
La physique quantique, voila un domaine qui échappe au sens commun.
Elle est intimement liée avec le monde qui nous entoure dans la
mesure ou elle permet de décrire les propriétés
dynamiques des particules subatomiques et
les interactions entre la matière et
le rayonnement. Cependant, la
théorie quantique reste en marge (jusqu'a présent...) avec les théories
qui s'appliquent à l'échelle macroscopique (la mécanique
classique par exemple).
Qui veut appréhender la physique quantique doit abandonner toute intuition
et toute logique fondée sur sa connaissance du monde qui nous entoure.
De plus, elle s'appuie sur des formalismes mathématiques puissants
impossibles à traduire en concepts courants. La théorie quantique
se caractérise par un ensemble de concepts
abstraits totalement contre-intuitifs qui la rende très difficile à vulgariser. Ce pourquoi cette page ne s'étalera pas dans
les détails saugrenus de cette discipline mais essaiera plutôt d'aborder
les notions, précisément non intuitives, qu'il est nécessaire d'avoir
à l'esprit pour mieux appréhender les sujets de ce site.
Aujourd'hui, la théorie quantique constitue le fondement
de toute la physique moderne: la physique du solide, la physique de la
matière condensée, la supraconductivité, la physique
nucléaire et la physique des particules élémentaires
trouvent en cette théorie un base cohérente.

Ce que ne sont pas les atomes
En 1911, le physicien Rutherford détermina l'existence
du noyau atomique. Il émit l'hypothèse que tous les
atomes sont constitués d'un noyau dense chargé positivement
et autour duquel tournent, comme les planètes autour du Soleil,
les électrons chargés négativement. La théorie
électromagnétique classique développée par
le physicien britannique James Maxwell prédit sans équivoque
qu'un électron tournant autour du noyau rayonne continuellement
de l'énergie électromagnétique jusqu'à épuisement
total de son énergie. Ainsi, d'après la théorie classique,
un atome tel que décrit par Rutherford serait instable. Cette
lacune amena le physicien danois Niels Bohr, à postuler,
en 1913, que la théorie classique n'est pas valable pour un atome
et que les électrons se déplacent sur
des orbites placées à des distances déterminées
du noyau et qu'à chaque changement d'orbite d'un électron
il y a absorption (s'il s'éloigne du
noyau) ou émission d'énergie
(s'il s'en approche). Damned, qu'avait il fait la, l'image décrite
en 1911 est sympathique car facile à assimiler avec des concepts
familiers. Cependant, comme je l'ai souligné plus haut, la mécanique
quantique n'est pas le domaine du familier, l'image donnée par Bohr
est pur le moins trompeuse. Les électrons
ne tournent pas autour du noyau!
Ce sont des objets quantiques qui ne sont pas modélisations par des
points et qui ne possèdent pas de trajectoire. Les électrons n'occupent
pas une position précise mais sont diffus. On les décrit
par une fonction d'onde qui détermine la probabilité de leur
présence en un lieu et à un instant donné. On représente
communément cette probabilité par des sortes de nuages flou (orbitales)
plus ou moins dense selon cette probabilité. Les électrons d'un
atome on des niveaux d'énergie bien définis spécifique
à l'élément considéré.
Théorie des quanta
Le premier développement qui conduisit à la résolution
des difficultés théoriques que les observations amenaient
fut l'introduction par le physicien allemand Max Planck de la notion
de quantum comme réponse aux études conduites par
les physiciens sur le rayonnement du corps noir, pendant les dernières
années du XIXe siècle. Son hypothèse indiquait que
l'énergie était rayonnée
seulement par quanta d'énergie h.f, où f est la fréquence
et h le quantum d'action, connu aujourd'hui sous le nom de constante de
Planck. En 1900, Planck affirma donc que la matière ainsi
que l'énergie rayonnante ont une structure discontinue et postula
que la matière ne peut émettre ou absorber
l'énergie rayonnante que par petites unités discrètes
appelées quanta.
La superposition d'état
Voila encore une exclusivité quantique. Le principe
de superposition affirme que les caractéristiques d'un atome,
d'une particule ou d'un système quantique en général
constituant un état. Or, quand un système à plusieurs
état possibles, la somme de tous ces états est également
un état possible! Le système se trouve alors dans une superposition
d'état. C'et grâce à ce principe qu'une particule peut occuper
plusieurs
positions à la fois ou qu'un atome peut se trouver dans un
état de superposition d'energies. Ce
phénomène est bien sur impensable dans l'univers classique.
Le simple fait de mesurer fait disparaître la superposition d'état
au profit d'un seul. Pourtant à défaut d'avoir une mesure de la
superposition d'états la théorie quantique nous donne la
probabilité qu'on a de mesurer chaque état.
Remarque: Pour rester dans le domaine de la cosmologie, on
peut souligner une hypothèse intéressante de Hugh Everest
qui postule que a chaque réduction du nombre d'états il n'y
a pas passage de superposition d'états à un seul mais réalisation
de tous les état dans un univers différent. Théorie
qui reste, à priori, invérifiable de par le fait que les univers
parallèles ne communiquent pas entre eux.
La dualité onde-corpuscule
Que les atomes soient constitués de particules, soit, mais il
restait encore des phénomènes inexplicables. Comme les ondes
électromagnétiques ont des caractéristiques de particules,
le physicien français Louis Victor de Broglie suggère,
en 1924, que la dualité s'appliquait non seulement à la lumière mais aussi à
la matière et qu'ainsi les particules pourraient aussi montrer
des propriétés d'ondes. Quelques années plus tard,
cette prédiction fut vérifiée expérimentalement
par les physiciens américains Clinton Joseph Davisson, Lester
Halbert
Germer et le britannique George Paget Thomson. Ils montrèrent
qu'un faisceau d'électrons dispersés par un cristal génère
une diffraction caractéristique d'une onde.
Comment
ce concept peut il s'accorder avec les observations de tous les jours où la
matière est solide et fiable? On peut penser que comme la valeur énorme de la
constante c nous cache les véritables propriétés de l'espace-temps, la
petitesse de la constante de Planck h, nous occulte le caractère
ondulatoire de la matière en les rendant négligeable au niveau macroscopique.
L'équation d'onde
La notion ondulatoire de la particule
permet au physicien australien Erwin Schrödinger de développer
une équation dite équation d'onde
pour décrire les propriétés ondulatoires de la particule
et, plus particulièrement, le comportement de l'électron
dans l'atome d'hydrogène. L'équation
d'onde de Schrödinger présente donc quelques
solutions discrètes seulement, ces solutions
sont des expressions mathématiques dont les paramètres représentent
les nombres quantiques. (Les nombres quantiques sont des entiers
introduits dans la physique des particules pour exprimer la grandeur de
certaines quantités caractéristiques des particules ou des
systèmes.) Les solutions de l'équation de Schrödinger
indiquent aussi que les quatre nombres quantiques de deux électrons
ne peuvent pas occuper le même état énergétique.
Cette règle, déjà établie empiriquement par
le physicien suisse Wolfgang Pauli, en 1925, est appelée
principe
d'exclusion.
Le principe
d'incertitude
L'impossibilité de localiser un électron avec exactitude
à un moment précis est analysée par Werner Heisenberg
qui, en 1927, formule le principe d'incertitude.
Ce principe stipule l'impossibilité de déterminer
simultanément la position exacte et le moment d'une particule.
Non pas à cause de l'imprécision des appareils de mesure,
mais à cause d'une caractéristique intrinsèque du
monde quantique. En premier lieu, il est impossible de mesurer la position
d'une particule sans perturber sa vitesse. Les connaissances de la position
et de la vitesse sont dites complémentaires, c'est-à-dire
qu'elles ne peuvent pas être précisées simultanément.
Ce principe est aussi fondamental si l'on veut comprendre la mécanique
quantique telle qu'elle est conçue aujourd'hui: les caractères
ondulatoire et corpusculaire du rayonnement électromagnétique
peuvent être compris comme deux propriétés complémentaires
du rayonnement.
Le principe d'incertitude est à la base d'un effet curieux
appelé "Effet Tunnel". Si une balle est
lancé contre un mur, celle ci rebondit faute d'avoir assez d'énergie pour
traverser le mur. Au niveau microscopique, la mécanique quantique affirme qu'il
y a une probabilité non nulle pour qu'une particule se retrouve de l'autre
coté du mur. Le principe d'Heisenberg autorise les particules à emprunter de
l'énergie à condition de la restituer dans les délais temporels imposés par
les relations d'incertitudes. Ainsi, face à un mur de béton, les particules
peuvent (et le font parfois!) emprunter suffisamment d'énergie pour creuser un
tunnel à travers le mur. Ce phénomène est bien sur très improbable au niveau
macroscopique puisqu'il faut que toute les particules d'un objet aient la chance
de pouvoir traverser au même moment! La petitesse de la constante h montre
qu'il faudrait attendre au moins l'age de l'univers estimée avant d'avoir une
chance de réussir.
En vertu de ces principes, l'Univers obéit à un
modèle mathématique précis et rigoureux qui ne peut que déterminer la
probabilité d'occurrence d'un futur possible. Ce futur n'est donc pas forcement
celui qui se réalise...
Les recherches actuelles
Malgré son efficacité incontestable et ses succès
dans de nombreux domaines et applications de la physique (lasers, transistors,
...) la physique quantique continue à poser deux problèmes
d'envergure :