéré et défectueux.

Vincent Blanchette prétend en avoir demandé un neuf au préposé au camp d'entraînement, mais que celui-ci aurait répondu qu'il n'y en avait pas de disponible pour l'instant et qu'il se devait donc d'attendre son tour, étant donné que des vétérans avaient eux aussi fait une demande en ce sens.

Vincent Blanchette demande donc à la Cour de condamner les parties à lui verser 164 447 $ (plus les intérêts), de même qu'une somme de 12 700 $ à sa mère et de 13 400 $ à son père.

Me Steeve Reinmitz, qui défend la cause des Saguenéens de Chicoutimi, entend mener son interrogatoire dans les semaines à venir pour s'informer correctement du dossier avant d'aller plus loin et de commenter le dossier.

Le Quotidien, 4 Janvier 2002


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