C'est à oublier…


Elle pleure… atteinte au cœur, meurtrie…elle a mal…
Sans illusion, fragile, personne ne sait…
À quel point ce traumatisme fait qu'elle ait si mal.
Cuirassée elle voudrait tout oublier d'un trait.
Oublier l'écorchure que la bête, le chacal…
De son méfait abject n'en parût que parfait
Lui, manipulateur, n'avait rien de génial…
Si ce n'est que de s'abriter sous ses bienfaits.

Elle se compare à un ogre, à une géante
Que les gens fuient de leur cruelle ignorance.
Mais elle…sait. Atteinte, elle a peur, elle enfante
La défiance espérant la délivrance.
Elle vit sa vie à chaque instant méfiante
Son indépendance nourrit les médisances.
La rendant peu importe… forte et confiante
Afin de résister aux plaisirs de la vengeance

Son rêve… tuer le passé...défie le futur
Faire alliance sans retour avec le présent
Regarder naître, grandir, vivre, l'être pur…
Impuissante elle ne vit pas venir l'ouragan
Qui fit d'elle un être méfiant, un être dur
Fausse image pour protéger les innocents.
Des vicissitudes de la vie et de l'usure
Elle transforma son cœur pour ses faons… en étang.

Elle s'endormait épuisée de détresses pleurant
Le matin la lumière la trouvait dans ses larmes.
Elle a enfoui profondément avec ses armes
La raison de ce grand silence défendant.
Les archéologues par curiosité exhument.
Ils deviennent face à la découverte sans élan.
Abandonnant tout sans ensevelir ce mal
Seule, en silence, lentement, en larmes elle creuse

Pour mettre de nouveau au tombeau sans être comprise
Ce qui n'aurait jamais dû exister…mais fut.
Pourra-t-elle un jour ne plus cacher lorsqu'elle rit
Parce qu'elle aura oublié ce mal vêtu
Qui sans raison sur son chemin a meurtri
Peu importe elle continue sa route inconnue
Laissant derrière elle, les sans cœurs la meurtrirent
Elle! Qui sut ne pas devenir comme eux des gratte-culs!

2003
                                      ©Princess Fée et Tomdooly







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